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Analyse linéaire Le soleil

Publié le 10/06/2022

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« Lecture linéaire 1 : Le Soleil : Les Fleurs du mal furent publiées en 1857 pour la première fois.

Baudelaire, en restant très classique dans la forme de ses poèmes l’est moins dans les sujets qu’il aborde.

Provocateur dans la vie, aimant tout ce qui est subversif, il reproduit dans son ?uvre son désir de se singulariser et de s’opposer à l’ordre et à la morale.

Il choisit comme sujet de prédilection la ville et ses bas-fonds, la fange que la société dédaigne et dont elle détourne le regard.

Pourtant, c’est un véritable projet esthétique qui se met en place et la vie de Baudelaire sera toujours partagée entre ce double postulat : sa nature humaine qui l’entraîne vers le spleen, vers les vices et la dépravation et son désir d’élever cette nature grâce aux idées de l’esprit, de l’art et de la beauté.

Les Fleurs du mal sont un véritable parcours où il s’interroge sur la destinée de toute vie humaine et sur les douleurs de cette nature partagée entre la boue et l’idéal. Le poème Le Soleil fut publié dans Les Fleurs du mal dans l’édition de 1870 où il occupait la deuxième place dans la section Spleen et Idéal, succédant à Bénédiction.

Il fut ensuite déplacé dans la section « Tableaux parisiens », cédant sa place à l’Albatros.

Dans ce poème, le poète déambule dans un Paris bouleversé par les travaux d’Haussmann, composé de nouveaux quartiers, de vieux faubourgs et de zones agricoles.

Charles Baudelaire se décrit comme « un peintre de la vie moderne » et cherche à travers la ville sa source d’inspiration. Le soleil devient son double et à travers cette métaphore, il met en avant sa poétique et son désir de dévoiler l’or caché dans la fange grâce à ses vers.

Le Soleil est composé de huitains et d’un quatrain en alexandrins à rimes suivies.

Il a pour thème explicite le soleil et pour thème implicite la création artistique. Tout d’abord nous verrons comment une balade dans Paris devient un prétexte à l’élaboration du projet poétique de l’auteur, puis nous verrons comment la métaphore du soleil participe à sa conception de l’acte poétique.

Enfin, nous étudierons la comparaison explicite entre le soleil et le poète qui est le point de convergence de toutes les idées mises en avant dans le reste du poème. Le premier mouvement du poème s’articule autour d’une balade poétique dans Paris.

La ville est présentée comme un paysage dysphorique avec le champ lexical du délabrement « vieux faubourg », « masure ».(v.1) Le rejet du mot « persiennes » relève son importance.

Les persiennes, contrairement au « Soleil cruel » (v.

3), oxymore qui montre la violence du soleil qui révèle les choses telles qu’elles sont, de manière presque douloureuse, permettent quand à elle une lumière indirecte qui s’infiltre doucement à l’intérieur de l’intimité.

Ce rejet entraîne aussi une déstructuration de l’alexandrin car le mot « abri » n’est alors plus à la césure.

Ce dernier devient bancal comme les persiennes.

Au vers 4, nous sommes en présence d’un parallélisme qui met en lien la ville et les champs avec l’idée d’une croissance similaire qui peut déjà préfigurer la deuxième strophe avec l’action du soleil qui donne la vie et qui est assimilée au travail du poète.. »

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