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analyses lineaires bac français 12 textes 3 objets d'etudes

Publié le 30/06/2021

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“Les Obsèques de la Lionne” Je définis la cour un pays où les gens : • Récit interrompu par une prise de parole. « Je ». • « Un pays » → Cour comme microcosme. • « Où » → La description débute. Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents, : • Antithèse + chiasme → La Cour est un Univers contrasté, contradictoire. Sont ce qu’il plaît au Prince, ou s’ils ne peuvent l’être, : • Deux hémistiches → Uniquement 2 possibilités : plaire au Prince ou ne pas pouvoir. • Soumission au Prince est de rigueur. On ne peut pas ne pas se soumettre. Tâchent au moins de le paraître, : • Comportement imposé. Peuple caméléon, peuple singe du maître, : • « Peuple caméléon » → La Cour s’adapte à la Couronne. • « Peuple singe du maître » → Cour ridiculisée, moquée. • Anaphore + parallélisme de construction. On dirait qu’un esprit anime mille corps ; : • Antithèse qui reflète encore le paradoxe que constitue la Cour. • Un seul esprit qui anime mille corps, ils ne pensent pas de manière indépendante. Hyperbole. C’est bien là que les gens sont de simples ressorts. : • Déshumanisation des courtisans. • Référence à la théorie des animaux mécaniques de Descartes, du XVIIème. Pour revenir à notre affaire : • Récit qui recommence. Le Cerf ne pleura point, comment eût-il pu faire ? : • Incident survient → passé simple. • Comportement choquant, inhabituel (négation) : le Cerf ne pleure pas. • Qui amène à un questionnement : Comment ? • C’est l’entrée d’un nouveau protagoniste qui se démarque, qui ne respecte pas les codes. Cette mort le vengeait ; la Reine avait jadis : • Explication de la rébellion, qui s’avère légitime : le Cerf a vécu un drame. Étranglé sa femme et son fils. : • On révèle la primauté de la Reine. • On insiste → double COD. (« sa femme et son fils ») Bref il ne pleura point. Un flatteur l’alla dire, : • On retrouve « il ne pleura point », on revient au fait, à l’acte impactant. • Puis on revient à la Cour. La Cour est un environnement intéressé (« Un flatteur »), dangereux. Et soutint qu’il l’avait vu rire. : • Mensonge appuyé d’un discours narrativisé. La colère du Roi, comme dit Salomon, : • Décalage entre le Cerf et le Lion. Le Lion a de la prestance (« Salomon »). • « colère du Roi » → allitération qui montre la colère. Est terrible, et surtout celle du roi Lion : : • Rejet qui met en valeur le poids de la colère, l’hyperbole « terrible ». Mais ce Cerf n’avait pas accoutumé de lire. : • Cerf insensible. • Peu nombreux étaient les gens qui savaient lire. Le Monarque lui dit : Chétif hôte des bois : • « Le Monarque » → Roi toujours mis en avant. • Apostrophe réductrice « Chétif » → contraste de hiérarchie. • « hôte des bois » → rappel que le cerf ne fait pas partie de la Cour. Tu ris, tu ne suis pas ces gémissantes voix. : • Tutoiement insistant, au ton accusateur. • Sa faute est mise en avant. • « Ces gémissantes voix » → hypocrisie de la Cour. Nous n’appliquerons point sur tes membres profanes : Nos sacrés ongles ; venez Loups, : • Pluriel de Majesté. • Futur simple + négation → Pas de doute, d’hésitation. • Rappel de la qualité misérable du cerf et du contraste avec le chiasme et le rejet. • Vocabulaire religieux. Vengez la Reine, immolez tous : • Ordre proclamé. Un sacrifice est ordonné. Ce traître à ses augustes mânes. : • Déterminant démonstratif, le Cerf est montré, méprisé. • La Reine, au contraire, louée. Le Cerf reprit alors : Sire, le temps de pleurs : • Enjeu important pour le Cerf : il va devoir faire preuve d’éloquence pour vivre. • Il apostrophe alors naturellement le roi avec « Sire ». • « Le temps des pleurs » → référence provocatrice et réductrice au rituel. Est passé ; la douleur est ici superflue. : • Rejet. Importance. Votre digne moitié couchée entre des fleurs, : Tout près d’ici m’est apparue ; : Et je l’ai d’abord reconnue. : • Le Cerf ressuscite la Lionne afin de la célébrer. • Il lui donne une image douce. « digne » « couchée entre les fleurs » • Pas question d’affliger le roi. Ami, m’a-t-elle dit, garde que ce convoi, : • Mise en avant d’une relation intime. • Prosopopée → La Lionne prend la parole. Quand je vais chez les Dieux, ne t’oblige à des larmes. : Aux Champs Elysiens j’ai goûté mille charmes, : • Référence grandiose à la mythologie. • Hyperbole exagère le bien-être. Conversant avec ceux qui sont saints comme moi. : • Lionne grandie de manière divine. Elle est assimilée au dieux → comparaison. Laisse agir quelque temps le désespoir du Roi. : • Ne pas affliger le roi. J’y prends plaisir. A peine on eut ouï la chose, : • Discours à peine fini qu’une réaction est engendrée. • « On » → réaction unanime. Qu’on se mit à crier : Miracle, apothéose ! : • L’éloquence du Cerf a fait ses preuves. On s’exclame. • Moment marquant, l’histoire change, le mètre change (octosyllabe). Le Cerf eut un présent, bien loin d’être puni. : • Victoire. Le châtiment est écarté. Amusez les Rois par des songes, : Flattez-les, payez-les d’agréables mensonges, : Quelque indignation dont leur cœur soit rempli, : Ils goberont l’appât, vous serez leur ami. • Morale, ultime satire. • La Fontaine se moque de la royauté, la réduit. Elle est méprisée. • Il nous présente la flatterie comme un stratagème dont l’on ne peut douter, qui fonctionne quelques soient les circonstances. • Car les rois sont naïfs, se font avoir par des appâts. (« goberont ») En quoi cette fable dénonce le caractère influençable de la Cour ? “Les Fées” lien avec le merveilleux. Il était une fois une veuve qui avait deux filles : • « Il était une fois » → ouvre l’imaginaire. Transport dans un monde vague, sans repères temporels. • Personnages introduits directement. Personnages intéressants et absence d’hommes. l'aînée lui ressemblait si fort d'humeur et de visage, que, qui la voyait, voyait la mère. Elles étaient toutes deux si désagréables et si orgueilleuses, qu'on ne pouvait vivre avec elles. • Lien déployé directement entre l’aînée et la mère. • L’analogie est physique mais aussi morale. • Elles se confondent. « toutes deux » • Similitudes néanmoins négatives et accentués avec « si » puis une subordonnée de conséquence (« qu’on ne pouvait vivre avec elles »). Elles sont dévalorisées à la fin, leur manque d’humanité est montré. • Le début instaure déjà une déséquilibre : sur trois personnages, deux sont déjà liés. Qu’en est-il de la fille cadette ? La cadette, qui était le vrai portrait de son père pour la douceur et l'honnêteté, était avec cela une des plus belles filles qu'on eût su voir. • La cadette est isolée mais très valorisée avec des caractéristiques mélioratives. (« douceur », « honnêteté »). • Cette description s’oppose alors à la précédente. La cadette s’oppose à l’aînée. Elle est associée au père. • Superlatif de supériorité → « une des plus belles filles qu’on eut sû voir » La cadette est alors bienveillante et jolie. Comme on aime naturellement son semblable, cette mère était folle de sa fille aînée, et, en même temps avait une aversion effroyable pour la cadette. Elle la faisait manger à la cuisine et travailler sans cesse. • On rappelle le rapport mère-ainée. La mère est « folle », hyperbole. • Description du rapport de la mère à sa fille cadette : la mère a une aversion pour sa fille. Il fallait, entre autres choses, que cette pauvre enfant allât, deux fois le jour, puiser de l'eau à une grande demi lieue du logis, et qu'elle rapportât plein une grande cruche. • Sort déplorable et injuste réservé à la cadette. Elle est humiliée. • « pauvre fille » → insiste sur le malheur. • Tandis que « deux fois par jour », « grande demi lieue », « grande cruche » insiste sur l’effort conséquent à fournir. • La situation initiale nous sensibilise au personnage de la cadette. Un jour qu'elle était à cette fontaine, il vint à elle une pauvre femme qui lui pria de lui donner à boire. • Élément déclencheur : un évènement inhabituel survient. • « lui pria » → Discours narrativité. -" Oui-dà, ma bonne mère, " dit cette belle fille. • Changement de discours, on passe au discours direct car le moment est intéressant. • Bonne volonté de la fille, courtoisie. → « dà » + « ma bonne mère ». Et, rinçant aussitôt sa cruche, elle puisa de l'eau au plus bel endroit de la fontaine et la lui présenta, soutenant toujours la cruche, afin qu'elle bût plus aisément. • Elle s’y met « aussitôt ». • Gestes d’attention volontaire → « au plus bel endroit de la Fontaine », « soutenant toujours la cruche ». La bonne femme, ayant bu, lui dit : " Vous êtes si belle, si bonne et si honnête, que je ne puis m'empêcher de vous faire un don. • « si ... » → Parallélisme de construction et vocabulaire mélioratif afin de valoriser la cadette. Car c'était une fée qui avait pris la forme d'une pauvre femme de village, pour voir jusqu'où irait l'honnêteté de cette jeune fille. • Phrase qui répond aux caractéristiques du conte. • Introduction de la métaphore de la fée. → merveilleux. • Intentions de la vielle dame révélées → la cadette a en fait été mise à l’épreuve. Je vous donne pour don, poursuivit la fée, qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou une fleur, ou une pierre précieuse. " • La bonté de la cadette est récompensée. Elle reçoit un don à l’image de ses actes. • Elle ne dit que du bien → fleurs et pierres précieuses sortent de sa bouche quand elle parle. • « A chaque parole » → inexorable. « Il vous sortira » → futur catégorique. La fée ordonne. • La fée est un adjuvant. Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mère la gronda de revenir si tard de la fontaine. • Retour à la situation initiale après un évènement perturbateur. Le logis et la mère. • « cette belle fille » → on insiste constamment sur ses qualités. • La mère est un opposant. " Je vous demande pardon, ma mère, dit cette pauvre fille, d'avoir tardé si longtemps " ; • Douceur. La cadette ne trahit jamais ses valeurs, elle ne s’oppose pas, elle ne manifeste pas d’agacement. et, en disant ces mots, il lui sortit de la bouche deux roses, deux perles et deux gros diamants. • Confirmation du don. • Parallélisme de construction/Symétrie. Accumulation voire gradation croissante. « deux roses », « deux perles », « deux gros diamants ». " Que vois-je là ! dit sa mère toute étonnée ; je crois qu'il lui sort de la bouche des perles et des diamants. D'où vient cela, ma fille ? (Ce fut là la première fois qu'elle l'appela sa fille.) • STUPÉFACTION → points d’exclamation. Elle ne semble pas sure de ce qu’elle a vu → « Je crois ». • Intérêt soudain pour les richesses qui engendre un comportement qui sort de l’ordinaire → « ma fille ». • La mère est cupide → expliqué par les parenthèses. La pauvre enfant lui raconta naïvement tout ce qui lui était arrivé, non sans jeter une infinité de diamants. • On passe au discours narrativisé. • La cadette est obéissante et ne se méfie pas de sa mère malgré les traitements qu’elle lui a fait subir. • « sans jeter une infinité de diamants » → hyperbole. " Vraiment, dit la mère, il faut que j'y envoie ma fille. Tenez, Fanchon, voyez ce qui sort de la bouche de votre sœur quand elle parle ; ne seriez-vous pas bien aise d'avoir le même don ? Vous n'avez qu'à aller puiser de l'eau à la fontaine, et, quand une pauvre femme vous demandera à boire, lui en donner bien honnêtement. • La mère destine alors la même perspective à sa fille aînée, car elle en est « folle ». • Elle ne considère qu’elle comme sa fille. « ma fille ». Elle l’appelle par son prénom, pas la cadette. La cadette est déshumanisée, elle n’a pas de prénom. • La mère fournit des instructions sur le bon protocole à adopter. - Il me ferait beau voir, répondit la brutale, aller à la fontaine ! • L’aînée s’oppose immédiatement à sa cadette, elle est désinvolte. - Je veux que vous y alliez, reprit la mère, et tout à l'heure. " • Autoritarisme de la mère. Motivé par son désir cupide. Elle y alla, mais toujours en grondant. Elle prit le plus beau flacon d'argent qui fut au logis. • « toujours en grondant » → toujours désinvolte. • « le plus beau flacon d’argent » qui contraste avec la cruche humble de la cadette. + tournure superlative, hyperbole → Apparences et intérêt mis en avant. Comment le conte merveilleux s’ouvre-t-il ici à un enseignement ? “De La Cour” L'on parle d'une région où les vieillards sont galants, polis et civils ; les jeunes gens au contraire, durs, féroces, sans mœurs ni politesse : • « L’on parle » → rumeur. • « d’une région » → Le cadre est flou. • « les vieillards » / « les jeunes gens, au contraire » → On a affaire à un monde contrasté, de dualité. • « les vieillards » → terme péjoratif, familier. • « galants, polis et civils » → énumération très méliorative. • allitération en [ l ] → aide à appuyer leur comportement agréable. ≠ • « les jeunes gens » → termes soutenus. • « durs, féroces » → énumération très péjorative. • allitération en [ r ] → aide à appuyer leur comportement désagréable. Nous avons affaire à un monde dont le paradoxe est mis en avant. De plus, ce monde est mystérieux, lointain. ils se trouvent affranchis de la passion des femmes dans un âge où l'on commence ailleurs à la sentir ; • Cette phrase dépeint le comportement étrange des jeunes de cette contrée : les jeunes ne respectent pas les normes. Opposition « ils se trouvent affranchis »/ « on commence » • Début du tableau des jeunes. ils leur préfèrent des repas, des viandes, et des amours ridicules. • rythme ternaire, énumération à trois termes. • « des viandes » → connotation péjorative. Le terme est dégradant, ils sont assimilés à des animaux. • « des amours ridicules » → absences de sentiments. « ridicules » révèle un mépris de la part de l’auteur. Les jeunes gens sont présentés comme irrationnels, ils sont déshumanisés. L’auteur les a observés, et les critique de manière très négative. Celui-là chez eux est sobre et modéré, qui ne s'enivre que de vin : l'usage trop fréquent qu'ils en ont fait le leur a rendu insipide ; ils cherchent à réveiller leur goût déjà éteint par des eaux-de-vie, et par toutes les liqueurs les plus violentes ; il ne manque à leur débauche que de boire de l'eauforte. • « Celui-là » → démonstratif. • « chez eux » + « l’usage » → Les habitudes sont décrites. • Paradoxe, normes irrationnelles aux yeux de l’auteur : celui qui ne boit que du vin est considéré comme étant de la mesure. • Démesure → « trop » + « déjà éteint » + « les plus violentes ». Champ lexical. • Les jeune de ce pays sont usés quand ils ne devraient pas l’être. Ils ont épuisé les sensations nouvelles « réveiller » et sont vivacement « par toutes les liqueurs » en quête d’expériences neuves. Les femmes du pays précipitent le déclin de leur beauté par des artifices qu'elles croient servir à les rendre belles : leur coutume est de peindre leurs lèvres, leurs joues, leurs sourcils et leurs épaules, qu'elles étalent avec leur gorge, leurs bras et leurs oreilles, comme si elles craignaient de cacher l'endroit par où elles pourraient plaire, ou de ne pas se montrer assez. • Début du tableau des femmes. L’auteur procède de la même manière : il expose les habitudes d’un groupe tout en critiquant et en notant leur caractère paradoxal et/ou hors-normes. • « qu’elles croient » → irrationalité. • « peindre » → fait penser à une tribu. • énumération très lourde et très longue → les femmes sont excessives et ridicules dans leurs manières. Elles ont l’obsession du paraître. Ceux qui habitent cette contrée ont une physionomie qui n'est pas nette, mais confuse, embarrassée dans une épaisseur de cheveux étrangers, qu'ils préfèrent aux naturels et dont ils font un long tissu pour couvrir leur tête : il descend à la moitié du corps, change les traits, et empêche qu'on ne connaisse les hommes à leur visage. • Début d’un nouveau tableau qui regroupe tous les habitants cette fois-ci. • L’auteur dit trois fois la même chose : « n’est pas nette, mais confuse, embarrassée ». Il insiste et souligne l’apparence étrange de ce peuple. • Détails marquants de ce peuple → « épaisseur de cheveux étrangers » • « long tissu pour couvrir leur tête » → On trouve à nouveau une référence à la tribu. • Ce tableau s’oppose au précédent : les hommes cherchent à se dissimuler. « il descend », « change les traits », « empêche qu’on ne connaisse ». Toutefois, demeure l’importance accordée au paraître. Ces peuples d'ailleurs ont leur Dieu et leur roi : les grands de la nation s'assemblent tous les jours, à une certaine heure, dans un temple qu'ils nomment église ; il y a au fond de ce temple un autel consacré à leur Dieu, où un prêtre célèbre des mystères qu'ils appellent saints, sacrés et redoutables ; • Introduction de la dimension religieuse chez ce peuple. • « Ces » + « leur »→ démonstratif. • La religion et le politique sont liés → « grands de la nation » • La hiérarchie est nette et instaure des contrastes. + assonance [ s ]. • Rituel de rassemblement → « Tous les jours, à une certaine heure ». • Ce peuple a un langage spécifique → « temple qu’ils nomment église ». • « saint, sacrés, redoutables » (allitération en [ s ]) → secret, mystère. les grands forment un vaste cercle au pied de cet autel, et paraissent debout, le dos tourné directement au prêtre et aux saints mystères, • Les grands, c’est-à-dire les privilégiés, forment eux-même une micro-société au sein du pays et ont leur propre univers. • « vaste cercle au pied de cet autel » → référence aux tribus. • Position étrange, illogique → « dos tourné aux prêtres ». Paradoxe : se recueillir tout en tournant le dos à la religion. et les faces élevées vers leur roi, que l'on voit à genoux sur une tribune, et à qui ils semblent avoir tout l'esprit et tout le cœur appliqués. On ne laisse pas de voir dans cet usage une espèce de subordination ; car ce peuple paraît adorer le prince, et le prince adorer Dieu. • « les faces élevées vers le roi » → attention au roi et soumission. • Le roi est l’intermédiaire entre le peuple et Dieu → « sur une tribune ». Son rôle politique lui accorde aussi un rôle religieux. • Le peuple ne loue pas Dieu directement mais le prince. Lien étrange et questionné de la religion. • Zeugme → « et à qui ils semblent ». • Les gens du pays le nomment ***; il est à quelque quarante-huit degrés d'élévation du pôle, et à plus d'onze cents lieues de mer des Iroquois et des Hurons. • Mystère flagrant → « les gens le nomment » mais nous n’avons pas de précisions. L’auteur laisse le doute, le questionnement au lecteur. Il faut que le lecteur trouve. • « quelque » → imprécis. On retrouve le cadre flou avec toutefois plus de détails qu’au début. • Des tribus indiennes sont mentionnées. Cela donne l’impression d’un lieu très éloigné au lecteur. En quoi ce texte invite-t-il à deux lectures et donc à une argumentation masquée ? - Cadre flou. - Mise à distance. (déterminants et termes démonstratifs) - Références à des coutumes typiquement tribales. - Mention de tribus indiennes. “De La Mode” Onuphre n’a pour tout lit qu’une housse de serge grise, • Un personnage est décrit → présent à valeur descriptive. • On a accès à son intimité → son lieu de vie est présenté. • « n’a » « qu’une » → négation restrictive qui met en valeur le minimaliste dont fait preuve Onuphre. • Son environnement est sans éclat → « housse de serge grise ». • Première impression → Onuphre vit dans un lieu austère. mais il couche sur le coton et sur le duvet ; • « Mais » → instaure déjà un contraste/une dualité.. • « coton », « duvet » → confort. • Lit rudimentaire mais confortable. de même il est habillé simplement, mais commodément, je veux dire d’une étoffe fort légère en été, et d’une autre fort moelleuse pendant l’hiver ; il porte des chemises très déliées, qu’il a un très grand soin de bien cacher. • « de même » + « mais » → introduit la même idée : la façon dont Onuphre traite ses tenues est la même que celle dont il traite son couchage. Parallélisme. • « simplement » et « commodément » → Demeure un contraste expliqué par les adverbes • « je » → Onuphre est connu de l’auteur, l’auteur le côtoie et se permet de rapporter ses connaissances. • « habillé simplement » → « d’une étoffe… et d’une autre ». Le nom d’étoffe est au singulier. • « fort » → parallélisme de construction ; Il n’y a pas d’entre-deux, uniquement des extrêmes. • « qu’il a un très grand soin de bien cacher » → introduction à la personnalité d’Onuphre et à son rapport avec le paraître. Il ne veut pas qu’on voit que ses chemises sont fines car cela nuirait à son image. Un personnage, Onuphre, nous est présenté à travers une description. Onuphre est déjà dépeint comme un personnage contrasté. Il allie dans sa vie quotidienne simplicité et confort. Tandis qu’étaient décrits des aspects matériels, le comportement moral d’Onuphre est introduit : il est calculateur et a le souci du paraître. Il ne dit point : Ma haire et ma discipline, • On retrouve le refus de se dévoiler. • Introduction du lien entre Onuphre et la religion→ « Haire » : chemise en crin portée par les religieux afin de se mortifier. « Discipline » : se punir, se mortifier. Connotation religieuse. • On suppose qu’Onuphre souhaiterait pratiquer sa religion de la manière la plus fidèle et stricte possible. au contraire ; il passerait pour ce qu’il est, pour un hypocrite, et il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme dévot ; il est vrai qu’il fait en sorte que l’on croit, sans qu’il le dise, qu’il porte une haire et qu’il se donne la discipline. • « pour... » → parallélisme de construction qui précise et met en valeur. • Onuphre, aux yeux de l’auteur, n’est qu’un hypocrite. Il critique les stratagèmes d’Onuphre, il les connaît. • Refus de se dévoiler. Parler serait éveiller la méfiance. Onuphre ne dit pas mais laisse entendre (« Il fait en sorte »). Il est intelligent et méfiant. Il y a quelques livres répandus dans sa chambre indifféremment, ouvrez-les : c’est le Combat spirituel, le Chrétien intérieur, et l’Année sainte ; • Comme au début du texte, la chambre est décrite à nouveau. Néanmoins, on est cette fois transportés dans le décor → présent. • L’auteur nous amène à découvrir l’univers d’Onuphre → « Ouvrez-les » (impératif) • « C’est » → présent. • Le « Combat spirituel », le « Chrétien intérieur » et l’« Année sainte » sont des livres d’ordre religieux et considérés comme des lectures respectables. • Onuphre néglige la disposition de ces livres. d’autres livres sont sous la clef. • « sous la clef » → Rappel du caractère cachottier, mystérieux, privé d’Onuphre. → « d’autres livres », on ne sait pas de quels livres il est question. • On suppose que ces livres ne sont pas en accord avec ce qu’Onuphre veut laisser paraître, c’està-dire qu’ils ne traitent pas de la dévotion. Alors il les cache. S’il marche par la ville, et qu’il découvre de loin un homme devant qui il est nécessaire qu’il soit dévot, les yeux baissés, la démarche lente et modeste, l’air recueilli lui sont familiers : il joue son rôle. • « S’il » → L’auteur évoque une situation bien précise afin de pouvoir décrire le comportement d’Onuphre. • « de loin » démontre qu’Onuphre ne baisse jamais sa garde. Il demeure observateur en toute circonstances. Ici, l’auteur décrit en réalité le comportement d’Onuphre lorsqu’il rencontre le type de personnes qu’il recherche. • Il adopte alors immédiatement l’apparence d’un honnête dévot. → « Il joue son rôle » • « rôle » → Dimension théâtre, Onuphre est un comédien et également expert du comportement du typique dévot. • « qu’il est nécessaire » → entretenir son image est catégorique pour Onuphre. • L’auteur décrit précisément son comportement avec une énumération. • « lui sont familiers » → cette attitude est maîtrisée par Onuphre, il est coutumier à cette situation. S’il entre dans une église, il observe d’abord de qui il peut être vu ; • Parallélisme de construction « S’il » → L’auteur expose une deuxième situation : l’église, le lieu du dévot. • « Il observe d’abord » → Onuphre est perspicace et prend ses précautions afin de cacher au mieux sa véritable nature. • « de qui il peut être vu » → Onuphre est analytique et considère seulement un petit nombre de personnes, devant lesquels il estime qu’il doit faire bonne figure/se faire remarquer. et selon la découverte qu’il vient de faire, il se met à genoux et prie, ou il ne songe ni à se mettre à genoux ni à prier. • Le mode de pensée d’Onuphre est décrit → Il juge la valeur des gens présents à l’endroit où il est et adapte son comportement. Soit il soigne son image ou il ne s’en préoccupe pas car les gens ne l’intéressent pas. Onuphre est une personne intéressée. • Dualité et importance du regard de l’autre → Soit il prend instinctivement la posture du dévot ou non. Négation. • Allitérations [ s ] [ p ] [ g ] [ n ] → aide à marquer l’ardeur d’Onuphre. (Mais aussi la dualité?) • Assonance [ ou ]. Arrive-t-il vers lui un homme de bien et d’autorité qui le verra et qui peut l’entendre, • Le type de personnes qu’Onuphre respecte nous est décrit → il recherche spécifiquement les personnes ayant de l’influence, du pouvoir. non seulement il prie, mais il médite, il pousse des élans et des soupirs ; • « non seulement » + « mais » → souligne une réaction excessive. • Gradation croissante : « prie » < « médite » < « pousse des élans ». • Onuphre prend vigueur à l’église. si l’homme de bien se retire, celui-ci, qui le voit partir, s’apaise et ne souffle pas. • L’hypocrisie d’Onuphre est confirmée. Néanmoins, il est subtil et discret. Il sait quels comportements éviter → « et ne souffle pas ». • « qui le voit partir » → Onuphre toujours perspicace. L’église est le théâtre du jeu hypocrite d’Onuphre, c’est où il peut l’exercer le mieux. Il entre une autre fois dans un lieu saint, perce la foule, choisit un endroit pour se recueillir, et où tout le monde voit qu’il s’humilie : • Onuphre est déterminé, dynamique, entreprenant → il « entre », il « perce la foule ». • Il entre avec le seul objectif de se faire remarquer et être regardé par un public → « où tout le monde voit ». Il est plein d’orgueil et égocentrique. s’il entend des courtisans qui parlent, qui rient, et qui sont à la chapelle avec moins de silence que dans l’antichambre, • Réaction d’Onuphre à un évènement l’empêchant d’accomplir son souhait, à une menace : les courtisans. • Gradation croissante + allitération [ r ] et assonance en [ i ] + répétition du pronom relatif « qui » → L’auteur transcrit la vivacité des courtisans. il fait plus de bruit qu’eux pour les faire taire ; il reprend sa méditation, qui est toujours la comparaison qu’il fait de ces personnes avec lui-même, et où il trouve son compte. • Onuphre ne gaspille pas son temps. S’en suit immédiatement une action. • « où il trouve son compte » → La méditation lui permet de surpasser les autres afin d’être satisfait. Il évite une église déserte et solitaire, où il pourrait entendre deux messes de suite, le sermon, vêpres et complies, tout cela entre Dieu et lui, et sans que personne lui en sût gré : il aime la paroisse, il fréquente les temples où se fait un grand concours ; on n’y manque point son coup, on y est vu. • Il ne recherche à aucun moment Dieu, au contraire, il évite les moments de recueillement solitaire -< « messes », « sermon », « vêpres et complies » • II recherche des lieux fréquentés → « où se fait un grand concours ». • « sût » (subjonctif imparfait) → il est discret, stratégique. • « on n’y manque point son coup » → Jeu, duel. Tout ceci est considéré comme un jeu pour Onuphre, qui use de tactique. • « on y est vu » → Objectif d’Onuphre. Liaison avec Le Tartuffe de Molière. En quoi ce portrait permet-il à la fois de voir un personnage et de comprendre son comportement ? -Nous est d’abord décrit le lieu de vie d’Onuphre, sa vie privée. - L’auteur présente un panel de situations et de circonstances afin de pouvoir exposer le comportement d’Onuphre.

« “Les Animaux Malades de la Peste” Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis , • «   Lion   » → important («   Le   » + Maj + diérèse), 1 er personnage qui s’exprime. • Ses paroles sont rapportés au discours direct, discours long, à l’image du pouvoir. • «   tint conseil   » → Il est en position de donner son opinion, il est influent. • Art de la rhétorique   : : : / Captatio benevolentiae dans l’apostrophe («   Mes chers amis   ») qui force une proximité. Je crois que le Ciel a permis • Lion qui se place comme l’intermédiaire entre le divin et les Hommes. Pour nos péchés ce ttee infortune ; • Il interprète la peste comme un châtiment. Quee le plus coupable de nous • Injonction, l’ordre est incontestable. Se sacrifie aux traits du céleste courroux, • Pouvoir du ciel rappelé. Peut-être il obtiendra la guérison commune. • Il propose une issue, une solution.

Le plus blâmable doit se dévouer. • «   Peut-être   » → Précaution. L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents On fait de pareils dévouements / • Savant → référence à l’Histoire. Ne nous fla tteo ns donc point ; voyons sans indulgence L'état de notre conscience. • Le Lion appelle à la sincérité. Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons • Appétits gloutons → instincts naturels.

Il n’y a rien de blâmable. J'ai dévoré force moutons. • «   dévoré   » → rappel qu’il est prédateur. • «   force moutons   » → vague… Le lion omet les détails pour rester discret. Quee m'avaient-ils fait ? Nulle o ffee nse / • Le Lion réalise un examen de conscience.

Il concède sa faute. Même il m'est arrivé quelquefois de manger Le Berger. • «   manger   » → 2ème rappel du prédateur. • «   quelquesfois   » → demeure vague. • «   Le Berger   » → rejet, il accepte de l’adme tter e. Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense • Il ne se dédouane pas, mais il se place en retrait.

«   S’il le faut   ». Que' il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi / Car on doit souhaiter selon toute justice Quee le plus coupable périsse. • Il trace la voie avec autorité et distribue les rôles. • Il menace, instaure la crainte au nom de la justice.

- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ; • «   Sire   » → Le Renard respecte le statut de monarque du Lion. • Il se place immédiatement en position de fla ttee ur → adverbe «   trop   ».

«   trop bon Roi   » Vos scrupules font voir trop de délicatesse ; • «   Vos scrupules   » → Il rappelle les exigences morales du Lion.

C’est mélioratif, il annihile ses fautes. Et bien, manger moutons, canaille, so ttee espèce, • «   so ttee espèce   » → Le Renard déconsidère, rabaisse explicitement les victimes.. »

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