Bel-Ami
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
«
1) Dans Bel-Ami , les femmes sont omniprésentes et servent à la progression du récit
tout comme à l’évolution de Duroy.
Ainsi, Rachel correspond à la femme de mauvaise vie puisqu’elle est prostituée.
Elle
est le reflet d’une société de fin de siècle et plus particulièrement d’un lieu considéré
à l’époque comme dégradant, celui des Folies-Bergère.
Tant que Duroy est pauvre, il
fréquente ce genre de femme.
C’est « une grosse brune » vulgaire et grossière, et
qui, sous son charme, acceptera de coucher avec lui gratuitement ou presque, ce qui
montre l’emprise de Duroy sur les femmes.
Elle est appelée « la fille à un ou deux
louis » et provoque même un scandale quand le héros fait semblant de ne pas la
reconnaître et daigne ne pas la saluer.
Elle utilise un langage populaire propre à sa
condition et ne manque pas d’humour : «… Arrêtez-là ! Elle m’a volé mon amant.
».
Au chapitre 2, lors du dîner chez Forestier, Duroy rencontre les femmes qui
progressivement l’aideront à atteindre le but qu’il s’est fixé.
Tout d’abord, Madeleine Forestier, l’épouse de son ami, est la femme intellectuelle,
moderne, libre et ambitieuse.
Cette « jeune femme blonde et jolie » mêle beauté et
intelligence.
Dès leur rencontre, elle perce la nature secrète de Duroy : « Toi, tu y
arriveras » et l’invite alors à faire la cour à la femme de son futur patron (page 41).
Son mariage avec Forestier est utilitaire car si, lui, profite du talent de sa femme pour
réussir dans le métier, elle, se sert de son mari comme couverture puisque la société
interdit alors aux femmes de travailler, surtout comme journaliste : lorsque Duroy
entre dans son cabinet, elle est avec « une grande page de papier demeurée écrite à
moitié » (page 54) et le lecteur comprend qu’elle rédige les articles de son mari avant
de rédiger celui de Duroy.
Bref, elle est un précieux trésor pour un homme qui veut
faire carrière : « il (Forestier) a de la chance d’avoir épousé sa femme » (page 77).
Saint-Potin la présente ainsi : « une rouée, une fine mouche.
C’est la maîtresse d’un
vieux viveur nommé Vaudrec, le comte de Vaudrec, qui l’a dotée et mariée...
» (I,
chapitre 4, page 77)).
Sa relation exacte avec Vaudrec fait partie du mystère de son
personnage.
Son portrait psychologique est plutôt ambigu : « chaque mouvement
paraît dire ou cacher quelque chose.
» (page 31).
Très représentative de son milieu
et de son époque, elle serait infidèle, voire calculatrice.
Mais son trait le plus original,
c’est son féminisme car elle s’intéresse non seulement au journalisme, mais elle
fume comme un homme (page 55).
La deuxième femme est Madame de Marelle qui présente des ressemblances avec
Rachel et Mme Forestier.
D’une part, Clotilde de Marelle est brune comme Rachel et
Duroy est leur amant à qui elles font des scènes quand il les trompe.
D’autre part,
elle est proche de Madeleine, sa cousine (Chapitre 2), qui lui envoie Georges, et
comme elle, le mystère fait partie d’elle : « Son passé enfermé dans cette tête jolie et
muette et qui songeait en ce moment-là même peut-être, à l’autre, aux autres, avec
des regrets » (Chapitre 5).
Lors du dîner au café Riche, elles ont, la plupart du
temps, la même attitude à propos du « cancan » et vis-à-vis de Duroy : « « Elles le
contemplaient toutes les deux, l’approuvant du regard, trouvant qu’il parlait bien et
juste… » (page 98).
Leur morale s’adapte aux circonstances et relève du paraître :
« …confessant par leur silence ami que leur morale inflexible de Parisiennes n’aurait
pas tenu longtemps devant la certitude du secret.» (page 98).
Par contre, Clotilde est
aussi mère d’une petite fille, Laurine.
Elle a fait un mariage de convention avec un.
»
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