AUVERGNELes chaumières de Bigorre.
Publié le 17/05/2020
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Les chaumières de Bigorre
43 -Haute-Loire
Aujourd'hui désertées pour la plupart, toutes les maisons rurales des hauts plateaux d'Au vergne ne seraient plus que des tas de ruines sans l'initiative de certaines communes ou de quelques particuliers qui, en les restaurant, ont permis de sauvegarder une part non né gligeable du patrimoine régional de la France.
A Bigorre, petit hameau de la commune de Saint-Front dominant à 1 097 mètres d'altitude les gorges de la Gagne, ces chaumières pré servées du temps nous parlent de la vie rude des paysans cr autrefois.
A l'image du pays Massives et basses, les maisons vivaroises sont cie solides constructions regroupant sous un même toit l'habitai et les dépendances destinées aux animaux ou à l'exploilalion de la terre.
De couleur sombre du fait de la cou leur des pierres rustiquement maçonnées (lave volcanique, schiste ou grès), elles pré sentent un aspect sévère où, pour se défendre d'un climat extrêmement rigoureux, les ou vertures doivent être rares et petites.
C'est également en fonction des pluies et neiges abondantes dans la région que les vastes toi tures ont adopté une pente très accusée.
Le danger du feu Les toits de lauze, de plus en plus fréquents de nos JOurs, tendent à remplacer la tradition nelle couverture de chaume (paille de seigle séchée, durcie et assemblée en petites bottes appelées '·cluassons") telle qu'on peut encore la voir à Bigorre.
La paille demeurant l'un
des meilleurs isolants thermiques naturels connus, cette couverture était particulièrement adaptée aux climats rudes mais de mandait un entretien régulier, surtout au sortir de l'hiver, et présentait de plus un réel danger d'incendie.
Le règne des "béates" Chaque hameau du Velay possédait autrefois une pelite maison appelée !'"assemblée'' (celle de Bigorre a malheureusement été démolie), conslruite au frais des habitants du village, el où s'installait une "béate" Les béates ne prononçaient pas de vœux mais dépendaient de la congrégation des Demoi selles de l'Instruction, au Puy.
Vivant de la générosité des villageois, elles étaient char gées d'apprendre le catéchisme aux enfants et de leur inculquer quelques rudiments de lec ture et d'écriture.
L'assemblée possédait tou jours une petite cloche servant à sonner l'an gélus et à appeler la population pour les exercices du chemin de croix ou du mois de Marie.
Une tradition perdue ...
Les béates ont peu à peu disparu des hameaux vivarois (882 en 1880, 136 en 1914) Elles furent ensuite remplacées par les Petites Sœurs des Campagnes dont il ne reste aujourd'hui qu'un nom bre inftme de représentantes.
Photo H.
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