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Pantomime

Pantomime. Forme de divertissement théâtral dans le monde romain, où un acteur-danseur unique (le pantomimus) mimait une histoire dans un spectacle sans paroles, jouait tous les personnages à lui tout seul, accompagné par un chœur de chanteurs et un petit orchestre. Les histoires choisies étaient presque toutes à caractère mythologique. Cette forme de pantomime fut introduite à Rome en 22 av. J.-C., par Pylade de Cilicie (sud-est de l’Asie Mineure) et Bathylle d’Alexandrie; jusque-là, à Rome, les spectacles sans paroles étaient joués par des acteurs individuels, mais l’innovation de Pylade fut d’introduire le chœur et l’orchestre. Bathylle fut si populaire dans cette forme de théâtre que l’on finit par donner son nom à tout acteur de pantomime. Les représentations se déroulaient sur la scène publique ou en privé. L’acteur portait un beau costume de soie et un masque aux lèvres fermées. Les chansons du chœur avaient une importance mineure : les fragments qui subsistent sont en grec. La pantomime et le mime, la sophistication de la première contrastant avec la grossièreté du second, en vinrent à dominer la scène romaine et contribuèrent au déclin du théâtre sérieux.


PANTOMIME, n. f. 1° Jeu du mime: recours à tous les moyens d’expression gestuels, aux jeux du visage, à l’exclusion de tout recours à la parole. Par extension, emploi de mimiques ou de gestes lorsqu’on lit un texte ou prononce des paroles. 2° Pièce mimée, ou forme de théâtre dans lequel la pantomime joue un rôle prépondérant. 3° Au sens figuré, péjorativement : comportement excessif, attitude outrée; manège théâtral auquel quelqu’un se livre. À quoi voulez-vous en venir avec toutes ces pantomimes ?
PANTOMIME nom fém. - 1. Art du mime consistant dans l’utilisation de moyens d’expression tels que le geste à l’exclusion de tout recours au langage. 2. Forme théâtrale dans laquelle la pantomime joue le rôle essentiel. 3. Gestes et expressions dont on accompagne ses paroles.
ÉTYM. : du latin pantomimus.
A l’origine, la pantomime était une forme de spectacle pratiquée à Rome dans l’Antiquité : sur des thèmes mythologiques, un acteur interprétait tous les rôles en s’affublant de différents masques. Lorsque l’on utilise aujourd’hui le terme de pantomime, c’est pour désigner un spectacle de mime. Le mot existe aussi en anglais où il s’applique à une forme très populaire de théâtre pour enfants consistant dans l’adaptation pour la scène de célèbres contes de fées. Diderot attachait une très grande importance à ce qu’il nommait la pantomime, c’est-à-dire à l’ensemble des gestes, des attitudes et des expressions qui, dans une pièce ou dans un roman, accompagnent les dialogues ou les discours des personnages. Ainsi, dans Le Neveu de Rameau, Diderot accompagne-t-il son dialogue de notations de cet ordre :
« Ce qu'il y a de plaisant, c'est que, tandis que je lui tenais ce discours, il en exécutait la pantomime. Il s'était prosterné ; il avait collé son visage contre terre, il paraissait tenir entre ses deux mains le bout d'une pantoufle ; il pleurait, il sanglotait... »
Dans son Discours de la poésie dramatique (1758), Diderot déclare :
« Il faut écrire la pantomime toutes les fois qu'elle fait tableau ; qu'elle donne de l'énergie ou de la clarté au discours ; qu'elle lie le dialogue ; qu'elle caractérise ; qu'elle consiste dans un jeu délicat qui ne se devine pas ; qu'elle tient lieu de réponse, et presque toujours au commencement des scènes. »

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