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Beaumarchais, le comique et le critique

Publié le 09/12/2021

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Fils d'un horloger, PIERRE-AUGUSTIN CARON apprend le métier de son père. Il invente un mécanisme de montre, présente son invention au roi, épouse une riche veuve qui possède une terre du nom de BEAUMARCHAIS, se fait appeler de ce nom, perd sa femme et du même coup sa fortune, réussit à devenir professeur de harpe des filles de Louis XV et, grâce à l'appui du financier Paris-Duverney, acquiert la pratique des affaires. A la mort de Paris-Duverney, il est accusé d'escroquerie et de faux. Il tente d'acheter le conseiller Goëzman, rapporteur de son procès. Ayant perdu en appel, il se retourne contre Goëzman, symbole d'une justice corrompue, et réussit à mettre l'opinion de son côté. Il obtient la condamnation de Goëzman, mais lui-même est l'objet d'un arrêt de blâme entraînant la déchéance civique. La cour le charge néanmoins de missions secrètes en Angleterre et en Autriche. En 1776, il monte une entreprise pour fournir des armes aux « insurgents » d'Amérique. Réhabilité, devenu un riche et important personnage, il fonde la Société des auteurs dramatiques, il lance une édition de Voltaire. Le triomphe du Mariage de Figaro (1784) représente le point culminant de sa prospérité. Sous la Révolution, il cherche à se faire bien voir du nouveau régime. Mais on le suspecte. Envoyé à l'étranger comme agent du Comité de salut public, il est en même temps porté sur la liste des émigrés. Il doit s'exiler à Hambourg, tandis que ses biens sont confisqués et sa famille emprisonnée. En 1796, il revient à Paris et rétablit péniblement sa fortune. Il meurt trois ans plus tard d'une attaque d'apoplexie. Cet aventurier sans scrupules fut généreux, sensible. Il incarne cette fin de siècle, où les qualités du coeur et une sorte d'immoralité naïve vont souvent de pair.

« Fils d'un horloger, PIERRE-AUGUSTIN CARON apprend le métier de son père.

Il invente un mécanisme de montre, présente soninvention au roi, épouse une riche veuve qui possède une terre du nom de BEAUMARCHAIS, se fait appeler de ce nom, perd sa femmeet du même coup sa fortune, réussit à devenir professeur de harpe des filles de Louis XV et, grâce à l'appui du financier Paris-Duverney, acquiert la pratique des affaires. A la mort de Paris-Duverney, il est accusé d'escroquerie et de faux.

Il tente d'acheter le conseiller Goëzman, rapporteur de son procès.Ayant perdu en appel, il se retourne contre Goëzman, symbole d'une justice corrompue, et réussit à mettre l'opinion de son côté.

Ilobtient la condamnation de Goëzman, mais lui-même est l'objet d'un arrêt de blâme entraînant la déchéance civique.

La cour le chargenéanmoins de missions secrètes en Angleterre et en Autriche.

En 1776, il monte une entreprise pour fournir des armes aux «insurgents » d'Amérique.

Réhabilité, devenu un riche et important personnage, il fonde la Société des auteurs dramatiques, il lance uneédition de Voltaire.

Le triomphe du Mariage de Figaro (1784) représente le point culminant de sa prospérité.Sous la Révolution, il cherche à se faire bien voir du nouveau régime.

Mais on le suspecte.

Envoyé à l'étranger comme agent duComité de salut public, il est en même temps porté sur la liste des émigrés.

Il doit s'exiler à Hambourg, tandis que ses biens sontconfisqués et sa famille emprisonnée.

En 1796, il revient à Paris et rétablit péniblement sa fortune.

Il meurt trois ans plus tard d'uneattaque d'apoplexie.Cet aventurier sans scrupules fut généreux, sensible.

Il incarne cette fin de siècle, où les qualités du coeur et une sorte d'immoraliténaïve vont souvent de pair. PRINCIPALES OEUVRES Eugénie (1767) : drame en cinq actes. Beaumarchais raconte ici, en la transposant, l'histoire d'une de ses soeurs, qui avait été abandonnée par son fiancé, l'écrivain espagnolClavijo, et ses propres démêlés avec Clavijo.La pièce est précédée d'un Essai sur le genre dramatique sérieux, où Beaumarchais critique vivement la tragédie classique et seprononce pour un théâtre attendrissant et moralisateur. Mémoires à consulter (1773-1774). Dans ces quatre Mémoires, pour la rédaction desquels il fut aidé par plusieurs membres de sa famille, Beaumarchais expose ses griefscontre Goëzman et soumet l'affaire au jugement du public. Le Barbier de Séville ou la Précaution inutile (1775) : comédie en quatre actes. Le comte Almaviva est amoureux de Rosine, une jeune orpheline séquestrée par son tuteur, Bartholo, qui veut l'épouser.

Il rencontrepar hasard son ancien laquais, le barbier Figaro, qui s'offre à l'aider dans son entreprise amoureuse.

Il se présente à Rosine commeétant le cavalier Lindor et se fait éconduire.

Il prend alors un déguisement de maître de musique.

Cette fois, il réussit à gagner laconfiance de la jeune fille.

Après diverses péripéties, Almaviva et Rosine, profitant de l'absence de Bartholo, font établir leur contratpar le notaire que Bartholo avait appelé pour son propre mariage avec Rosine.

A son retour, Bartholo les trouve mariés. La Folle Journée ou le Mariage de Figaro .

Après avoir été, pendant trois ans, arrêtée par la censure, cette comédie en cinq actes fut jouée, en 1784, avec un succès éclatant.Figaro doit épouser Suzanne, camériste de la comtesse.

Le comte s'efforce de mettre obstacle à ce mariage, car il est lui-même éprisde Suzanne.

Pour le démasquer, Suzanne lui fixe un rendez-vous, la nuit, « sous les grands marronniers ».

Mais c'est la comtesse quivient au rendez-vous.

Figaro, qui n'est pas dans le secret, croit d'abord qu'il est trahi.

Puis la vérité se découvre, et le comte pris aupiège est obligé de céder. L'Autre Tartuffe ou la Mère coupable (1792) : drame moral en cinq actes. BEAUMARCHAIS AUTEUR COMIQUE Malgré son penchant pour le drame bourgeois, c'est uniquement à ses deux comédies, Le Barbier de Séville et Le Mariage de Figaro,que Beaumarchais doit la place importante qu'il occupe dans l'histoire du théâtre.

La nouveauté lui importe peu.

Le sujet du Barbier estrepris de L'École des femmes.

Le sous-titre de la pièce, La Précaution inutile, avait déjà été employé par Scarron, Dorimond etplusieurs autres.

Rien de plus banal également que ce subterfuge du déguisement pour s'introduire auprès de la personne aimée.

Lavraisemblance ne le préoccupe pas davantage.

Une intrigue conventionnelle, une atmosphère factice ne sont pas pour lui déplaire.

Cequ'il recherche, c'est un « imbroglio divertissant ».

A l'exacte vérité il préfère la fantaisie gaie.

Dans le dialogue, il introduit deschansons.

Il enchaîne les épisodes avec beaucoup d'entrain, estimant qu'au théâtre il faut surtout du mouvement.

Il n'approfondit pasl'étude des caractères.

Il se contente d'esquisses superficielles, vraies d'ailleurs, à la fois très vivantes et très théâtrales : en sommeune image de l'humanité aperçue à, travers son expérience d'homme d'action et sa gaieté naturelle.

Quoiqu'il prétende que, dans sespièces, chacun « parle son langage », ses personnages n'ont qu'un style, celui de l'auteur : style d'une vivacité frisant l'impertinence,véritable cliquetis de mots d'esprit. BEAUMARCHAIS CRITIQUE SOCIAL C'est avec les Mémoires à consulter que Beaumarchais se lance dans la critique sociale.

Pour mieux se défendre, il attaque.

CommePascal dans les Provinciales, il attire le public à sa cause en lui offrant un spectacle divertissant.

Le second Mémoire est tellementproche de la forme théâtrale que Mme du Barry put le faire jouer dans l'appartement du roi.

D'autres avant Beaumarchais avaientdéjà, stigmatisé les vices des institutions.

Ce qui fit le succès de l'oeuvre, c'est moins sa nouveauté que la verve du polémiste.Plus tard, Beaumarchais, sous le masque de Figaro, s'en prend aux nobles « qui se donnent seulement la peine de naître », et quis'arrogent des droits exorbitants.

Avec ce talent, qui lui est propre, de saisir les mouvements d'opinion et de les exploiter jusqu'auscandale, il élève une vive protestation contre l'arbitraire et les privilèges, il revendique en faveur de l'égalité naturelle et il se faitécouter comme une sorte de tribun.Pourtant, il reste un homme de l'ancien régime.

Non-conformiste par tempérament, il se plaît dans l'opposition.

Il dénonce les abusavec une sincérité parfaite.

Mais il ne possède aucune des vertus républicaines.

Il traversera par miracle la tourmente révolutionnaire.Il ne réussira pas à s'intégrer vraiment dans la France nouvelle.. »

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