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ARVERS (Félix)

Publié le 06/12/2021

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ARVERS (Félix), écrivain français (Paris 1808 -id. 1850). Plus que ses pièces légères qui firent sa réputation (les Dames patronnesses, 1837 ; les Parents de la fille, 1838 ; Lord Spleen, 1849), plus que son recueil poétique au titre aujourd'hui oublié (Mes heures perdues, 1833), c'est un vers de son « Sonnet imité de l'italien » qui assura sa survie dans les anthologies : « Mon âme a son secret, ma vie a son mystère. » « Secret » conservé jusque dans la tombe et que la critique érudite a cru percer en proposant le nom de Marie
 
Nodier pour destinataire. Mais secret formel éventé, si l'on en juge par l'abondante production de pastiches de plus ou moins bon goût qu'a suscitée la prosodie trop transparente du poème.


« ARVERS Félix. Paris 1808 - 1850.

Après des études de droit, il est clerc de notaire de 1830 à 1836, puis se consacre à une carrière de dramaturge.

Il avait débuté dans les lettres par la poésie et est resté célèbre comme l’auteur du «sonnet du siècle» (« sonnet imité de l’italien »), pièce poétique composée pour Marie Nodier, la fille de Charles Nodier, qu’il a rencontrée au cours des soirées de l’Arsenal, et qu’il a aimée sans espoir.

A l’occasion de ce sonnet (Mon âme a son secret, ma vie a son mystère...), désigné par la postérité sous le seul titre de « Sonnet d’Arvers », Sainte-Beuve, après avoir noté que le poète s’était «un peu dispersé dans les petits théâtres et dans les plaisirs», déclare qu’il a eu «dans sa vie une bonne fortune et a éprouvé une fois un sentiment vrai, délicat, profond et [...] l’a exprimé dans un sonnet adorable [...], tendre et chaste : un souffle de Pétrarque y a passé».

Écrit sans doute entre 1830 et 1833, le « Sonnet d’Arvers » fut inséré dans un recueil de 1833, Mes heures perdues, qui contient aussi un drame historique à la mode romantique, la Mort de François Ier (qu’on a pu comparer au Roi s’amuse de Hugo), ainsi qu’une comédie en vers, Plus de peur que de mal.

La célébrité du sonnet a fait oublier, peut-être à tort, qu’A.

fut un dramaturge habile et fécond et surtout un des bons spécialistes du genre alors en vogue, le vaudeville, grâce auquel il obtint, entre 1835 et 1850, de nombreux succès avec des pièces écrites en collaboration.. »

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