ALSACE-LORRAINEColmar, marchands et artisans.

« 1 / 2 ALSACE-LORRAINE Colmar, marchands et artisans 68- Haut-Rhin Une vocation commerçante précoce Dès le XIIIe siècle, Colmar devint un gros marché agricole, prospère, enrichi par le commerce des vins expédiés vers les pays nordiques.

Grâce aux capitaux accumulés par son négoce, au haut niveau de vie de ses habitants, et aux artisanats de ce fait suscités, la viticulture a été, jusqu'au XVIIIe siècle, le moteur essentiel de l'économie de Colmar et de sa région.

Capitale du vignoble alsacien, la ville conserve de sa fonction commerçante des quartiers pittoresques, de superbes édi­ fices et des éléments symboles.

L'ancienne douane Au cœur du vieux quartier, l'ancienne doua­ ne, construite en 1480, est le plus ancien édifi­ ce public de la ville.

Au rez-de-chaussée, bor­ dé d'arcades, s'y présentaient les marchands dont le blé, le sel et le vin étaient passibles de l'impôt municipal.

Ce magnifique édifice, coiffé de tuiles polychromes émaillées, possè­ de une galerie de bois fleurie et une tourelle d'escalier à pans coupés.

Face à l'ancienne douane, s'ouvre la rue des Marchands, une des rues les plus pittoresques de Colmar.

Le quartier des tanneurs Devenu insalubre, il fut brillamment restauré dans les années soixante-dix et est aujour­ d'hui un superbe quartier aux rues pavées.

Les maisons ont gardé leurs pans de bois, et les anciens séchoirs dans les greniers ouverts où les tanneurs étalaient les peaux se sont transformés en loggias.

Le quartier de la Krutenau Bordant la Lau ch, de vieilles maisons à encor­ bellement et pignon pointu sont les anciennes demeures des pêcheurs, des lavandières et des bateliers.

Ceux-ci avaient comme domai­ ne le quai de la Poissonnerie.

Cette "petite Venise", comme on a surnommé les bords de la Lauch à cet endroit, fait partie du quartier de la Krutenau, fief des maraîchers depuis le Moyen Age.

Les enseignes pendantes Enseigne commerciale, l'enseigne pen­ dante s'avance dans la rue, accrochée à une potence.

En Alsace, ces ouvrages de fer forgé sont souvent des chefs­ d'œuvre de ferronnerie, dont le décor est du plus heureux effet.

Les enseignes les plus répandues sont liées au com­ merce du vin et à la charcuterie, évo­ qués avec humour et naïveté.

Aux XVJJe et XVIIIe siècles, des ordonnances de police tentèrent de limiter leur impor­ tance mais sans succès : en effet, les jours de vent.

grinçant au bout de leurs potences, elles risquaient à chaque ins­ tant de tomber sur la tête des passants. 2 / 2. »