Biomasse

« 1 / 2 54 Biomasse En l'an 2000, la bio-énergie du règne végétal devrait assurer 7 millions de tonnes d'équivalent pétrole sur les 17 millions promis à la consommation française par les énergies nouvelles.

Indéfiniment renouvelable (à condition d'en exploiter seulement l'excédent annuel), disponible à peu près partout, et à ce titre facteur important de décen­ tralisation et d'autonomie énergétique, la bio-énergie se pose de plus en plus en substitut prometteur des combus­ tibles fossiles.

2 Le terme bio-énergie traduit la propriété qu'ont les plan­ tes de prendre une force, la lumière, pour en faire une autre, l'énergie chimique.

Par photosynthèse, elles convertissent le gaz carbonique et l'eau en oxygène et en glucose, stockant une énergie qui peut être dégagée par combustion et transformée en électricité.

D'autres procédés encore onéreux (pyrolyse, hydrogénation), abrégeant le travail de millions d'années, changent le végétal en hydrocarbures.

La « masse verte , -biomasse -produite sur la planète à raison de 175 milliards de tonnes par an serait donc une prodigieuse réserve potentielle de " pétrole vert "· 3 Le rendement de la photosynthèse est faible : 0,5 Dfo (rapport entre l'énergie reçue et l'énergie emmagasinée) dans les champs.

Mais il atteint 1,5 Dfo et plus pour certaines espèces telles que le manioc, la canne à sucre, le sorgho, etc.

On en établira des plantations à grande échelle sur les vastes étendues impropres à l'agriculture alimentaire qui abondent le plus dans les paye pauvres.

On en tirera l'équi­ valent de 6 tonnes de fuel à l'hectare.

Environ 1 Dfo des terres brésiliennes, plantées en manioc, suffirait à couvrir les besoins énergétiques du Brésil.

4 La biomasse règne sur les terres et dans les océans.

Les Ëtats-Unis projettent d'exploiter dans des " fermes marines , installées en eau profonde les champs d'algues qui prolifèrent au large des côtes.

La méthanisatlon des algues séchées donne du gaz utilisable comme énergie. 2 / 2. »