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AL-MAARRI

Publié le 17/05/2020

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« AL-MAARRI 973 -1057 c'EST dans une petite ville de la Syrie du Nord, à Maarra-an-No'man, que naquit, en 973.

le poète et épistolier Abm,\-1-' Ala Ahmad ibn Abd-Allah, devenu célèbre sous l'ethnique d'al-Maarri.

Quatre ans après sa naissance, atteint de variole, l'enfant perd la vue.

Ce fut son père qui se chargea de ses premières études et lui enseigna le Coran, la grammaire et la littéra­ ture.

A quatorze ans, al-Maarri se rend à Alep auprès d'un de ses oncles.

Va-t-il courir le monde « à la recherche de la science », comme tant de ses contemporains? Une autre hypothèse est plus plausible.

Dès sa onzième année, le jeune aveugle s'est essayé à l'art des vers.

Son admiration semble se porter vers le célèbre al-Motanabbi dont la fortune à Alep, auprès de l'émir Saïf-ad­ Daula, est dans la mémoire de tous.

Beaucoup plus tard, il est vrai, al-Maarri se défendra d' « avoir rebattu d'hymnes de louanges les oreilles des émirs et d'avoir décerné des éloges pour quémander une récompense ».

Tout incite cependant à croire que vers sa dix-septième année, al-Maarri rêva d'être un second al-Motanabbi.

Quel événement le détourna de ce projet ? Sur la foi de récits très suspects, nous devinons qu'après un séjour à Alep il se rendit à Lattaquieh, puis à Tripoli de Syrie.

Dans la première de ces villes, il aurait rencontré un personnage mysté­ rieux q~i l'aurait initié à une doctrine rappelant le Djaïnisme.

Al-Maarri, à son retour dans sa ville natale, en 993, aurait renoncé à l'aisance.

pour vivre dans l'abstinence.

Par une étonnante contradiction qui montre combien les modes de pensée de cet homme peuvent nous rester énigmatiques, c'est à l'époque même où le dédain du monde le détourne de toutes ses douceurs, qu'il compose ses poèmes les plus artificiels, les plus maniérés et les plus marqués par l'imitation d'al-Motanabbi.

Jeux d'artiste trop sûr de son métier? Sans aucun doute, mais aussi et surtout œuvre d'un poète qui s'attarde aux divertissements littéraires de son siècle.

En 1008- al-Maarri vient d'avoir trente-cinq ans- cette mondanité semble le reconquérir tout entier.

Pour une raison mal connue mais qui tient sans doute à la situation où se débat la Syrie tiraillée entre les califes d'Egypte et les émirs d'Alep que presse le Byzantin, le poète va se fixer dans la ville la plus mondaine, la plus travaillée de basses intrigues : on a nommé Bagdad.

Au début rien d'ailleurs ne lui manque, ni l'admiration d'un groupe de fèrvents, ni la sympathie de hauts personnages comme le Chérif al-Mortada.

L'idylle ne dure cependant que vingt mois.

Sans doute mal fait à la vie des cénacles, probablement déçu par l'attitude de certains, il repart pour Maarra en avril 1010.

Pendant près d'un demi-siècle, jusqu'à sa mort, al-Maarri ne la quittera plus.

Période sans histoire, seulement marquée par la composition de poèmes et d'épîtres dictés à un secrétaire béné­ vole.

Toutefois ne se fait point oublier qui veut.

En vain dit-il : 274 Si la célébrité s'offrait à moi sur le chemin de l'obscurité, je choisirais l'obscurité.

Bibl.

Nat., Paris.

Photo S.P.B N.. »

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