Arafat, Rabin et Perez reçoivent le prix Nobel de la paix à Oslo.

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Homme politique palestinien. En 1965, il fonda l'Organisation de libération palestinienne el-Fatah, qui devint la principale composante de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) en 1969. Reconnu comme seul représentant légitime du peuple palestinien par le sommet arabe de Rabat, il fut peu après consacré par sa réception à l'Assemblée générale de l'ONU (oct. et nov. 1974). Malgré le refus constant d'Israël de reconnaître sa représentativité, sa ligne modérée convainquit la majorité des gouvernements occidentaux qu'il incarnait un compromis acceptable, à la condition que l'OLP reconnût l'État d'Israël et renonçât à le combattre par le terrorisme. Sa position provoqua de graves dissensions au sein de l'OLP et il dut, un moment, se réfugier à Tunis en 1983. Son soutien à Saddam Hussein pendant la première guerre du Golfe (1991) lui fit perdre une part de son crédit et plusieurs États arabes interrompirent leurs financements, à un moment où les extrémistes du Hamas s'enracinaient parmi les Palestiniens des territoires occupés. Il rejoignit alors le processus de paix israëlo-arabe ouvert sans lui à Madrid en 1991. En sept. 1993, il fut l'un des responsables des accords d'Oslo, ensuite ratifiés à Washington, qui rendaient possible une réconciliation jusque-là improbable ; en 1994, conjointement avec Shimon Peres et Itzhak Rabin, Arafat recevait le prix Nobel de la paix. Pourtant, le processus engagé n'a pas abouti et Arafat s'est montré impuissant devant l'engrenage de la violence. Attentats meurtriers perpétrés par le Hamas sur le territoire israélien, dure répression de l'Intifada (v.) dont souffrent les civils palestiniens, extension des colonies israéliennes sur les territoires qui relèvent de l'Autorité palestinienne : Arafat, devenu président de l'Autorité palestinienne (1996), est impuissant et l'arrestation par sa police de membres du Hamas le déconsidère aux yeux de beaucoup de Palestiniens sans satisfaire les Israéliens. Les négociations qu'il a menées avec Ehoud Barak, à Camp David, en juill. 2000, ont échoué sur le statut de Jérusalem-Est (la ville arabe) sur lequel Arafat ne pouvait céder. Depuis, la reprise du cycle attentats-répressions, le blocus imposé à Arafat au siège de son gouvernement à Ramallah empêchent toute solution. Même vieilli et malade, même taxé d'inefficacité par beaucoup de Palestiniens, Arafat demeurait, au premier semestre 2004, le seul interlocuteur possible pour qu'Israéliens et Palestiniens trouvent une voie vers la paix. Voir PALESTINE. Palestiniens et Israéliens depuis 1948.