analyse linéaire Marie d’Apollinaire
Publié le 15/10/2021
                            
                        
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recueils les plus   marquants   de la poésie du 20e siècle.
                                                            
                                                                                
                                                                    On dit de   ce recueil qu’il se situe entre 
tradition et modernité.
                                                            
                                                                                
                                                                    Si Apollinaire puise ses thèmes dans la   poésie lyrique traditionnelle et utilise 
des   sources bibliques et mythologique, il fait aussi preuve d’une «   esprit nouveau   » en faisant entrer 
le   monde contemporain   dans la poésie, en créant des   images insolites   et en   supprimant toute 
ponctuation   de son recueil.
                                                            
                                                                                
                                                                    
N°15        intro      :  «   Marie   » est un poème d’Apollinaire   paru en fin d’année 1912, puis dans le 
recueil   Alcools   en 1913.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il évoque sans doute la rupture du poète avec l’artiste peintre Marie 
Laurencin.
                                                            
                                                                                
                                                                    Leur relation tourmentée donne ici lieu à un poème d’un   lyrisme   très riche, tout à la 
fois   classique   dans sa forme et très   moderne   dans ses évocations.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le poème se présente sous la 
forme d’une promenade nostalgique et mélange le temps et le lieu.
plan        :   - Titre, évocation nostalgique de l’amour
- 1 ère
 strophe, thème de l’attente placé sus le signe de la musique 
- 2 ème
 strophe, thème de la souffrance
- 3 ème
 quintil, changement de lieu/époque/saison, d’atmosphère
- 4 ème
 quintil, portrait de la femme aimée
- 5 ème
 quintil, changement de lieu
pb :   Comment le poème s’inscrit-il dans une tradition lyrique qu’il renouvelle   ?
1.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ref biographique à Marie Laurencin, avec qui Apollinaire a entretenu une relation de 1907 à 1912.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Mais il pourrait s’agir aussi de Mareye Dubés que le poète fréquenta en 1899.
                                                            
                                                                                
                                                                    Marie reste un prénom 
courant et classique et peut-être qu’Apollinaire ne s’est donc pas inspiré de quelqu’un de réel.
                                                            
                                                                                
                                                                     
Marie   rappelle aussi l’anagramme   évoqué par Ronsard, du verbe «   aimer   ».
2.
                                                            
                                                                        
                                                                     Il traduit l'incertitude d'une rêverie oscillant du souvenir émerveillé à l'espérance, coloré 
d'impatience ou d'inquiétude.
                                                            
                                                                                
                                                                    En effet, le poème comporte des termes qui dénotent ou connotent le 
bonheur tels que "petite-fille" et "mère-grand" qui appartiennent au monde du conte de fée, 
impression renforcée par des rîmes féminines aux sonorités claires et aiguës.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le "Y" relève du vague 
des rêves.
                                                            
                                                                                
                                                                    A cette affirmation du passé heureux va se substituer une interrogation au futur et un 
double chiasme.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'image du passé se trouve projetée dans la mémoire du futur.
                                                            
                                                                                
                                                                    Après le passé et le 
futur, le présent, Apollinaire va employer, dans son désir d'unir le passé et le futur, le présent avant 
de basculer à nouveau dans le futur : "Toutes les cloches sonneront".
                                                            
                                                                                
                                                                    L'anacoluthe qui suit traduit 
bien l'incertitude du poète ou la subordonnée est temporelle et dans ce cas il évoque une vision de 
retour où la subordonnée est une interrogative et le poète doute de ce retour.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mélange d’une 
atmosphère festive (les cloches sonnent pendant mariage) + tonalité élégiaque avec conjonction 
«   donc   » qui accentue le « quand   », l’impression d’une attente (v.5)
3.
                                                            
                                                                                
                                                                      Les "masques" et la musique évoquent la fête galante chère à Verlaine où l'excès de plaisir se 
dissout dans la légèreté.
                                                            
                                                                                
                                                                    Fin de la fête, sons étourdis par rapport aux sons vifs de la première strophe,
sonalités sifflantes (s).
                                                            
                                                                                
                                                                    Le seul alexandrin du poème contient une déclaration d'amour dans son 
premier hémistiche et l'affirmation de sa souffrance à la manière des romantiques.
                                                            
                                                                                
                                                                    Apollinaire vit 
dans l'incertitude et l'inquiétude.
                                                            
                                                                                
                                                                    "Et mon mal est délicieux" renvoie à "vous aimer à peine" (à 
peine /avec peine).
                                                            
                                                                                
                                                                    La   diérèse   dans "délicieux" + paradoxe souffrance/bonheur insiste sur le plaisir 
trouvé dans la douleur.
                                                            
                                                                                
                                                                    Fin de la fête occasionne une souffrance relativement agréable.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dialogue.
                                                                                                                    »
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