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Alexandrie

Publié le 07/12/2021

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Alexandrie. Cité située sur la côte nord de l’Égypte, fondée par Alexandre le Grand en 331 avant J.-C., à côté de la branche dite canopique (occidentale) du delta du Nil, sur un site occupé auparavant par un village peu important nommé Rhakotis et une garnison ; ce fut la première de ses nombreuses fondations. Sur une côte aride, ce lieu seul offrait les possibilités d’un port adapté aux besoins d’une flotte importante et susceptible d’un développement ultérieur: une longue baie à l’ouest du delta limoneux du Nil, protégée par l’île de Pharos (reliée aujourd’hui à la terre ferme par un bras de terre alluviale), et fermée par une corniche de terre surélevée parallèle à la côte entre la mer et le lac Maréotis (Mariout). Le climat y était égal. Selon l’historien Arrien, Alexandre choisit lui-même l’emplacement des points principaux de la cité, l’agora et les temples, et dessina, avec de la farine que ses soldats transportaient, le contour de l’enceinte de la ville, présage favorable pour son avenir. Après que Ptolémée, ancien général d’Alexandre, eut établi son autorité sur l’Égypte, le gouvernement fut transféré de l’ancienne cité de Memphis à Alexandrie. La nouvelle cité se développa rapidement et devint bientôt la première ville du monde hellénistique, centre d’étude autant que de commerce et d’industrie. Durant la période romaine, elle comptait comme la deuxième ville de l’Em-pire, tout de suite après Rome. Elle ne déclina pas avant que la conquête arabe, au viie siècle de notre ère, poussât l’Égypte à tourner ses regards vers l’Asie plutôt que l’Europe. Le plan de l’antique Alexandrie est malaisé à reconstituer, d’une part en raison de l’affaissement qui provoqua la submersion de parties de l’ancienne ville par les eaux côtières, d’autre part à cause des bâtiments modernes et des constructions ultérieures qui bordent la côte. Elle avait été conçue pour s’étendre à l’est et à l’ouest, sur les bancs sablonneux coupant le lac Maréotis de la mer. Une rue principale la traversait d’est en ouest coupée par un axe nord-sud. Sur I’île de Pharos, reliée à la terre ferme par Alexandre au moyen d’un môle de plus de un kilomètre de long (l’Heptastade) de manière à constituer un port à deux bassins, s’élevait une tour connue également sous le nom de Pharos, édifiée probablement sous le règne de Ptolémée II Philadelphie et dont la fonction est à l’origine de notre mot «phare». Unique en son genre, elle était considérée dans l’Antiquité comme l’une des sept merveilles du monde. À côté du port situé à l’est, le portus magnus, le quartier qui fut d’abord désigné comme celui des «palais», puis connu sous le nom de Broukhion durant la période romaine, comprenait les palais royaux, les bâtiments officiels, les tombeaux, des jardins d’agrément et un jardin zoologique bâti par Ptolémée II. Il occupait la majeure partie du nord et du centre de la ville, sur environ quatre kilomètres carrés, semble-t-il, et constituait de toute évidence le quartier le plus agréable de la cité. C’est là que se trouvait le Musée et peut-être également la Bibliothèque, dont la localisation n’est pas clairement indiquée par les sources anciennes. C’est là aussi que se situait la Sêma (owSôma), la tombe d’Alexandre, dont la dépouille avait été ramenée par Ptolémée Ier Sôtêr et placée dans un magnifique cercueil d’or (plus tard, Ptolémée X, à cours de moyen, s’en empara et le fit remplacer par un cercueil d’albâtre). Au sud-ouest, dans l’ancien quartier égyptien de Rhakotis, se trouvait le Serapêion (temple de Sérapis), bâti par Ptolémée III Évergète sur une butte en grande partie artificielle, et qui fut étendu sous les Romains. C’est là que se trouve aujourd’hui encore la colonne connue sous le nom de «colonne Pompée», dédiée en réalité à Dioclétien. Durant la période ptolémaïque, la ville fut divisée en cinq quartiers. Le plus connu d’entre eux, lè quartier des Juifs, occupait l’angle nord-est; les Juifs, dont la présence à Alexandrie remontait sans doute à la conquête de l’Égypte par Ptolémée Ier, avaient leurs propres ethnarqueè et leur assemblée. II semble que la résidence royale ait été située sur un promontoire aujourd’hui disparu, près du port. Au-dessus du port fut également construit un théâtre. À proximité, se trouvait aussi l'emporion (un centre d’activités commerciales en tout genre), des entrepôts, et le Caesareum, le temple d’Auguste, qui fut détruit en 912 de notre ère. Un des deux obélisques qui se dressaient là fut offert en 1871 à la Grande-Bretagne, où on le connaît sous le nom d’« aiguille de Cléopâtre » ; il y est érigé au bord de la Tamise, à Londres. L’autre, donné en 1879 à New York, se dresse dans Central Park. Ils avaient été amenés à Alexandrie d’un temple de l’ancienne cité égyptienne d’Héliopolis.

 

Vers 200 av. J.-C., Alexandrie était la plus grande ville du monde (elle fut plus tard surpassée par Rome). Grecs et Égyptiens commencèrent à contracter des mariages vers cette même époque, et la population mélangée (à l’exception des Juifs et de certains Grecs) qui en résulta finit par constituer un tout plus ou moins homogène. Sous les Ptolémées, la cité était formellement une démocratie. Sous les Romains, elle était soumise à l’empereur; Auguste lui refusa toujours un gouvernement autonome. En 200 de notre ère, l’empereur Sévère la dota d’un sénat.

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