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Paul Émile

Paul Émile (Lucius Aemilius Paullus, 230 env.-160 av. J.-C.). Il reçut le co-gnomen de Macedonicus, il était le fils du consul Paul Émile, qui fut tué lors de la bataille de Cannes en 216 av. J.-C. Il fut consul en 182 et de nouveau en 168, alors que la guerre de Macédoine tournait mal pour les Romains ; il sut donner à cette guerre une conclusion heureuse lors de la bataille de Pydna. On peut voir à Delphes un monument commémorant cette victoire. Quand l’Épire fut mise à sac sur les instructions du Sénat, le butin colossal fut scrupuleusement versé, dans le Trésor romain. Paul Émile ne garda pour lui-même que les livres qui avaient appartenu au roi macédonien, constituant ainsi la première bibliothèque privée à Rome. Le triomphe qu’il célébra à la fin de 167 av. J.-C. fut le plus spectaculaire que Rome ait jamais connu jusque-là, mais fut assombri pour le vainqueur par la mort, à ce moment précis, de ses deux plus jeunes fils. Ses deux fils aînés étaient Quintus Fabius Maximus Aemilianus (adopté par la famille des Fabii Maximi) et Publius Scipio Aemilianus Africanus, adopté par Publias Scipion, fils de Scipion l'Africain. Une de ses filles épousa le fils de Caton. Censeur en 164, Paullus mourut en 160. II combina les vertus romaines traditionnel les d’intégrité et de culte du devoir avec l'admiration pour la culture de la Grèce ancienne, et il eut une forte influence sur son cercle d’amis comme sur la vie publique romaine.

Paul Emile, Lucius Aemilius Paulus Macédoniens (v. 228-160 av. J.-C.) ; général et homme d’État romain.

Fils du consul tué à la bataille de Cannes (en 216) contre Hannibal, P. appartient à une vieille famille patricienne : trois générations de Pauli ont déjà exercé le consulat avant lui. Édile curule en 193, augure en 192, il est préteur en 191 en Espagne ultérieure où il soumet (190) les Lusitaniens. En 189-188, il participe à une commission chargée des assignations agraires en Asie. Consul en 182, il bat les Ligures (181), ce qui lui vaut les honneurs du triomphe. De nouveau consul en 168, il met fin à la troisième guerre de Macédoine (171-168) en battant à Pydna le 22 juin 168 le roi Persée (monument à Delphes dont l’inscription a été retrouvée). Proconsul, il reste en Grèce, abolit la monarchie en Macédoine et en Illyrie, démembre ces pays, les assujettit au tribut tout en les proclamant libres, dévaste une partie de l’Épire et déporte à Rome, comme otages, les partisans de Persée (parmi eux, Polybe). Pour autant, il n’y a pas d’annexion ; Rome prend seulement toutes les précautions pour détruire à jamais les puissances macédonienne et illyrienne (pays divisés, intérêts économiques atteints, nouvelles institutions, nouveaux notables). Un triomphe (167) éclatant, un butin immense : le Sénat dispense alors (167) les citoyens romains de l’impôt (tributum). Censeur en 164, il meurt en 160. Son éloge est en partie conservé. Avec lui disparaît la branche des Pauli. Ses deux fils cadets meurent en 167 tandis que ses aînés étaient passés par adoption dans d’autres familles : l’un devient Q. Fabius Maximus, l’autre P. Scipio Aemilianus (Scipion Émilien). Conservateur mais philhellène (une tradition familiale), habile orateur, intègre, bon administrateur, scrupuleux dans le domaine religieux, adroit soldat, il illustre l’homme d’État du début du IIe siècle, épris de culture grecque mais fidèle aux directives du Sénat. Une synthèse qu’il voulut transmettre à ses fils : pour leur éducation, il leur donna la bibliothèque de Persée. Ce don joua un rôle considérable dans la formation spirituelle et intellectuelle de la nouvelle génération. Bibliographie : P. Grimai, Le Siècle des Scipions. Rome et l’hellénisme au temps des guerres puniques, éd., 1975 ; J.-L. Ferrary, Philhellénisme et impérialisme. Aspects idéologiques de la conquête romaine du monde hellénistique, Rome, 1988.




PAUL ÉMILE (7-216 av. J.-C.). Homme politique romain, consul en 216 av. J.-C. avec Varron, il fut vaincu et tué à la bataille de Cannes au cours de la deuxième guerre Punique.

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