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Analyse du poème Le serpent qui danse de Charles Baudelaire

Publié le 15/05/2020

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« Né à Paris en 1821, Charles Baudelaire fait paraître en 1857 Les Fleurs du mal qui est l’une des plus importantesœuvres de la poésie moderne.

Parmi les thèmes les plus présents dans le recueil sont la beauté, l’engouement, levoyage.

Le serpent qui danse, poème extrait de la partie Spleen et Idéal, est un éloge de la femme aimée.

Le poème peut être lu comme un voyage sur la mer mouvementée du désir. C’est dès le troisième vers, avec « Comme une étoffe vacillante » que les comparaisons avec la mer apparaissent ;en effet, tout au long du poème se développe la métaphore filée qui relie la femme à la mer.

Ce sera dans ladeuxième strophe seulement que le mot « mer » apparaîtra.

Ainsi, son corps « miroite[r] » tel la surface de la mersous la lumière du soleil. Sa chevelure est qualifiée de « profonde » évoquant les eaux profondes dans lesquelles le poète plonge son visagecomme pour s’y noyer.

Noyade qui est rappelée par la suffocation liée aux « âcres parfums » des cheveux «odorant[e]s ».

Les « flots bleus et bruns » rappellent la couleur habituelle de la mer, bleue, et font deviner lacouleur des cheveux de la femme aimée : sans doute bruns. Plus tard, strophe sept, après avoir été comparée à la mer, la femme devient le navire que les flots emportent, « unfin vaisseau ».

L’image de l’eau apparaît jusqu'à la fin du poème avec « l’eau » (vers 28 et 31) ; « un flot » (vers 29) ; « liquide »(vers 35). La métaphore de la mer se poursuit dans la description par le poète des mouvements de la femme qui évoquent lesmouvements de la houle.

L’ondulation et le balancement sont omniprésents dans le poème.

Le poète s’intéresse àl’allure de sa bien-aimée, ainsi la belle « marche[r] en cadence » comme « un serpent qui danse », donnant son titreau poème.

L’étoffe est « vacillante » et la chevelure libre de tout mouvement puisque qualifiée de « vagabonde ».La tête « se balance », le corps « se penche et s’allonge » comme les vagues et le vaisseau « roule bord sur bord ». On retrouve l’évocation de la mer et du mouvement des vagues dans la construction du poème.

Nous remarquonsune alternance de vers de huit pieds et de vers de cinq pieds avec des rimes croisées formant un rythme dansant.Renforçant cela : l’impression d’une montée (vers de huit pieds), d’un instant de suspens puis d’une chute (vers decinq pieds), et l’étendue des phrases : alternativement celles-ci prennent deux strophes, puis seulement une. Si nous nous intéressons à nouveau au contenu du poème, nous remarquons l’alternance de strophes donnant unevision globale de la femme (son corps, sa démarche, son allure) et de strophes en donnant une plus restreinte (sescheveux, ses yeux, sa tête) avec une description de détails physiques.

Par exemple, dans la quatrième strophe,l’auteur décrit les yeux de sa bien-aimée, dans la cinquième, il semble contempler la femme de loin. Cette structure donne au poème une certaine « cadence » (vers 17). Tout au long du poème est décrit le corps d’une femme, celle dont le poète est amoureux.

Nous remarquons aussiqu’à plusieurs reprises l’auteur fait part de ses réactions.

En effet, Le serpent qui danse conte une certaine relationentre l’homme et la femme.

Dès la première strophe, le poète s’adresse directement à celle qui fait l’objet du poème par une déclamation pleined’emphase : « Que j’aime voir […] ! » ; « si » précédant « beau » amplifie l’appréciation, suggérant la perfection. L’apostrophe « chère indolente » surprend car elle associe une marque d’amour (« chère ») et un qualificatifpéjoratif (« indolente ») alors que l’aimée pourrait être dynamique, fougueuse.

Etant le premier du poème, cequalificatif semble être important.

D’ailleurs, le poète insiste sur la passivité de la femme («le fardeau de ta paresse» ; « la mollesse »).

Pourquoi est-ce en ces termes que l’auteur traduit son amour ? Peut-être veut-il par là évoquerl’image d’une femme offerte, docile (« belle d’abandon »).

Dans la sixième strophe, « tête d’enfant », « jeuneéléphant » précisent que cette femme a le charme de la jeunesse : la paresse semble alors être pardonnée parl’insouciance que paraît dégager l’être aimé.

Rapidement, l’auteur en vient à parler du corps (vers 2).

C’est donc sur quoi se porte son intérêt.

Dans la deuxièmestrophe, le poète précise son observation en se penchant sur le détail physique des cheveux.. »

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