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abysse n.

Publié le 08/12/2021

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abysse n. m. (gr. abussos «sans fond»). Grande profondeur marine, caractérisée par l'absence de lumière et de vie
végétale. Encycl. - GÉOL. Les fonds océaniques, dans lesquels règne une obscurité totale à partir de 600 m,
représentent 80 % de la surface occupée par les océans, soit la moitié de la surface du globe. Si les végétaux
producteurs de chlorophylle sont, faute de lumière, totalement absents de ces zones, dont la profondeur peut
atteindre 11 516 m, comme dans la fosse des Philippines, une faune abyssale en revanche existe. On remarque,
entre autres, la présence d'espèces disparues en surface depuis des millions d'années. Elles se seraient enfoncées
dans les fonds vers la fin de l'ère secondaire. La profondeur dans laquelle elles évoluent les a protégées des
bouleversements planétaires et biologiques. En effet, les changements dans ces zones restent excessivement lents, si
bien que les animaux qui les peuplent ne supportent aucune variété de pression, de salinité ou de température. Cette
faune est d'une biomasse 100 fois inférieure à celle des zones de surface. Les Poissons présentent des téguments qui
leur permettent des échanges osmotiques entre le milieu intérieur et le milieu extérieur afin d'obtenir un équilibre
comparable à celui de l'homme résistant à la pression atmosphérique. Par ailleurs, ces eaux profondes demeurent
pauvres en calcaire, d'où l'abondance des Poissons à squelette fragile et d'espèces molles. La faune comprend des
organismes benthiques avec les Échinodermes, parmi lesquels on trouve les oursins à longs piquants, les
Brachiopodes, les Gastéropodes primitifs, les éponges. Ils sont souvent munis de pédoncules ou de longues
échasses, par exemple, afin de ne pas sombrer dans la vase au cours de leurs déplacements. Certains organismes
benthiques hantent des profondeurs qui dépassent les 10 000 m. C'est le cas des actinies et des holothuries
lamellibranches (10 400 m). Par ailleurs, les abysses abritent de véritables fossiles vivants, comme les Mollusques
monoplacophores du genre Neopilina. D'autre part, on distingue des espèces pélagiques qui nagent en pleine eau.
Ces dernières, la plupart du temps carnivores, possèdent une bouche d'une grandeur disproportionnée par rapport à
leur taille. Dotées d'un estomac capable de se dilater et d'un orifice buccal extensible, elles ont la possibilité
d'absorber des proies beaucoup plus importantes qu'elles. Parmi les espèces pélagiques, certaines, anguiliformes
comme le némichthys, possèdent un bec qui n'est pas sans rappeler celui de la bécassine. Les Poissons de grands
fonds quêtent leur nourriture tantôt en remontant dans des zones moins profondes afin de saisir des proies vivantes,
tantôt en attrapant au passage des cadavres qui tombent vers le fond, tantôt en absorbant des particules ou des
organismes vivants dans les fonds mêmes. Ces espèces fouillent la boue qui tapisse ces zones. Dans ce milieu
obscur, dont les conditions sont proches de celles des eaux souterraines, certains Poissons possèdent des yeux
hypertrophiés, tandis que d'autres sont aveugles et développent des organes tactiles, rayons de leurs nageoires, pour
compenser leur handicap. On note également la présence de certaines espèces munies d'organes lumineux ou
photogènes qui leur permettent aussi bien d'aveugler un adversaire menaçant que d'attirer une proie. Leurs
clignotements peuvent également tenir le rôle de signaux entre Poissons d'une même espèce. La faune des abysses,
d'une grande variété grâce à la représentation de la quasi-totalité des embranchements, est constituée de nombreux
vivipares et d'ovipares. Parmi ces derniers, on distingue des espèces qui incubent leurs oeufs, tandis que d'autres les
protègent de diverses manières. Certains Poissons sont caractérisés par un dimorphisme sexuel impressionnant avec
des femelles de 1 m, parasitées par un «mâle nain» qui ne dépasse pas 16 mm. Ces Cératiidés offrent une silhouette
massive et une grosse tête. Ils sont encore munis d'un filament pêcheur qui leur permet d'attraper leurs proies et dont
la taille peut atteindre le triple de la longueur du corps du Poisson. Si les conditions dans les abysses restent
sensiblement identiques sur l'ensemble du globe, on remarque toutefois l'existence d'un degré élevé d'endémisme, qui
se manifeste par la présence d'une proportion élevée d'une espèce dans une région donnée. Dans ces eaux
immobiles, il convient de distinguer l'étage abyssal de l'étage hadal, encore plus profond. Ces zones, où la pression
est très élevée, ont longtemps fait l'objet de nombreux sondages qui ont permis de soumettre à l'analyse des
échantillons variés. Les premières bathysphères, dont le diamètre permettait tout juste de se tenir accroupi, restaient
reliées au bateau par un câble. Dans ces engins inconfortables eurent lieu les premières transmissions radiodiffusées
en direct. Il a fallu de nombreuses recherches et le génie de chercheurs comme le physicien suisse Auguste Piccard
pour mettre au point un bathyscaphe autonome, c'est-à-dire libéré de ses liens et capable de remonter tout seul. Il a
troqué la forme sphérique contre une silhouette allongée. Les années 60 sont une véritable course aux records. On
atteint les fonds de plus de 10 000 m et on découvre avec stupéfaction la présence de Poissons inconnus. D'abord
lourds et peu manoeuvrables, les engins se perfectionnent et les abysses révèlent peu à peu leurs secrets. Enfin, l'ère
des bathyscaphes cède le pas progressivement à celle des sous-marins, dont le nombre d'heures d'autonomie au
fond, la vitesse et la capacité de charger un petit équipage ont considérablement fait avancer la recherche. La
découverte, en 1970, de sources hydrothermales sur les fonds marins à proximité des îles Galápagos a fait naître
chez plusieurs chercheurs la certitude que la vie y aurait puisé ses origines. En effet, des sortes de cheminées, les
«fumeurs noirs», émettent des composés soufrés, et des colonies d'organismes trouvent dans ces sources d'énergie
les nutriments indispensables à leur vie. Les organismes primordiaux, différents de ceux qui y vivent aujourd'hui,
auraient été protégés des effets destructeurs de la quasi-totalité des impacts météoriques.

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