Britannicus
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
Introduction :
Nous sommes au XVII ème
siècle en France, grand siècle d’évolution pour la
littérature française et surtout pour le théâtre français.
Le XVII ème
siècle, le siècle
de la naissance d’une multitude d’auteurs comme Molière, Corneille, Racine qui
composent de nombreuses pièces comiques ou tragiques qui fondent aujourd’hui
l’histoire littéraire de la France.
Parmi eux, Jean Racine, auteur de grandes
pièces, écrit au milieu de sa vie, en 1669 la pièce Britannicus, une tragédie, dont
le cadre est emprunté à l’histoire romaine.
Elle raconte les premières années du
règne de Néron, au moment où le jeune homme s’affranchit de la tutelle de sa
mère, Aggripine, pour s’engager dans la voie de la tyrannie et du crime, aidé
dans ce chemin par le perfide Narcisse.
Au début de l’acte II, Néron fait enlever
Junie, la fille dont Britannicus, son demi-frère est amoureux.
Dans la deuxième
scène de cet acte, Néron révèle son amour pour elle à Narcisse.
En effet, Racine
dépeint le coup de foudre d’un empereur tyrannique dans ce passage.
Il est alors
intéressant de voir de quelle façon Néron raconte l’arrivé de la jeune fille et la
nature de sentiments qu’éprouve celui-ci.
Dans la tirade que nous allons étudié,
Néron raconte à Narcisse l’arrivé de Junie, la nuit dans laquelle elle a été enlevé.
Dans un premier temps, nous nous intéresserons au récit contrasté que nous écrit
Racine puis à la révélation de l’amour de Néron à l’égard de Junie enfin nous
verrons l’excès du tyran dans tout les domaines.
I Un récit en contraste
Ce passage représente à la fois un récit muni de deux visions différentes et
d’un tableau en clair obscur.
Dans cette tyrade, Néron raconte à son conseiller Narcisse l’arrivé de
Junie caractérisé d’une vision réelle puis Néron invente un autre récit d’une
scène imaginaire.
D’entrée, on remarque un champ lexical de la vue ainsi Néron
raconte l’arrivé de Junie à partir du moment où il l’a aperçu : « je l’ai vue » vers
2, puis « ses yeux mouillé » vers 3, « ravi d’une si belle vue » vers 11.
Donc ce
récit révèle une vision réelle de son arrivée.
On remarque également l’indicateur
de temps « cette nuit » vers 1, et l’indicateur de lieu « en ces lieux » vers 1 ce
qui signifie au palais du tyran.
En outre, les temps verbaux nous traduisent
également cette vision réelle : l’imparfait (la description), le passé composé
(l’action) et le passé simple (l’enlèvement).
Ce récit comporte également un
début (arriver) et une fin (passer).
A partir du vers 15, le récit imaginaire débute,
le vers 14 indique la fin du récit réelle.
Ce passage est rédigé seulement à
l’imparfait ce qui montre un aspect duratif donc Néron prend du plaisir à
s’imaginer cette scène.
Il n’y a pas de lieu, ni d’indice sur le moment, l’emploi
du verbe croire à l’imparfait (vers 2) relève de l‘imagination.
C’est donc la
beauté du tableau qui donne naissance à cette rêverie.
Racine nous expose aussi un tableau en clair obscur.
Ce souvenir présenté
comme une vision : « je l’ai vue » vers 2 dépend d’un tableau.
L’auteur nous
peint ce tableau grâce au jeu de lumière et de sons « des flambeaux et des.
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Liens utiles
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- Dans quelle mesure peut-on dire que la vision de l'homme que Racine nous propose dans la tragédie Britannicus est une vision entièrement pessimiste ?
- Selon les plus grands spécialistes de l’oeuvre de Racine, Britannicus est une tragédie où les différentes intrigues (politique, sentimentale et familiale) sont toutes motivées par la soif du pouvoir et l'ambition. Qu'en pensez vous ?
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