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ABLUTION n.

Publié le 08/12/2021

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ABLUTION n. f . e st un emprunt (XIIIe s.) au latin chrétien ablutio, d u supin du verbe abluere « laver »,
lui-même emprunté plus tard (ci-dessous abluer) et formé de ab (-> à) e t de -luere, représentant
lavare « laver, baigner » (-> laver) e n composition. Ablutio a pris en latin médiéval un sens
médical.
? Le mot français, d'abord employé dans le contexte du baptême, prend par extension (1551,
Calvin) la valeur de « purification religieuse ». Depuis Paré (XVIe s.) et jusqu'au XIXe s., le mot
s'emploie en chirurgie et en médecine, puis en chimie (1751). ? Le sens courant aujourd'hui, non
technique, est attesté en 1825 (Brillat-Savarin), d'abord au singulier, puis surtout au pluriel (faire
ses ablutions). ? De ce dernier sens vient le dérivé S'ABLUT IONNER (1912, Gide), assez rare. ? Le
rite de l'ablution est essentiel dans de nombreuses religions, en particulier l'islam, où l'on
distingue les ablutions majeures e t mineures.
? ABLUER v. t r., e mprunt au latin abluere (une fois au XIVe s., repris v. 1500), a vieilli et est demeuré
rare avec les emplois correspondant à ceux d'ablution. S 'ABLUER « faire ses ablutions » est attesté
aux XIXe (1866, Villiers) et XXe siècles.

ABNÉGATION n. f . e st emprunté (1377, Oresme) au latin chrétien abnegatio (saint Jérôme)
« renoncement » ; c'est un composé de ab- (-> à) e t n egatio (-> négation à n égatif), d e n egare
(-> nier), utilisé aussi en philosophie pour « négation ».
? C e sens passe le premier en français, puis le mot signifie (fin XIVe s.) « reniement ». Le passage
à la valeur moderne se fait par abnégation de foi, de soi-même (XVIe s.) et la valeur négative (1491,
abnégation de la part de la créature ) ; le sens absolu et moderne, l'abnégation « renoncement par
dévouement », semble se développer au début du XIXe s. (1804, B. Constant).

ABOBO n. m., e mprunt à une langue du Bénin, s'emploie en français d'Afrique à propos de la pâte
de haricots bouillis, notamment quand elle sert d'offrande, au Bénin, au Togo, dans les cérémonies
vaudou.

ABOI, ABOIEMENT ->

ABOYER

ABOLIR v. t r. e st emprunté (fin XIVe s.) au latin abolere « d étruire, anéantir », « faire perdre le
souvenir de », avec changement de conjugaison, probablement dû à l'évolution du latin populaire

e t au dérivé abolitio. Abolere e st composé de ab, privatif (-> à) e t d'une forme dérivée de alere
« nourrir » (-> haut, aliment).
? Le mot français est juridique ; il a des valeurs religieuses (XVe -XVIIe s.), mais s'applique surtout
aux lois et aux décisions de justice, et, du XVe s. au français classique (XVIIe [1636]-XVIIIe s.), aux
crimes (abolir un crime « g racier le coupable »). ? Un sens figuré, « supprimer », apparaît au
XVIe s. (Rabelais) ; selon le F . e. w., le verbe signifie « détruire » dès 1417.
? Les dérivés ABOLISSABLE a dj. (Voltaire), ABOLISSEUR n. m. (1636), ABOLISSEMENT
rares.

n. m.

(1445) sont

ABOLIT ION n. f . e st un emprunt (1316, -icion ) au dérivé latin abolitio, terme juridique. Le mot
(depuis 1405) correspond en moyen français à amnistie (grec amnêstia) ; le sens s'étend d'après
abolir e n droit (av. 1606), en religion (abolition des péchés, 1690) et en emploi général
(mil. XIXe s.).
?

?

ABOLIT IONNISME n. m. (1836) et ABOLIT IONNIST E a dj. et n. (1835) sont des emprunts à l'anglais des
États-Unis (abolitionism, 1790 ; abolitionist, 1788), dérivés de abolition (1529), emprunt au
français, employé au sens de « suppression (de l'esclavage) ».

ABOMINABLE a dj. apparaît avec abominer e t abomination ; les trois mots sont empruntés à peu près
en même temps (déb. XIIe s.) à une série de mots latins, abominare e t ses dérivés. Abominare
signifie « repousser (ab- ; -> à) comme un mauvais présage (omen) » . Ce mauvais présage étant
souvent proféré par la bouche (os, oris) d e l'oracle (voir ce mot), les Latins rapprochaient ce mot de
omen. Il semble qu'ils se trompaient : omen e st d'origine obscure, sans rapport avec os, oris.
Abominable e st emprunté (déb. XIIe s.) au latin chrétien abominabilis (IVe s.), dérivé de abominare.
? L'adjectif a aujourd'hui une valeur abstraite, mais il s'appliquait aussi (XIIIe [1256,
Arveiller]-XVIe s.) aux sensations physiques (« répugnant »). Il a pris une valeur affaiblie, « très
mauvais », dans le dernier quart du XVIIe s. (1694). ? L'abominable homme des neiges e st un
calque de l'anglais the abominable snowman, d ésignant un être légendaire, le yéti.
? ABOMINER v. t r. « d étester » (déb. XIIe s.) est aujourd'hui archaïque ou plaisant.
ABOMINAT ION n. f ., e mprunt aussi ancien au dérivé latin chrétien abominatio, reste usité dans
des emplois littéraires ou plaisants et dans le calque biblique l'abomination de la désolation,
abominatio desolationis, adaptation du grec bdelugma tês erêmôseôs où bdelugma correspond
étymologiquement à « puanteur du pet, de l'excrément », d'après les termes d'injure utilisés par
les Hébreux pour désigner les dieux romains (en l'espèce, Jupiter Olympien), ainsi que les
idoles. Hormis cette allusion, abomination e st maintenu en vie par les valeurs affaiblies de
l'adjectif abominable, q ui est usuel.
?

C e dernier a pour dérivé ABOMINABLEMENT
de l'adjectif.
?

a dv. (XIVe

s.), souvent employé avec le sens faible

ABONDER v. int r. e st issu (1120) du latin abundare, d e ab- e t unda « e au » (-> onde) ; ce verbe
signifiait à l'origine « affluer (comme le courant) » et a pris la valeur figurée de « se produire en
grande quantité », « être nombreux ». Il était d'ailleurs senti comme une forme renforcée de habere
(-> avoir) e t souvent écrit habundare.

L

? Abonder signifie en ancien français, où l'on écrit aussi habunder (XIIe s.), avunder (XIIe -XIIIe s.),
avonder, « d onner en abondance », sens disparu, « avoir en quantité » et « être en grande
quantité », valeur toujours vivante. L'emploi figuré, abonder dans son sens « ê tre attaché à son
opinion » (1690), a vieilli au profit de abonder dans le sens de qqn (1817, chez Maine de Biran)
« soutenir expressément (une opinion) ». ? Dans un usage régional, par exemple en Beaujolais,
ne pas abonder à (et infinitif) s'emploie pour « ne pas s'arrêter de, ne pas cesser ».
? ABONDANT , ANT E a dj. correspond d'abord (déb. XIIe s.) à « riche en qqch. », puis (fin XIIe s.) à « qui
exprime la pensée par de nombreux mots », « qui s'exprime richement ». On écrit aussi habondant,
habundant aux XIIe e t XIIIe siècles. Le sens dominant est très général et la principale construction est
abondant en qqch. (depuis Oresme, XIVe s.).
Vieilli au sens de « générosité » (XIVe s.), ABONDANCE n. f . (déb. XIIe s., abundance ) a les
mêmes valeurs que abonder e t abondant ; e n abondance se dit depuis les premiers emplois. Un
emploi très spécial et archaïque, apparu au XVIIIe s., est « boisson d'eau mêlée d'un peu de vin »,
servie dans les communautés religieuses. ? Le mot a été repris en économie dans des
expressions comme société d'abondance.
?

?

ABONDAMMENT

a dv.,

d érivé de l'adjectif, apparaît très tôt (déb. XIIe s.).
?

Ces dérivés ont donné naissance à des préfixés en sur-. S URABONDANT , ANT E a dj. apparaît dès le
XIIe s. sous la forme sorhavundant (pour sorhabondant), est repris au XIIIe s. (seurabondant, v. 1265).
? La variante superabondant, ante e st empruntée (av. 1486) au préfixé bas latin superabondans.
L'adjectif marque l'abondance inutile ou excessive ; il a signifié dans l'usage classique
« superflu » (1549). ? Il a lui-même pour dérivé SURABONDAMMENT a dv. (sourhabondamment,
v. 1350).
S URABONDER v. int r., d 'abord sorhabonder (v. 1190) puis seurhabonder (v. 1265), a pris sa
forme actuelle au XVIe s. (1549), construit avec e n e t d e. ? S UPERABONDER (v. 1370) est
emprunté au latin superabundare.
?

S URABONDANCE n. f ., réfection (v. 1350) de sorhabondance (v. 1265), marque l'abondance
excessive ou inutile. Le moyen français connaît aussi l'emprunt superhabondance (v. 1370), pris
?

au composé latin superabundantia.

ABONNER ->

BORNE

ABORD, ABORDER ->

BORD

ABORIGÈNE a dj. et n. e st emprunté (1488) au latin aborigines, formation issue d'un mot ethnique
ancien déformé d'après ab (-> à) e t origine (-> origine) « d epuis l'origine » et désignant les
habitants prélatins de l'Italie.
? C 'est la valeur du mot en français, avant qu'il ne s'étende (1582) à toute population indigène et,
comme adjectif, aux animaux et aux plantes (1756, Voltaire). Aujourd'hui, le mot, didactique dans
ses emplois généraux, s'applique surtout aux populations autochtones de l'Australie (Dumont
d'Urville emploie le mot en 1832, à propos de la Nouvelle-Zélande).

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