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Alain René Lesage 1668-1747 L'un des plus grands écrivains français.

Publié le 23/05/2020

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LESAGE Alain René. Ecrivain français. Né à Sarzeau (Morbihan) le 8 mai 1668, mort à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) le 17 novembre 1747. Fils unique d’un avocat jouissant d’une certaine aisance, il fit de fort bonnes études au Collège des jésuites de Vannes. Ayant à quinze ans perdu ses parents, il se vit bientôt, par surcroît, frustrer de tout son héritage par son tuteur. Réduit à chercher du travail, il obtint une occupation dans les Fermes, en Bretagne, vers 1690. On possède peu de renseignements sur les années qui suivirent, sauf qu’il vint à Paris étudier le droit et qu’il obtint sa licence. En 1694, il épousa une jeune fille plus belle que riche, Marie-Elisabeth Huyard, dont il devait avoir quatre fils qui furent loin de réaliser les espérances paternelles : deux se firent acteurs, un autre se fit prêtre malgré les vives préventions de son père à l’égard du clergé. Il quitta la profession trop peu lucrative d’avocat pour tenter de vivre de sa plume. Sur les conseils du poète Danchet, un de ses plus fidèles amis, il traduisit du grec les Lettres galantes d’Aristénète et les fit paraître en 1695. Ayant obtenu fort peu de succès, il s’ingéniait vainement pour trouver sa voie quand il rencontra un protecteur en l’abbé de Lyonne. Il reçut de lui une petite pension et quelque chose de plus précieux encore : la révélation de ce monde que l’Espagne avait mis en lumière dans ses romans picaresques. Sans plus attendre, Lesage se mit donc à traduire les dramaturges du Siècle d'Or : Le Traître puni, de Francisco de Rojas (1698), Don Félix de Mendoce de Lope de Vega (1700), Le Point d’honneur, du même Rojas (1702), et enfin Don César Ursin, de Caldéron (1707). Il avait, en outre, traduit le Deuxième Volume de l’ingénieux hidalgo Don Quichotte de la Manche , d’Avellaneda (1704), suite médiocre du véritable Don Quichotte . Aucun de ces ouvrages n’ayant été remarqué, Lesage rompit sa mauvaise chance avec une œuvre originale : Crispin, rival de son maître (1707). La même année, il fit paraître Le Diable boiteux . Dans cet ouvrage, imité du roman homonyme de Luis Vélez de Guevara, Lesage s’annonçait déjà comme un auteur de premier ordre. Ce fut son premier grand succès. Délaissant toutefois le roman pour le théâtre, il fit jouer Tucaret ou le financier (1708), âpre satire qui se rapproche des grandes créations de Molière. On sait que, d’emblée, la pièce fit scandale. Il fallut 1 ordre formel du Grand Dauphin (fils de Louis XIV) pour qu’elle fût maintenue à l’affiche. Un groupe de banquiers n’en offrit pas moins quelque cent mille livres à l’auteur pour qu’il la retirât lui-même. Mais Lesage refusa, car il tenait d’abord à sa liberté d’écrivain. Il allait bientôt donner toute sa mesure comme romancier avec ce chef-d’œuvre qu’est l'Histoire de Gil Blas de Santillane : la première partie (deux minces volumes) parut en 1715, la deuxième, en 1724 et la dernière, en 1735. Malgré la grande réputation qu’il s’était acquise, Lesage n’avait rencontré ni la fortune ni même l’aisance. Tant qu’il en eut la force, il travailla pour vivre faisant tout à la fois des travaux de librairie et des vaudevilles pour le Théâtre de la Foire (1721-1737), la traduction de Guzman d’Alfarache (1732), l'Histoire d’Estevanillo Gonçalès (1734), les Aventures de M. Robert Chevalier dit de Beauchesne, capitaine de flibustiers dans la nouvelle France (1734), Le Bachelier de Salamanque (1736), La Valise trouvée (1740), Mélange amusant de saillies d’esprit et de traits historiques (1743), etc. Atteint de surdité depuis 1707, il en souffrait au point d’être obligé de vivre seul. Il y avait trois sortes de gens qu’il haïssait comme la peste : les gens de Bourse, les comédiens et les précieux. Il mourut, presque octogénaire, chez un de ses fils qui était chanoine à Boulogne-sur-Mer et qui, d’ailleurs, avait été la consolation de ses vieux jours. Créateur du roman réaliste en même temps que poète comique de premier ordre, Lesage est un des plus grands écrivains français. S’il manque parfois un peu d’un certain naturel, de richesse psychologique et, disons, de composition, il possède un style admirable que Brunetière était tenté de mettre pour sa perfection « au-dessus même du style de Voltaire ». Ajoutons que, fixée de son vivant, la réputation d’Alain René Lesage s’est maintenue sans éclipse jusqu’à nos jours.

« Alain René Lesage 1668-1747 L'un des plus grands écrivains français.

Après de longues années laborieuses et pauvres, un succès : Crispin rival de son maître , un acte en prose (1707).

On y reconnaît les qualités maîtresses qu'illustreront les œ uvres suivantes : observation sincère, esprit vif et direct, saine gaieté. Le Diable boiteux paraît aussi en 1707 : c'est une adaptation, mais supérieure à l'original, du Diablo cojuelo de Guevara (1641). Turcaret , comédie en cinq actes et en prose (1709), âpre satire des financiers “ parvenus ”, a été comparé à Tartuffe , mais Molière ne s'est pas attaqué aux “ partisans ”...

Enfin, l'histoire de Gil Blas de Santillane (17l5-1724, terminée en 1735) qu'on a risiblement prétendue plagiée de l'espagnol de Vincent Espinel, ou de Constantini, ou de Solis, chef-d' œ uvre indiscuté et parfaitement original, dont seulement Lesage eut le tort de vouloir donner des moutures.

On ne réussit qu'une fois Gil Blas ! Et l'Histoire de Guzman d'Alfarache, celle d'Estebanille Gonzalez, le Bachelier de Salamanque enfin sont bien pâles par comparaison.

L'espagnolisme de ces quatre romans est illusoire et sous des noms et dans un cadre espagnols, ce sont des m œ urs françaises. Mais, créateur du roman réaliste en France, Lesage, par ses Aventures de M.

Robert Chevalier, dit de Beau-chêne, capitaine de flibustiers dans la Nouvelle-France (1732), y a donné aussi un modèle plein de saveur du roman d'aventures qui triomphera avec Mayne Reid, Fenimore Cooper, Gustave Aimaid..

Citer ici des œ uvres mineures, la Tontine , la Valise trouvée , le Théâtre de la Foire , comme pour faire nombre, serait injuste : Lesage est mort très vieux et pauvre et, vers la fin, écrivit par nécessité.. »

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