Boubouroche

« GEORGES OURTELINE Boubouroche \l:\"SIH'l .F D'abord publié sous forme de nouvelle dans /'Écho de Pa ris en 1891, Boubouroche ne verra le jour dans sa version théâtrale qu'en 1893, date de l'édition et de la première re­ présentation.

Ce fut le premier grand succès de Courteline au théâtre.

L'amour est aveugle A u café, Boubouroche se livre aux joies de la manille et fait l'éloge à son intime, Potasse, d'Adèle sa maîtresse ; resté seul, un consommateur « La jeune femme prenait l'argent de Boubouroche, sans paraître autrement humiliée.

» ...

Gravures de Fernand-Louis Gottlob l'aborde et lui révèle tout de go qu'il est cocu; en effet l'inconnu, habitant le logement contigu de celui d'Adèle, lui donne des précisions accablantes sur la voix masculine qui résonne dès que Boubouroche quitte les lieux.

Hors de lui, Boubouroche court chez B oubouroche '·.

, Adèle qui, très digne, l'invite à chercher .

\! apprend par un quidam rencontré au café que sa maîtresse le trompe.

1~) 1 ' • < «l'amant» supposé.

Un malencontreux fü rai de lumière dans le bahut lui fait dé- fü :.;;;~·couvrir André, son rival, qui tend sa carte lL;:.:...~±~t:- et s'en va.

Avec une admirable présence d'esprit, Adèle prétend que cette présence .

insolite cache un douloureux secret de fa- ·::=::;: -- A' \--mille et joue la scène des adieux.

~ �Ⰰ \ Convaincu de sa sincérité et · /i i / confondu par sa grandeur d'âme, j'.1 i;.

q· 'i,,1 _,,:f;"Jt.: / Boubouroche reconnaît son infamie · ·~!4(r.

·~~ :;;_:_.

_et va se colleter avec le voisin déla- , ~ .

"::· teur.

/~ ; .

--~ :�⸀縀 ~· '/; \ \ ~:~:r: 1 ; .,;.

/i/ .- :\ , sans illusion mais bon ami, :t.

·~~ST7l'"" >· laissa Mendès dans l'ignorance de ..........

~.

>'�縀㨀㨀⸀⸀縀 "·· l'infidélité de sa maîtresse.

L'auteur _ ~""'~ travaille des mois à transposer pour la ~~~;,,;.:;::.

· .

scène le récit d'origine et pense avoir écrit un drame.

Antoine, qui monte la pièce, y voit un vaudeville gai et sans prétention et éprouve quelque diffi­ culté à faire admettre à Courteline l'attribution du rôle-titre à un ac­ teur comique.

Courteline s'incline mais précise : « Sur une donnée mille fois exploitée déjà , j'ai tenté de broder des ara­ besques nouvelles, des intentions d'observation et, oserai-je le confesser ? - des volontés de littéra- ture ! ».

Son héros reste le modèle du parfait jobard dont rien ne peut ébranler la crédulité.

« De ses bras désespérés, il avait ceinturé la taille de l'aimée.». »