Databac

Autoanalyse

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Autoanalyse Ce document contient 486 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Psychologie.

« 1 / 2 4 septembre 1968 Série D-45 Fiche N• 2588 Autoanalyse 1.

L'autoanalyse désigne une investigation de soi par soi.

A travers les rêves et les associations libres, elle s'efforce d'atteindre les couches profondes de l'inconscient.

Bien que l'autoanalyse ait permis à Freud d'approfondir ses découvertes psychana­ lytiques, elle est depuis tenue en suspicion, sauf en Amérique, où elle connaît une grande faveur.

2.

Dans son exposé des fondements de la théorie psychanalytique, Freud utilise à de nombreuses reprises les matériaux de ses propres souvenirs et de ses propres rêves pour confirmer l'existence de mécanismes inconscients.

"Quand on me demande comment on peut devenir psychanalyste, je réponds: par l'étude de ses propres rêves "• ecrit-il en 1909.

Déjà, son ouvrage cc L'Interprétation des Rêves» (1900) se fonde largement sur les rêves et les souvenirs d'enfance de Freud.

Il y montre que la ~écouverte de la psychanalyse elle-même s'enracine dans sa vie la plus intime, notamment dans ses rapports avec son père et son désir ardent de lui montrer qu'il était capable d'accomplir de grandes choses.

Ce sont encore ses propres souvenirs que Freud interrogera lors de sa description du complexe d'Œdipe.

3.

A cette époque (1914), Freud considère que cette forme d'analyse doit être suffisante " pour quiconque est un bon rêveur et n'est pas trop anormal "· L'appro­ fondissement de la notion d'inconscient conduit Freud à admettre de plus en plus l'insuHisance de l'autoanalyse.

Il écrit à Ernst Fliess: "Une vraie autoanalyse est impossible, sans quoi il n'y aurait pas de maladie." L'abîme qui sépare l'incons­ cient du conscient est si profond qu'il est impossible de parvenir à une élucidation véritable des rêves et des fantasmes qui relèvent de cette instance.

Il est nécessaire de recourir à un tiers, l'analyste, qui introduit la médiation de la parole.

Freud exigera d'ailleurs que l'analyste soit lui-même analysé et que les conflits qui l'animent soient résolus avant d'entreprendre des cures analytiques.

4.

Les dissidents américains du mouvement psychanalytique redonnent un sens à l'autoanalyse condamnée par l'orthodoxie freudienne.

Karen Horney, auteur des «Voies nouvelles de la Psychanalyse" (1939) et de cc La Personnalité névrotique de notre Temps» (1937), la considère comme un complément nécessaire de l'analyse pour sa préparation et son approfondissement.

Une telle revalorisation de l'auto­ analyse s'explique par le fait que le mouvement culturaliste, auquel se rattache Karen Horney, remet en question les postulats fondamentaux de la théorie analytique, notamment l'étiologie sexuelle des névroses et l'existence de l'inconscient.

Mais la plupart des analystes orthodoxes voient dans l'autoanalyse un obstacle et un danger pour le bon déroulement de la cure.

5.

Si rautoanalyse a joué un grand rôle dans l'élaboration de la théorie freudienne, il semble qu'elle conduise très souvent à des échecs thérapeutiques graves, avec déclenchement d'angoisse et refoulement secondaire des conflits.

Cette forme d'cc analyse sauvage,.

(wild analysis) peut donc apparaître comme l'un des symp­ tômes les plus importants de la résistance du malade et de l'homme normal à la vérité de l'inconscient. 2 / 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles