AUTOREFERENCE
Publié le 02/12/2021
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Le fait pour certaines phrases ou certaines expressions de faire référence à elles mêmes. Ce qui correspond au fait général d'être à la fois argument et fonction. Le fait pour un sujet de faire référence à lui-même. Dans certains cas ceci ne pose pas de problèmes alors que dans d'autres cela conduit à des paradoxes (paradoxe du menteur). Tarski dans sa distinction entre langue-objet et métalangue et dans sa théorie sémantique de la vérité a tenté d'expliquer cette dichotomie. L'autoréférence est l'aptitude à se considérer à la fois comme sujet et comme objet. Elle est la capacité de se référer à soi tout en se référant à ce qui n'est pas soi. L'autoréférence n'isole pas, elle marque une identité en instituant une autonomie. L'autoréférence est une situation d'une grande généralité en linguistique, en philosophie, en mathématiques et en programmation informatique. L'autoréférence est un des grands thèmes de la culture non linéaire. Il a acquis une certaine popularité à travers un livre à succès comme « Gödel, Escher, Bach, les brins d'une guirlande éternelle » de Douglas Hofstader. Ce livre examine quel rapport y a-t-il entre la musique de Jean-Sébastien Bach, les dessins du graveur néerlandais Maurits Escher, et 31 le célèbre théorème du logicien autrichien Kurt Gödel ? Du premier, on connaît des pièces lisibles indifféremment dans les deux sens, ou répétant le même motif sous des formes toujours nouvelles ; Escher lui, nous a laissé des images paradoxales de fontaines s'alimentant elles-mêmes, de bandes de Möbius infinies ou de mains s'autodessinant. De Gödel enfin, vient cet étrange théorème posant une limite à la capacité des mathématiques à démontrer leurs propres théorèmes. "Autoréférence" est ainsi le maître mot d'un récit fleuve, devenu livre-culte, d'une totale liberté d'écriture et de ton. De dialogues en chansons, de Lewis Carroll à Magritte, et de la biologie moléculaire à l'intelligence artificielle, l'auteur démonte les rouages logiques sur lesquels reposent toutes les sciences actuelles. Hofstader introduit le terme de « boucle étrange » pour désigner des systèmes où lorsque l'on se déplace selon de niveaux hiérachiques on revient au niveau initial. Hofstader donne comme exemple de boucles étranges, de nombreuses oeuvres de Escher, le flot d'information entre l'A.D.N. et les enzymes à travers la réplication de l'A.D.N. et la synthèse des protéines, et les propositions indécidables envisagées par Gödel. L'autoréférence a de nombreux avatars : la récursivité, le champ propre, l'autocatalyse, l'autopoièse, l'auto organisation, l'autotélisme, l'autosimilarité et les fractals. L'autoréférence est une conception voisine de la rétroaction, mais relève plutôt de la réaction lorsque la boucle réagit directement sur le système et non pas sur ses entrées.
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