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Analyse linéaire de « On ne badine pas avec l’amour » de Alfred de Musset scène 5 – Acte II : de « Tu voulais partir » jusqu’à la fin de la scène

Publié le 14/12/2025

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« 1 Analyse linéaire de « On ne badine pas avec l’amour » de Alfred de Musset scène 5 – Acte II : de « Tu voulais partir » jusqu’à la fin de la scène Introduction Alfred de Musset, poète et dramaturge du XIXe siècle, exprime une vision critique des conventions sociales, notamment l’éducation religieuse et l’amour. L’œuvre « On ne badine pas avec l’amour », écrite en 1834, s’inscrit dans le drame romantique. Musset n’a pas écrit cette pièce pour être jouée mais pour être lue. La scène 5 est la dernière scène de l’acte II.

C’est un long dialogue dans lequel Camille essaie d’expliquer à Perdican son souhait de ne pas se marier et de rentrer dans les ordres. Nous étudions la toute fin du dialogue pour laquelle Musset s’est inspiré de sa correspondance avec George Sand. Problématique Comment Perdican finit-il par emporter la joute verbale qui l’oppose à Camille en lui proposant une peinture romantique de l’amour ? Plan 1er mouvement : du début à « Ni pour moi, n’est-ce pas ? » : Camille et les leçons des religieuses 2e mouvement : « Adieu Camille » à la fin : La vision romantique de l’amour par Perdican. 1er mouvement : du début à « Ni pour moi, n’est-ce pas ? » : Camille et les leçons des religieuses PERDICAN : […] Tu voulais partir sans me serrer la main ; tu ne voulais revoir ni ce bois, ni cette pauvre petite fontaine qui nous regarde tout en larmes ; tu reniais les jours de ton enfance ; et le masque de plâtre que les nonnes t’ont plaqué sur les joues me refusait un baiser de frère ; mais ton cœur a battu ; il a oublié sa leçon, lui qui ne sait pas lire, et tu es revenue t’asseoir sur l’herbe où nous voilà.

Eh bien ! Camille, ces femmes ont bien parlé ; elles t’ont mise dans le vrai chemin ; il pourra m’en coûter le bonheur de ma vie ; mais dis-leur cela de ma part : le ciel n’est pas pour elles. CAMILLE : Ni pour moi n’est-ce pas ? Camille a dominé la première partie de l’entrevue qu’elle avait demandée. Perdican profite de l’émotion de la jeune femme pour prendre le dessus.

C’est lui qui mène le débat. Il commence par faire des reproches à Camille : l’anaphore du pronom personnel « tu » au début de chaque proposition sonne comme un acte d’accusation.

➔rythme ternaire. Il lui reproche d’avoir renié son enfance. La longueur variable des trois propositions imprime un rythme dynamique à son propos. Perdican commence et finit par deux propositions courtes et insère entre deux une proposition beaucoup plus longue : cette proposition est mise en évidence et repose sur une allusion à la nature, chère à Perdican, car la nature incarnerait les sentiments sincères, loin des postures artificielles des religieuses. Ainsi, Camille a renoncé à l’enfance, à Perdican, son ami de toujours, à la nature, lieu de l’innocence, et finalement au bonheur. Après s’en être pris à Camille, Perdican blâme les nonnes qui ont manipulé Camille. L’allitération en (a) au début de la proposition souligne le mot « masque » symbole de l’artifice : les religieuses éliminent la sincérité et le naturel des sentiments en faveur d’une froideur artificielle. La conjonction de coordination « mais » introduit un retournement de situation : l’attitude adoptée par Camille influencée par les religieuses, n’a pas résisté aux battements de son « cœur ». L’interjection « Eh bien ! » permet à Perdican de changer de ton.

Après les critiques et accusations, il se montre ironique et agressif.

Il est ironique avec des termes avec des termes positifs « bien » « vrai » comme pour vanter le discours des religieuses. Cette ironie s’oppose au constat amer « il pourra m’en coûter le bonheur de ma vie ». Enfin, Perdican termine sa réplique en prononçant que des femmes capables de lui nuire autant, de le priver du bonheur, de nuire aussi à Camille en la coupant de son enfance et de ses sentiments, doivent être punies : « le ciel n’est pas pour elle ». Camille a entendu les accusations répétées de Perdican, elle sait qu’elle est visée, d’où sa question brève : « Ni pour moi, n’est-ce pas ? » Esther Rey – Analyse linéaire « On ne badine pas avec l’amour » scène 5 – acte II 2 2e mouvement : « Adieu Camille ».... »

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