Akaïev, Askar
Publié le 06/12/2021
Extrait du document
1 | PRÉSENTATION |
Akaïev, Askar (1944- ), homme d'État kirghize, président du Kirghizistan de 1991 à 2005.
2 | LE PRÉSIDENT MODERNISATEUR DU KIRGHIZISTAN INDÉPENDANT |
Né dans la république autonome de Kirghizie, membre de l'Académie soviétique des sciences, Askar Akaïev est élu à la vice-présidence de l'Académie kirghize des sciences en 1987, avant d'en devenir le président en 1989. Inscrit au Parti communiste en 1981, il devient membre du Comité des réformes économiques du Soviet suprême en 1991. L'élection d'Askar Akaïev au poste de président du Kirghizistan par le Parlement en 1990 est confirmée en 1991 par un vote populaire, lorsque la république accède à l'indépendance au mois d'août 1991. Après avoir adhéré à la Communauté des États indépendants (CEI), en 1991, le Kirghizistan entre à l'Organisation des Nations unies (ONU) l'année suivante. Askar Akaïev entreprend de moderniser le pays, orientant le Kirghizistan vers l'économie de marché, recherchant de nouveaux partenaires à l'étranger. Il se rapproche notamment de la Chine, de la Turquie et de l'Allemagne.
Askar Akaïev s'efforce également de réduire les tensions existant entre les Kirghizes et les minorités du Kirghizistan, notamment celle des Ouzbeks : il s'oppose au projet de loi stipulant que les ressources de la république appartiennent exclusivement au peuple kirghize. Contraint de transiger avec un Parlement dominé par les communistes et de composer avec une opposition fondamentaliste, Askar Akaïev décrète néanmoins que 50 p. 100 des terres privatisées seront remises aux Kirghizes de souche. Les Russes quittent alors le pays en grand nombre.
3 | DE LA DÉRIVE AUTOCRATIQUE À LA « RÉVOLUTION DES TULIPES « |
Après avoir longtemps été considéré comme le chef d’État le plus démocrate de la région, Askar Akaïev exerce un pouvoir de plus en plus despotique. Après avoir interdit, en 1998, la première radio libre du pays, il limoge la même année le gouvernement. Après avoir réussi à écarter la candidature de son principal opposant, Felix Koulov, Askar Akaïev est réélu en octobre 2000 avec 74 p. 100 des voix, lors d’un scrutin que l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) refuse de valider.
Askar Akaïev démissionne en mars 2005, à la suite de la « révolution des tulipes « menée par l’opposition au lendemain d’élections législatives jugées non démocratiques, et s’exile en Russie.