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Acte II, scène 2: Commentaire - Dom Juan de Molière

Publié le 23/01/2021

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Don Juan est une crapule de haute volée, mais nous ne pouvons nous empêcher d'admirer sa maestria et de rire avec lui de la comédie qu'il joue, au détriment de l'ingénue paysanne, victime après tout de sa coquetterie et de sa vanité. Charlotte est subjuguée et ne voit pas à quel point on se moque d'elle. Pourtant, Don Juan n'est pas discret et les excès de son attitude et de son langage sont énormes. Il connaît Charlotte depuis cinq minutes, et déjà il veut l'épouser. Il se récrie d'indignation, avec un aplomb désarmant, dès que la jeune fille à juste titre le soupçonne de la railler : « Moi, me railler de vous ? » (1. 15). Il se salit la bouche en embrassant une main noire de crasse. Il se fait, sûrement en ricanant, l'envoyé du Ciel, pour délivrer la belle de sa condition « misérable » (1. 44). Don Juan est tellement excessif, qu'il en paraît sincère. Manipulateur brillant des illusions, il plie la réalité à ses désirs, mais on rit de sa hardiesse, qui met à mal les conventions sociales et dévore sans pitié les êtres faibles.

« Acte II, scène 2[Le séducteur en action J DON JUAN / Ah ! la belle personne, et que ses yeux sont pénétrants! CHARLOTTE / Monsieur, vous me rendez toute honteuse .

DON JUAN / Ah ! n'ayez point de honte d'entendre dire vos vérités.

Sgana- 5 relie, qu'en dis-tu? Peut -on rien voir de plus agréa­ ble ? Tournez-vous un peu, s'il vous plaît.

Ah ! que cette taille est jolie ! Haussez un peu la tête, de grâce.

Ah ! que ce visage est mignon ! Ouvrez vos yeux entièrement.

Ah ! qu'ils sont beaux ! Que je 1 O voie un peu vos dents, je vous prie.

Ah! qu'elles sont amoureuses, et ces lèvres appétissantes ! Pour moi, je suis ravi, et je n'ai jamais vu une si char­ mante personne.

CHARLOTTE / Monsieur, cela vous plaît à dire, et je ne sais pas si c'est pour vous rail- 1 5 Ier de moi.

DON JUAN / Moi, me railler de vous ? Dieu m'en garde! je vous aime trop pour cela, et c'est du fond du coeur que je vous parle.

CHAR­ LOTTE / Je vous suis bien obligée, si ça est.

DON JUAN / Point du tout, vous ne m'êtes point obli- 2 O gée de tout ce que je dis, et ce n'est qu'à v�n> beauté que vous en êtes redevable.

CHAR­ LOTTE / Monsieur, tout ça est trop bien dit pour moi, et je n'ai pas d'esprit pour vous répondre.

DON JUAN / Sganàrelle, regarde un peu ses mains.

2 5 CHARLOTTE / Fi ! Monsieur, elles sont noires comme je ne sais quoi.

DON JUAN / Ha ! que dites­ vous là? Elles sont les plus belles du monde ; souf­ frez que je les baise, je vous prie.

CHARLOTTE / Mon­ sieur, c'est trop d'honneur que vous me faites, et, 3 0 si j'avais su ça tantôt, je n'aurais pas manqué de les laver avec du son.

DON JUAN / Et dites-moi un peu, belle Charlotte, vous n'êtes pas mariée, sans doute? CHARLOTTE / Non, Monsieur ; mais je dois bientôt l'être avec Piarrot, le fils de la voisine Simo-. »

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