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Bahreïn

Publié le 02/12/2021

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1PRÉSENTATION

Bahreïn, en arabe Al Baḩrayn (« les deux mers «), pays du Proche-Orient constitué de trente-trois îles proches de la côte orientale du golfe Arabo-Persique. Sa capitale est al-Manama.

Bahreïn est situé entre la presqu'île de Qatar et la côte de la pénisnule arabique. Le pays porte le nom de la principale île de l'archipel (562 km2). Depuis 1986, cette île est reliée à l'Arabie saoudite par un pont-digue. Les autres îles importantes sont celles de Muharrak et Sitra, chacune étant reliée par un pont à Bahreïn.

Bahreïn, placé sous contrôle britannique de 1861 à 1971, fut le premier des pays du Golfe et de la péninsule Arabique à exploiter les gisements pétroliers. Si le pétrole constitue toujours la première source de revenus du pays, l'émirat a également su, avant ses voisins, diversifier son économie.

2MILIEU NATUREL

L'archipel du Bahreïn a une superficie de 707 km² de terres. Il est formé par un ensemble d'îles calcaires de basse altitude, culminant à 135 m, au centre de l'île principale. Le climat est aride : la moyenne pluviométrique annuelle est inférieure à 100 mm ; les précipitations tombent en quasi-totalité entre décembre et mars. La température moyenne annuelle est d'environ 25 °C ; elle dépasse souvent 45 °C d'avril à octobre.

La végétation prédominante est celle des régions désertiques. Lièvres, lézards et rats du désert comptent parmi la faune du pays, qui possède, par ailleurs, de nombreuses variétés d'oiseaux. L'archipel tirait sa richesse, avant la découverte du pétrole, en 1932, des huîtres perlières. Les gisements sous-marins sont devenus sa principale ressource.

3POPULATION ET SOCIÉTÉ

La population de l'archipel, dont une dizaine d'îles sont inhabitées, était estimée, en 2008, à 718 306 habitants, soit une densité de 1 080 habitants au km², la plus forte des pays arabes. Les travailleurs immigrés, principalement originaires du sous-continent indien ou d'Extrême-Orient, représentent 38 p. 100 de la population et 55 p. 100 de la population active. Les deux plus grandes villes sont la capitale al-Manama (en 1990, les estimations faisaient état de 138 784 habitants), et Muharrak (75 906 habitants).

Le système de santé ainsi que l'éducation des Bahreïniens sont totalement pris en charge par l'État. En 2008, le taux de mortalité infantile était relativement faible (15,6 p. 1 000) et l'espérance de vie atteignait 74,9 ans. La même année, le taux d'alphabétisation était de 90 p. 100.

L'Université, fondée en 1986, à al-Manama, a confirmé le rôle culturel joué par la capitale de Bahreïn dans le Golfe.

La population est essentiellement musulmane, les chiites représentant le groupe le plus important (70 p. 100 de la population totale). La langue officielle est l'arabe, mais l'anglais est parlé par la plupart des habitants, le persan étant pratiqué par les 10 p. 100 d'Iraniens présents dans l'archipel.

4ÉCONOMIE

En 2005, le produit intérieur brut (PIB) de Bahreïn était estimé à 12,9 milliards de dollars, soit un PIB par habitant de 17 773,40 dollars. Le pétrole et le gaz contribuent, aujourd'hui encore, pour 60 p. 100 aux revenus de l'émirat. La production de pétrole, cependant, est l'une des moins importantes de la région, avec, au 1er janvier 1995, 2 millions de tonnes par an. En équivalent énergie, la production de gaz naturel est trois fois plus importante.

Bahreïn, dont les réserves pétrolières sont limitées, a, le premier dans le Golfe et la péninsule Arabique, diversifié ses activités économiques. Le raffinage du pétrole constitue la première activité industrielle. Le pétrole brut est acheminé par pipe-line depuis l'Arabie saoudite et l'émirat n'exporte, à la différence des autres pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), que du pétrole raffiné. La production d'aluminium a également été développée, et des chantiers navals permettent la réparation des pétroliers. Surtout, le pays a accueilli de nombreux établissements bancaires et financiers.

L'agriculture est très réduite, en raison de la forte salinité de la nappe phréatique et Bahreïn dépend, pour son alimentation, des importations. Grâce à un bon réseau d'irrigation, palmiers-dattiers et légumes sont cependant cultivés sur la côte septentrionale de l'île de Bahreïn. La pêche, autrefois prospère grâce aux huîtres perlières, demeure importante. Elle a toutefois été affectée par les pollutions consécutives à la guerre Iran-Irak et à celle du Golfe. Ce dernier conflit a fragilisé l'économie de l'archipel et, malgré une reprise des activités depuis 1992, le chômage, qui touche surtout les jeunes, a considérablement progressé (12 p. 100 en 1994, selon les estimations).

Grâce au port moderne de Mina Salman, situé non loin d'al-Manama, l'émirat a pu affirmer son rôle de zone de transit du sud du golfe Persique. L'aéroport international de Muharrak est l'un des plus actifs du Golfe. L'ouverture du « pont de l'amitié «, reliant Bahreïn à l'Arabie saoudite, en novembre 1986, a favorisé l'activité touristique. La monnaie est le dinar du Bahrein subdivisé en 1 000 fils.

5INSTITUTIONS ET VIE POLITIQUE

L'émirat de Bahreïn est gouverné par la famille sunnite des al-Khalifa, dynastie au pouvoir depuis 1783. Deux ans après la proclamation de son indépendance (1971), une Constitution est promulguée et des élections parlementaires sont organisées. Le cheikh Issa ibn Salman al-Khalifa, qui règnera de 1961 à sa mort en 1999, suspend cependant la Constitution et le Parlement dès 1975, pour rétablir une monarchie absolue, fondée sur la loi islamique. Son fils, Cheikh Hamad ben Issa al-Khalifa, élabore un projet de Charte nationale afin de conduire le pays vers la démocratie et le soumet avec succès à un référendum en février 2001. Un an plus tard, en février 2002, le Bahreïn se proclame monarchie constitutionnelle. Cheikh Hamad ben Issa al-Khalifa prend le titre de roi et annonce le prochain rétablissement du Parlement.

6HISTOIRE
6.1Un émirat pétrolier

Ayant joué un rôle important dans le commerce régional dès le Ier millénaire avant notre ère, Bahreïn sert de relais aux Portugais se rendant en Inde, à partir du XVIe siècle. Au XVIIIe siècle, l'archipel est soumis à l'occupation perse. En 1783, la famille Al-Khalifa, sunnite, renverse la dynastie chiite régnante et constitue un émirat arabe indépendant de la puissance perse. Le commerce des perles fait bientôt de Bahreïn l'un des émirats les plus importants de la péninsule Arabique. Dès le début du XIXe siècle cependant, les Britanniques prennent pied dans l'archipel par un accord commercial. Les prétentions de l'Empire ottoman sur l'émirat et la découverte des richesses pétrolières contribuent à renforcer l'intérêt des Britanniques pour Bahreïn. En 1832, la Standard Oil Company of California, une société américaine qui a obtenu la première concession pétrolière, fait jaillir d'un puits le premier pétrole de la péninsule Arabique. En 1861, un accord entre l'émir et le Royaume-Uni place de fait l'émirat sous la protection de la Couronne britannique. La domination britannique se maintient jusqu'en 1971. Cependant, la famille al-Khalifa continue de régner. Cheikh Ahmad (1923-1942), puis Cheikh Salman (1942-1961) entreprennent de moderniser le pays. Le développement de la recherche pétrolière offshore, après la Seconde Guerre mondiale, s'accompagne de la multiplication des litiges frontaliers, opposant Bahreïn à l'Arabie saoudite d'une part et au Qatar d'autre part. Le différend avec les Saoudiens est réglé en 1951 ; celui avec le Qatar, portant sur les îles Hawar, est finalement résolu en mars 2001 par la cour internationale de justice, en faveur de Bahreïn.

6.2Une monarchie absolue

Depuis l'indépendance, proclamée avec l'accord de la Grande-Bretagne en 1971, après qu'a échoué le projet de fédération entre les États de la côte de la Trêve, le pouvoir de la famille régnante, qui contrôle l'ensemble de l'appareil politique et administratif, est périodiquement contesté par les chiites, majoritaires, la contestation étant alimentée en partie par le régime iranien. Dans les années 1920, déjà, invoquant l'influence perse passée, la dynastie des Pahlavi a revendiqué Bahreïn. Après la révolution islamique de 1979, l'Iran relance ses prétentions sur les îles et soutient, à plusieurs reprises, des tentatives de subversion du régime.

En 1991, l'émirat s'étant rangé dans le camp des pays coalisés contre l'Irak, lors de la guerre du Golfe, un accord de défense est signé avec les États-Unis. Le ralentissement de l'activité économique consécutif au conflit et le maintien d'un régime politique autoritaire conduisent à une importante contestation sociale et politique, à partir de l'été 1994. En décembre de cette année, la répression du mouvement contestataire entraîne la mort de deux manifestants et fait de nombreux blessés tandis que des arrestations massives interviennent chez les chiites. De nouvelles manifestations, en 1995, provoquent la démission du gouvernement dirigé par Cheikh Khalifa ben Salman al-Khalifa, qui est cependant reconduit à son poste. En mars 1996, l'exécution d'un militant islamiste, condamné pour le meurtre d'un agent de police, déclenche de violentes émeutes chiites. Bien que le roi soit resté sourd à ce mouvement de revendications politiques (rétablissement du Parlement) et sociales (mesures envers la communauté chiite) les troubles s’apaisent.

6.3L’instauration d’une monarchie constitutionnelle

La mort du Cheikh Issa ben Salman al-Khalifa, en mars 1999, ouvre une nouvelle ère. Son fils Hamad ben Issa al-Khalifa lui succède. Il élabore un projet de Charte nationale afin de conduire le pays vers la démocratie : instauration d’une monarchie constitutionnelle, restauration du Parlement, création d’un conseil consultatif, séparation entre les pouvoirs, affirmation du principe de l’égalité entre l’homme et la femme. La mise en place d’institutions démocratiques est approuvée par référendum le 15 février 2001 à 98,4 p. 100 des suffrages. Au même moment, l’émir décrète une amnistie générale aboutissant à la libération de tous les prisonniers politiques et entraînant l’adhésion de l’opposition chiite à ses propositions de réformes. Il abolit également la loi d’urgence et dissout la Cour de sûreté de l’État en vigueur depuis 1975. Cette évolution politique est saluée par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies ainsi que par plusieurs organisations non gouvernementales telles qu’Amnesty international. Un an plus tard, le jour anniversaire de l’adoption de la Charte, Bahreïn se proclame monarchie constitutionnelle. Cheikh Hamad ben Issa al-Khalifa prend le titre de roi et annonce la tenue d’élections législatives et municipales.

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