cantate.

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cantate. n.f., littéralement « pièce chantée «, par opposition à la « sonate « ou « pièce sonnée «. Le mot apparut pour la
première fois en Italie, au début du XVIIe siècle ; il est employé pour désigner une composition en plusieurs parties destinée à une voix
seule avec accompagnement de basse continue et parfois de quelques instruments « obligés «. On y retrouve l'alternance air-récitatif.
D'abord destinée à la chambre, la cantate gagna peu à peu le concert et l'église ; son instrumentation s'enrichit ; on y introduisit des
choeurs, au XVIIIe siècle. Le genre de la cantate se développa d'abord en Italie et en Allemagne avec des maîtres tels que Carissimi,
Scarlatti, Buxtehude, Pachelbel et Schütz, jusqu'à la fin du XVIIe siècle, puis avec Vivaldi et Haendel. En France, la cantate fut illustrée
par Charpentier, Campra et Rameau ; elle était généralement profane, le terme de « motet « désignant une composition religieuse. Au
XXe siècle, Bartók composa une Cantata profana sur un thème roumain (1830) et, en France, tous les lauréats du grand prix de Rome
ont dû s'acquitter d'une cantate (Berlioz, Ravel...). L'histoire de la cantate sacrée est dominée par J.-S. Bach, qui écrivit plus de deux
cents cantates destinées au culte protestant.