Databac

Alfred de Vigny

Publié le 09/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Alfred de Vigny. Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
Fils vieux capitaine-comte qui avait fait la guerre de Sept Ans, Alfred de Vigny naquit en 1797 à Loches, d'un sang qui portait en soi la fidélité aux Bourbons. Noblesse pauvre, riche de parchemins et de souvenirs : batailles sur terre et sur mer, galopées de châtelains-veneurs dans les forêts où le cor lointain ralliait les meutes et sonnait la mort du loup. La Révolution acheva de ruiner les Vigny, repliés à Paris. Comme une revanche prise sur l'adversité, les récits du père infirme éclairaient devant l'enfant, dernier du nom, des images éclatantes, et parfois sombres. Education austère, chrétienne, presque janséniste où la tendresse maternelle se doubla toujours de gravité, de discipline, pour former une jeune âme qu'elle voulait vigoureuse et pure. Au lycée, Vigny fut brimé par ses camarades, jaloux de tous les prix d'excellence que remportait ce petit aristocrate ombrageux. Il revint dans sa famille à quatorze ans, avec l'obscure délectation d'être une victime ­ fût-ce de soi-même ­ et la passion du travail, de l'Histoire surtout. Parmi ses livres familiers, la Bible et les grands Anciens : d'emblée il s'orientait ainsi vers les hauteurs. Il composait des vers, vite déchirés, traduisait Lucain, et même Homère, en anglais !       Mais " cette sorte d'aimant qu'il y a pour nous dans l'acier d'une épée " agissait en lui. Quand Louis XVIII rentra en France, Vigny avait dix-huit ans. Nommé gendarme de la Maison du Roi, il escorta, dans sa tunique rouge à épaulettes d'or, le souverain chassé vers Gand par l'Aigle. Jusqu'en 1825, capitaine de la Garde Royale, il erra de garnison en garnison. Beau, jeune, de santé frêle, mais prêt à verser son sang, il n'eut jamais à combattre. De la vie militaire, il ne connut que la servitude, l'héroïsme tout intime. Amertume, encore ; mais fierté, toujours, et passion de la poésie. Dans cette monotonie réglementée, il avait écrit nombre de ses plus beaux vers : Eloa, les Poèmes antiques et modernes, et un admirable roman d'aventures historique, Cinq-Mars (1827). Alors, il quitta l'armée.  

« Alfred de Vigny. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles