ADALBERON
Publié le 16/05/2020
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Adalbéron, archevêque de Reims
Il donne le trône aux Capétiens ? -988
Adalbéron, neveu de l'évêque de Metz du même nom, issu d'une grande famille lorraine, intelligent et pieux, homme d'action autant qu'ambitieux, est pro mu archevêque de Reims à la fin de 969.
Aussitôt, il réforme son chapitre, en res taure le temporel et entreprend des tra vaux à la cathédrale; peu après, il réfor me des abbayes de sa province, réunit un synode et se rend à Rome.'Mais la situa tion politique requiert bientôt son atten tion.
Reims occupe en effet une position clef entre l'Empire, qui se fortifie grâce au dynamisme de la nouvelle dynastie des Ott ons, et la« Fran cie», où les der
niers rois carolingiens résistent mal à la
pression des Robertiens; ces deux partis
vont solliciter l'appui impérial.
En 979, Adalbéron favorise une alliance entre le roi carolingien Lothaire et Otton II; mais ce dernier meurt peu après.
Lo thaire reste donc seul face aux intrigues du Robertien Hugues Capet.
Ayant pris le parti d'Otton IIJ, succes
seur d'Otton II, Adalbéron doit faire
pièce à
Lothaire qui cherche à profiter du jeune âge du nouvel empereur pour s'emparer de la Lorraine et de l'Alsace.
L'archevêque se rapproche donc des
Robertiens, aux prétentions illégitimes,
et, par conséquent, trahit Lothaire dont il est le vassal.
Le roi le fait alors traduire devant une grande assemblée réunie à Compiègne; Adalbéron n'a même pas à prendre la peine de se justifier, car l'intervention d'Hugues Capet à la tête d'une petite armée disperse la Cour et
met fin au procès.
A la
mort de Lothaire, Adalbéron rentre facilement
en grâce
auprès du nouveau roi, le jeune Louis V; en effet, se sentant menacé, ce dernier s'est rapproché de l'Empire.
Peu après, rassuré, il change d'attitude, prend l'archevêque en haine et vient l'assiéger dans Reims.
De nou veau accusé de trahison, Adalbéron est encore cité à Compiègne, mais Louis V meurt le 22 mai 987, à 20 ans à peine, ne
laissant pour héritier que son oncle
Charles de Lorraine.
Adalbéron profite alors de la présence des grands à Com piègne pour faire écarter Charles du trône et soutenir la candidature d'Hu gues Capet.
La cour impériale favorise
cette manœuvre.
En effet, Hugues pa raît beaucoup moins dangereux que les
Carolingiens aux yeux des conseillers
d'Otton IIJ, parmi lesquels Gerbert, ancien maître de l'école épiscopale de
Reims, compagnon fidèle d'Adalbéron et futur pape.
Une nouvelle assemblée à Senlis, puis à Noyon proclame roi
Hugues Capet qu'Adalbéron sacre lui même à Reims, le 3 juillet 987.
Pour payer les services d'Adalbéron, le nou veau roi doit renoncer à la Lorraine et conclure une paix définitive avec l'Em pire.
Non sans réticences, l'archevêque rend un dernier service à Hugues Capet en acceptant d'associer au trône Robert,
le fils de ce dernier.
Puis il meurt le 23 janvier 988.
Illustrai ion: Hugues Capel, ici couronné par ses
pairs, sera sacré à Reims par Adalbéron, gravure de BI.
Prevost, d'après C.
N.
Cochin fils
Doc.
Bibliothèque nationale, Paris 1 Photo Roger-Viollet, Paris 'c 1982, Edito-Service S.A., Genève Imprimé en Italie 16 305 64-20
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