Databac

ÂCRE a dj.

Publié le 08/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : ÂCRE a dj.. Ce document contient 1724 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Dictionnaire
ÂCRE a dj. vient, comme aigre*, sur doublet « populaire », du latin acer « pointu », par emprunt
relativement tardif (1606, sans doute antérieur ; C f. âcreté).
? L'adjectif, qui semble d'abord être d'usage exclusivement médical, s'applique au goût, mais
aussi à l'odorat, et à l'ouïe ; il s'emploie au figuré (1611, d'une personne) pour « irritant, agressif »,
dans un usage littéraire.
? ÂCRET É n. f . (av. 1590) est dérivé de l'adjectif, le latin acritas étant rarissime (le substantif était
acritudo) ; le mot s'emploie aussi au figuré (1762) ; il a eu pour synonyme acreur n. f . (1548,
Arveiller).
?

ÂCREMENT

a dv.

(1840) est rare.
?

ACRIMONIE n. f . e st emprunté à un dérivé latin de acer, acrimonia « âcreté » ; c'est d'abord un mot de
médecine (1539) qui concerne l'âcreté des humeurs, puis (1801, Mercier) le mauvais caractère
(comme aigreur), par allusion aux humeurs âcres du bilieux. Le nom s'applique aussi aux sens
(1636), aux actions (id.).
Le dérivé ACRIMONIEUX, EUSE a dj. signifie « âcre » (1605) et, au figuré, « qui a de l'aigreur »
(1801). ? Le dérivé ACRIMONIEUSEMENT a dv. (1866) est rare.
?

? v oir AGRIOT T E, AGRUME, G RIOT T E.

ACRO- Élément tiré du grec akros « élevé, extrême », qui appartient à une racine °ak- « pointe »,
largement représentée dans les langues indoeuropéennes, entre autres dans le latin acer (-> acide)
et, en grec même, dans akmê (-> acmé).
? Il a servi à former des mots savants, où il signifie « extrême, élevé », et entre dans des
composés grecs empruntés.
? On peut mentionner ACROCÉPHALE a dj., d e -céphale, « q ui a le haut du crâne en pointe » (1873),
d'où ACROCÉPHALIE n. f . e t ACROCÉPHALIQUE a dj. (1878) ; ACROMÉGALIE n. f . (1885), d'où
ACROMÉGALIQUE a dj. (1898).
?

e st emprunté (1968) à l'anglais acronym, d e acro- e t -onym, q ui correspond à onyme « n om », formé d'après synonym, e tc. ? Le mot désigne un sigle prononcé comme un mot
ordinaire (ex. radar). D'autres termes, plus anciens, sont empruntés à des composés grecs.
ACRONYME n. m.

Ainsi ACROCHORDON n. m. « tumeur au bord des paupières » (v. 1540), grec akrokhordon ;
ACROCARPE a dj. q ui qualifie les mousses dont la capsule termine la tige (1838), grec
?

akrokarpos ; ACROMION n. m. (1541), d'abord adjectif (os acromion, 1534) « apophyse de
l'omoplate », grec akromion, d e omos « épaule » (-> omoplate).
? v oir ACROBAT E, ACROPOLE, ACROST ICHE.

ACROBATE a dj. et n. C e mot, aujourd'hui usuel, est un emprunt savant et tardif (1751) au grec tardif
akrobatês « acrobate » (attesté dans une inscription), du verbe akrobatein « marcher sur la pointe
des pieds », composé de akros « élevé, extrême » (-> acro-). Le second élément est -batein, d e
bainein « marcher » (-> base, diabète). C e verbe est apparenté au latin venire (-> venir) e t remonte
à une racine indoeuropéenne.
? À partir du sens de « danseur de corde », acrobate d ésigne (1885) toute personne qui exécute
professionnellement des exercices d'équilibre difficiles. ? Des valeurs figurées apparaissent au
milieu du XIXe s. (1853, Balzac) quand sont formés les dérivés.
? ACROBAT IE n. f . d ésigne d'abord (1853) l'art de l'acrobate, au sens strict de « danseur de corde ».
Le mot a aussi une valeur figurée correspondant à celle qu'a prise acrobate : « action très habile,
souvent déconcertante ou trompeuse » (1853). Le sens concret général « exercice d'acrobate »
semble postérieur (1876, Littré). Le mot s'applique ensuite à l'aviation (1928, acrobatie en vol),
comme quasi-synonyme de voltige.
ACROBAT IQUE a dj., « relatif aux danseurs de corde » (1837), puis « aux exercices d'équilibre
en général », représente un dérivé de acrobatie, alors que l'ancien mot acrobatique n. f .
« machine à soulever les fardeaux » (1627), est un emprunt au grec akrobatikon, où akro- a le
sens concret « en haut ». ? L'adjectif moderne acrobatique a pris des valeurs figurées, comme
acrobate e t acrobatie, e t signifie « qui correspond à un exercice de virtuosité, d'habileté
déconcertante », par exemple en art, en musique (1894).
?

?

Un autre dérivé d'acrobate, ACROBAT ISME n. m. (v. 1830, Balzac), est resté rare.

ACROPOLE n. f ., francisation (1732) de acropolis (1552), est emprunté au grec akropolis d e akros
« haut » (-> acro-) e t polis « ville » (-> police, politique).
? Le mot désigne la cité haute, souvent fortifiée, des villes grecques et s'applique notamment à
celle d'Athènes. Le sens étendu de « cité fortifiée et sacrée » (1862) est littéraire.

ACROSTICHE n. m. (1585) succède à l'adjectif acrostique (1576). Le mot est emprunté au grec
akrostikhos, d e akros « élevé » (-> acro-) e t stikhos « vers » (-> hémistiche), d ésignant un poème

d ont les lettres extrêmes, lues verticalement, forment un mot ou une expression.
? L'adjectif, étant sorti d'usage ainsi que la forme acrostique (encore mil. XVIIe s.), un acrostiche
désigne au XVIe s. une forme poétique déjà pratiquée depuis longtemps.

ACRYLIQUE a dj., e nregistré par le Dictionnaire de médecine d e Robin et Littré (1865), est formé de
l'élément acr-, d u latin acer « aigre, acide » (-> acide), -yle, d u grec hulê « bois » (-> hyl-), e t du
suffixe -ique.
? L'adjectif qualifie en chimie un acide gras éthylénique et les composés qui en dérivent, des
esters polymérisables. De là résine acrylique. ? Par extension, en technique et dans l'usage
courant, il se dit (apr. 1950) de produits obtenus à partir de ces composés (fibre, fourrure, peinture
acrylique). Il est parfois substantivé (de l'acrylique).
? P OLYACRYLIQUE a dj, pris à l'anglais polyacrylic (1932), se dit des corps, des résines, de la série
acrylique obtenus par polymérisation.

ACTE n. m. n 'est attesté qu'au XIVe s. (1338) ; c'est un emprunt au latin actum, au pluriel acta,
participe passé passif substantivé du verbe agere « faire », qui donnera agir* un siècle plus tard.
Acta e st devenu en latin médiéval l'équivalent de charta « pièce juridique » (-> charte). C e radical
act- (supin et participe de agere ) a produit actor « celui qui agit », actio « fait ou manière d'agir » et
en latin scolastique les adjectifs activus, (d'où le latin médiéval activitas) et, par l'intermédiaire de
actus, actualis (d'où le médiéval actualitas) : on retrouvera plus loin les emprunts français à ces
mots. ? Le latin agere, comme le grec agein (d'où agôn « lutte »), signifie d'abord « pousser
devant soi » ; il se distingue de d ucere « conduire en marchant devant » ; ce sont les mots d'une
civilisation de pasteurs conduisant leurs troupeaux. Le présent ago correspond à un thème
indoeuropéen (sanskrit ájati « il conduit ») ; il est en rapport probable avec le grec agelê
« troupeau ». On peut noter que les langues italiques n'ont pas conservé la racine indoeuropéenne
°werg?-, « agir » (Ernout et Meillet), que l'on retrouve dans le grec e rgon, le werk / work d es
langues germaniques, etc. Outre ses dérivés en act-, le verbe latin a de nombreux composés
(agitare, cogitare, cogere, exigere, prodigere, subigere, transigere) e t dérivés (agilis) q ui ont eu
des effets en français. Agere e xprime l'activité continue, alors que facere (-> faire) concerne
l'instant ; le verbe latin s'est spécialisé en religion (activité sacrificielle), en droit, en spectacle, en
grammaire : on retrouvera ces contextes en français pour agir, acte, action, acteur...

+

? Acte apparaît en français (1388) avec le sens juridique du pluriel latin acta, d ésignant un contrat
entre particuliers ; l'ancien provençal actas, d ans ce sens, est plus ancien (1296). De là diverses
valeurs techniques, « déclaration devant un tribunal » (1549), « décision de l'autorité publique »
(1690), puis acte d'état civil (1811), acte d'accusation (1835), etc., ainsi que des expressions

d evenues courantes : prendre acte de qqch. (1532), d onner acte à qqn (1690). En Suisse, l'acte
d'origine établit officiellement la commune dont une personne est originaire, à sa demande.
L'expression actes de la Couronne (1624) calque l'anglais act (acts of Parliament, 1466). D'autres
expressions concernent des documents, comme l'Acte de l'Amérique du Nord, loi britannique de
1867 qui créa la Confédération canadienne, presque un siècle après l'Acte de Québec, édicté en
1774, définissant les institutions de la Nouvelle-France devenue anglaise. L'Acte d'Union d e 1840
unissait le Haut-Canada (Ontario) et le Bas-Canada (Québec). ? Le sens général, « ce que l'on
peut faire, ce que l'on fait », n'est repéré qu'au début du XVIe s. (1504) et prend au XVIIe s. une valeur
philosophique précise. Le mot signifie en outre « action d'éclat » (1513). De nombreuses
expressions réalisent cette acception, tels acte de foi (1658, Pascal), acte d'autorité (1829) et faire
acte de « agir comme » (1694, en droit, faire acte d'héritier). Une valeur du latin chrétien acta
« récit » se réalise au pluriel dans Actes des Apôtres (1550), puis dans les Actes des martyrs (fin
XVIIe s., Bossuet). À ce sens se rattache celui de « journaux, publications de sociétés savantes »
(1751, Encyclopédie ). ? Par ailleurs, le sens latin de actus « pièce de théâtre », puis « partie d'une
narration, fabula » (Cicéron), est emprunté à la Renaissance (1533). Acte se spécialise pour
« subdivision principale d'une pièce de théâtre » et donne lieu à une extension pour « épisode »
(XVIIe s.), comme scène, e t à un composé, e ntracte.
? E NT RACT E n. m., attesté au début du XVIIe s. (1623, e ntr'acte ), est formé d'entre e t acte.
Le mot désigne d'abord un intermède*, une petite composition légère jouée entre deux actes
d'un spectacle (seule acception dans les dictionnaires du XVIIe e t la plupart de ceux du XVIIIe s.).
? Puis, il s'applique abstraitement à l'espace de temps entre deux actes au théâtre (1755,
Encyclopédie ), mais les connotations modernes de détente, de rencontres occupant ce temps,
où les spectateurs quittent leur place, ne semblent se développer qu'au XIXe siècle. Le mot
s'applique par extension au concert, au cinéma et à tout spectacle.
?

Entracte a aussi (fin
action ».
?

XVIIe

s.) une valeur figurée, « interruption, temps de repos pendant une
?

Acte n 'a guère de dérivé en français, sinon le verbe ACT ER e n droit (XIIIe s., « dater des actes »),
repris au XVIIIe s. (1751, absolument « rédiger un acte »). En français de Belgique, il signifie
« prendre acte de » (acter une décision).
?

ACT IF, IVE a dj. e st un emprunt ancien (1160) au dérivé latin didactique activus, e mployé en
philosophie (Sénèque) où il est opposé à contemplativus, sens devenu courant en latin chrétien,
ainsi qu'en grammaire. ? Le mot s'emploie d'abord dans vie active, e n religion, opposé à
contemplative. Il se dit ensuite d'une personne diligente, qui agit beaucoup (1360), est rapide
(XVIIe s.), et prend aussi divers sens spécialisés. ? Dette active (1549) désigne les sommes dont on
est créancier (Cf. ci-dessous l'actif). ? En politique, on a parlé de voix active (1636), puis sous la
Révolution de citoyen actif (in Académie, 1798) « qui a droit de suffrage » ; service (militaire)

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓