À 19 km au sud d'ÉtampesUne charpente en boisdigne de la vieille FranceCe petit bourg agricole est simé, enbordure de la Beauce, dans la valléede la Juine, qui n'est plus ici qu'ungros ruisseau.

« 1 / 2 Une charpente en bois digne de la vieille France Ce petit bourg agricole est simé, en bordure de la Beauce, dans la vallée de la Juine, qui n'est plus ici qu'un gros ruisseau.

La commune de Méré­ ville doit son renom à l'architecture, et ce à double titre puisqu'elle s'enor­ gueillit d'un château et de halles vénérables.

C'est en 1784 que le richissime Jean-Joseph de Laborde, banquier de la cour, acquiert la demeure Renaissance, flanquée de tourelles, du marquisat de Méréville.

Le financier fait transformer le châ­ teau en lui adjoignant deux ailes et surtout, il confie à Hubert Robert la conception du jardin à l'anglaise.

Le détournement de la Juine permet d'agrémenter le parc d'une cascade et d'un lac, et des grottes artificielles sont aménagées ; Chateaubriand et Nathalie de Noailles aimeront à s'y retrouver.

L'ensemble est peuplé de «fabriques», c'est-à-dire de ces cons­ tructions pittoresque et ornementales que l'on appréciait à la fin du xvm' s.

Une partie de ces fabriques ont, depuis, été transférées au château de Jeurre, près de Morigny-Champigny.

Néanmoins, subsiste, dressée sur un rond-point, une colonne de 37 m de haut dont la construction s'est inspi­ rée de la fameuse colonne de Trajan, à Rome.

À l'époque de sa splendeur, le parc de Méréville rivalisa avec celui d'Ermenonville.

On l'a vu plus haut, Méréville se trouve à la lisière du plateau de la À 19 km au sud d'Étampes Beauce, région dont la vocation agri­ cole remonte loin dans le temps.

Tous les anciens centres ruraux du Gâti­ nais, de l'Étampois, de la Beauce, possédaient des halles où étaient ven­ dus et échangés les produits de l'agri­ culture.

On peut encore voir, dans le département de l'Essonne, plusieurs de ces bâtiments, dont certains remontent au xm' s.

Les halles de Méréville, datant du XVIe s., sont les plus vastes.

La description de ce type d'édifice s'aide du vocabulaire de l'architecture religieuse: la nef cen­ trale est composée de travées définies par la succession des fermes ; les bas-côtés viennent s'appuyer sur les poteaux de la nef et, à l'extérieur, sur les potelets contreventés.

L'ensemble des poteaux et des potelets sont isolés du sol par des dés en pierre de taille.

De nos jours, ce sont les foires qui, périodiquement, animent cette extraordinaire charpente en châtai­ gnier qui fêtera bientôt ses 500ans.

La ferme---------­ C'est l'assemblage, sur un plan verti­ cal, de pièces de charpente formant une unité structurale (ici, poteaux verticaux, entraits horizontaux et arbalétriers inclinés).

Les fermes se succèdent sur la longueur du bâtiment et supportent les pannes, horizonta­ les, qui soutiennent elles-mêmes les chevrons et la toiture. 2 / 2. »