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ASH Kholle : Bensa page 78-79 - "L'exotisme"

Publié le 18/03/2024

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« ASH Kholle : Bensa page 78-79 L’anthropologie et la sociologie se sont constituées, dans la seconde moitié du Xxème siècle, en s’affranchissant des études historiques.

En référence aux sciences de la nature, ces disciplines ont affiché l’ambition de dégager des lois générales du comportement de l’homme en société.

Ainsi, l’anthropologisme doit être entendu comme un exotisme au sens où il met en série des altérités sous la bannière la pensée sauvage et dresse ainsi une barrière entre le monde de la raison maîtrisée et celui du mythe. Dans la fin de "L'exotisme", Alban Bensa critique une approche trop large de l'anthropologie en mettant en lumière les tensions entre différentes perspectives méthodologiques et interprétatives.

Il souligne les divergences entre une approche centrée sur le langage et une approche contextuelle, ainsi qu'entre le subjectivisme et l'objectivisme puis entre l'individualisme et le holisme. En effet, l'extrait, qui se trouve vers la fin du deuxième chapitre, présente un dialogue entre deux personnages : d’une part, Dialektikos, représenté par Bensa, défend l'idée d'une ethnologie centrée sur les échanges verbaux.

D'autre part, Philèidos incarne ceux qui soutiennent une approche plus contextualisée, mettant en avant l'importance des gestes et des comportements non réfléchis dans la construction de l'identité culturelle.

Bensa est donc en opposition directe avec les partisans de cette approche structuraliste. Alors il s’agira de se demander quel est le processus de construction du savoir anthropologique et dans sa redéfinition des relations entre langage, action et pensée ? Traditionnellement, l’anthropologie est associée à une approche objectiviste, qui tend à considérer les pratiques culturelles comme des éléments isolés à analyser en dehors de leur contexte et des interprétations locales.

Dans cet extrait, Bensa s’oppose fermement à cette vision.

Il prône une approche contextualisée qui intègre les récits et les interprétations subjectives des membres de la communauté étudiée.Dès le début de l’extrait, il met en lumière l’importance du travail ethnolinguistique, c’est-à-dire qu’il s'intéresse surtout aux rapports interactifs entre le langage, plus précisément, les dires, les faits culturels et les circonstances de la communication dans une communauté.

Alors, il insiste sur la nécessité de combiner l'observation visuelle avec l'écoute attentive des paroles des individus pour une compréhension holistique des pratiques culturelles.

Il ne s'agit pas de dissocier ces sens mais plutôt de les intégrer dans une analyse complète.

Il va l’affirme en disant : qu’ « Il faut considérer les actes de langages comme des actes que comme des pensées ». Selon Bensa, les paroles ont une force d'intervention dans la vie sociale, et que comprendre les pratiques culturelles, sociales et les croyances nécessite une analyse approfondie des commentaires et des interprétations locales.

Bensa va employer le terme d’ « anthropologie interlocution ».

En plaçant la parole, de pensée à d’objet d’étude.

Ce changement de dynamisme va changer la façon d’appréhender les sociétés, non plus par analogie mais par la rhétorique.

Ce dernier va être utilisé comme un outil pour comprendre la façon dont les paroles influencent la société et l'organisation du monde naturel et humain. Cette approche subjective en anthropologie met l'accent sur la compréhension des perspectives et des expériences subjectives des individus au sein de leur propre culture, mais elle ne se limite pas nécessairement à des explications individualistes.

Elle cherche plutôt à saisir la manière dont les individus donnent un sens à leur propre réalité sociale, ce qui peut inclure des considérations collectives et sociales. Néanmoins, une antithèse peut être articulée en se basant sur les idées apportées par le personnage Philèïdos.

Ce dernier est en faveur d’une approche plus contextualisée et focalisée sur les gestes et comportements non réfléchis dans la construction de l'identité culturelle.

Ainsi, cette idéologie peut être étroitement liée à la branche structuraliste de l’anthropologie.

Dans ce contexte- ci, l’ethnologue Claude Lévi-Strauss propose une vision anthropologique diamétralement opposée à celle présentée dans le texte.

Ce dernier met l'accent sur une approche objectiviste de l’ethnologie. considère que les structures sous-jacentes.... »

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