Amitie
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
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De l’amitié – Essais de Montaigne -
Introduction :
Montaigne est un écrivain du XVIème siècle qui publie ses Essais en 1580 mais ne cesse de les enrichir jusqu’à
la fin de sa vie en 1592.
Les Essais forment un ensemble de cent sept chapitres de taille variable, répartis en trois livres.
Montaigne écrit
cet ouvrage afin de mieux se connaître , en mettant son jugement à l'épreuve, sur toutes sortes de sujets.
Il rédige ainsi « De l’amitié » et relate la relation qu’il a vécue avec l’écrivain Etienne de La Boétie , amitié qu’il
considéra comme un mélange de deux âmes pour ne former plus qu’une .
Questions possibles à l’oral de français :
.
Annonce du plan :
Montaigne nous raconte ainsi cette relation basée sur la réciprocité (I) et parvient à nous faire vivre et ressentir
cette amitié exceptionnelle (II) grâce à une stratégie argumentative (III).
1.
Une relation basée sur la réciprocité
A – Mélange et union des âmes.
B – Des amis égaux.
C – Des liens réciproques.
I.
A – Mélange et union des âmes
Dans le chapitre 28 du 1er livre des essais, Montaigne aborde le thème de l’amitié et la définit d’une manière
particulière.
Utilisant la métaphore du câlin dans la phrase « nous nous embrassions par nos noms » (ligne nº18), il expose
avec force les sentiments qu’il éprouve envers son ami.
Cette relation est d’autant plus particulière que les métaphores de la couture et du tissu que Montaigne utilise
dans les phrases « elle n'avait point à perdre temps et à se régler au patron », « qu'elles effacent et ne retrouvent
plus la couture qui les a jointes » et la « familiarité nouées » la caractérise comme précieuse et unique, tissée
avec le plus grand soin telle de la haute couture .
Montaigne vit alors quelque chose d’intense qu’il manifeste dans la phrase « … elles se mêlent et confondent
l’une et l’autre » .
La conjonction de coordination « et » exprime la force de cette amitié qui se traduit par le
mélange et l’union des âmes de Montaigne et d’Etienne De la Boétie.
Ils deviennent indissociables quasi fusionnels .
I.
B – Des amis égaux
Montaigne présente, dans ce texte, l’amitié comme une relation équilibrée entre deux êtres où chacun à une place
et un rôle équivalent.
A l’aide du parallélisme " Parce que c'était lui, parce que c'était moi"(l.9-10), il définit un principe d’égalité
dans la relation, qu’il renforce par la suite avec l'anaphore "qui nous fût propre, ni qui fût ou sien, ou
mien"(l.38-39) : La relation est alors saine , sans contre – partie et totalement désintéressée .
On perçoit, au travers de ce texte, le respect de l’un vis à vis de l’autre et réciproquement notamment avec le
parallélisme "qui ayant saisi toute ma volonté [...] qui ayant saisi toute sa volonté"(l.34-36),
Ce respect mutuel qui fait apparaître, comme une évidence, cette relation d’amitié pure et sincère .
Chacun est l’égal, l’équivalent de l’autre dans une relation équitable ..
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