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caricature n.

Publié le 08/12/2021

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caricature n. f. (lat. caricare «charger»). 1. Portrait satirique d'un personnage, où certains traits sont accentués ou
déformés, en vue de le railler et parfois de le ridiculiser. Les caricatures de Daumier. V. Encycl. / Description qui
utilise ce procédé. Ce roman contient une caricature des milieux bourgeois. 2. Péj. Déformation grotesque. La
réunion électorale fut une caricature de débat. 3. Fig. Personne laide ou ridicule. Encycl. - ARTS. On peut faire
remonter l'art de la caricature au Ve s. av. J.-C. chez les Grecs et en rechercher les traces chez les Égyptiens et
dans les graffiti de Pompéi. Néanmoins, ces oeuvres sont essentiellement satiriques et nous ne savons rien de Pauson,
cet auteur cité par Aristophane. Si l'iconographie fantastique médiévale a montré certaines tendances caricaturales,
en fait, on ne trouve pas de caricature, au sens strict du mot, avant la fin du XVIe s. Les premiers portraits-charges
sont ceux de Carrache (réservés à un cercle d'intimes), auxquels on peut ajouter les croquis du Bernin et les
portraits d'Arcimboldo. Ce n'est qu'au XVIIIe s. que la caricature se manifeste en tant que genre. Elle prend son
essor en Angleterre, favorisée par un climat libéral, et partout sa diffusion bénéficiera de l'esprit contestataire du
siècle des Lumières. L'essor de la presse et de la lithographie, au XIXe s., permettra à la caricature d'atteindre une
audience et un développement exceptionnels: la Lune, en 1830, et surtout le Charivari, en 1832, tous deux fondés
par Charles Philipon, connaissent de grands tirages. Aux graveurs Tapiès, Grandville, Henry Monnier s'ajoute
Daumier, dont les dessins seront interdits par le gouvernement de Louis-Philippe. Au milieu du siècle, le portraitcharge atteint les sommets de sa vogue et de son éloquence, grâce à l'extension des journaux satiriques: Diogène, le
Trombinoscope, les Contemporains. Il faut attendre 1880 pour qu'apparaisse une seconde génération de
caricaturistes avec Forain, Willette, Caran d'Ache, Steinlen, Robida, Ibels, Hermann-Paul. Mais la caricature
évolue, dans un esprit assez différent, vers la satire de moeurs: les militaires, la mode, la femme deviennent ses sujets
favoris. Steinlen et Robida se tournent vers le genre fantastique et créent le nouvel humour de la science-fiction. Le
portrait-charge retrouve son éloquence avec Sem, Toulouse-Lautrec, parfois Cappiello et Ibels, tandis que l'affaire
Dreyfus donne une nouvelle impulsion à la verve politique en suscitant la parution de P'sst et du Sifflet. En 1901, la
création de l'Assiette au beurre s'exercera surtout contre les ridicules de la Belle Époque. Pendant l'entre-deuxguerres, l'esprit de charge (maigrement entretenu par quelques hebdomadaires) perd sa virulence. À la vraie
caricature se substitue le dessin humoristique, dont le propos est de divertir gratuitement. Cependant, la Ve
République voit, après Siné, l'essor d'une caricature gauchisante et anarchisante (Hara-Kiri, Charlie Hebdo) qui
connaît ses heures de gloire en mai 1968, tandis que le dessin politique, illustré naguère par Sennep, survit avec
Faizant ou Plantu. À l'étranger, les mêmes influences et la même évolution sont encore plus sensibles. En Angleterre,
le XIXe s. a vu naître une presse satirique, notoirement représentée par le Monthly Sheets of Caricature (à partir de
1830), et Punch avec Robert Seymour, Richard Doyle, Charles Keene, Du Maurier. Aux États-Unis, les journaux
spécialisés apparaissent après la guerre de Sécession: s'illustrent notamment Nast et Claypole Johnson. La revue
Puck, fondée en 1876, publie les lithographies de Keppler et de Gillain. Ni en Italie, où paraît à Turin Il Fiaschietto,
ni en Allemagne, où le Punsck de Munich et le Kladderadatsch de Berlin sont ses organes principaux, la caricature
n'atteint la vogue qu'elle a connue en France ou en Angleterre. Mais au XXe s. son grand développement en
Allemagne sera favorisé par la revue Simplicissimus, créée en 1896, dont Georg Grosz sera le plus illustre animateur
après la guerre de 1914-1918.

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