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Panathénées

Panathénées. Ancienne fête athénienne censée avoir été fondée à l’époque de Thésée en l’honneur de la naissance d’Athéna, la déesse protectrice de la cité. Elle se tenait chaque année à la fin du mois de juillet. Pendant trois ou quatre ans, elle a eu lieu les 28 et 29 du mois Hékatombaion (juillet), et on les appelait, les Petites Panathénées. Mais à partir de l’archontat d’Hippocleidès, en 566/565 av. J.-C., elles furent célébrées avec un éclat particulier tous les quatre ans ; elles duraient, du 21 au 28 Hékatombaion, et on les appelait les Grandes Panathénées. La fête, avec ces ajouts, comprenait des jeux, des courses de chevaux et des concours de musique. Les Pisistratides y ajoutèrent des récitations poétiques de rhapsodes. Les manifestations équestres se déroulaient sur la partie de la voie des Panathénées (de la porte du Dipylon à l'Acropole) qui traversait l’agora. Périclès développa les concours musicaux et construisit à cet effet un théâtre spécial, l’Odéon. Les prix des compétitions sportives étaient de splendides vases remplis d’huile d’olive (certains d’entre eux ont été conservés, les plus anciens sont datés de 570-560 av. J.-C.). On pouvait en offrir jusqu’à cent quarante pour lés prix principaux décernés au cours d’une des grandes compétitions. Le point culminant de la fête, le dernier jour, était la magnifique procession le long de la voie des Panathénées jusqu’au Parthénon, où l’on apportait à la statue la nouvelle robe d’Athéna, son péplos. Ce péplos était un vêtement de grande valeur, tissé par des petites filles athéniennes de bonne famille, et décoré d’une broderie représentant le combat d’Athéna contre les Géants. On représentait parfois sur la broderie des personnages vivants, et c’était un honneur insigne pour une petite fille que d’être jugée « digne du péplos». Il était transporté sur un grand bateau sur'roues, suivi par des petites filles qu’on appelait les arrephoroi, portant dans des paniers tous les instruments du sacrifice, des groupes de jeunes garçons portant des vases et des hommes âgés avec des branches.. d’olivier, des chariots, et enfin un escadron de jeunes gens à cheval (ils sont représentés sur la frise du Parthénon). La fête se poursuivait avec une hécatombe, de boeufs et une distribution de viande au peuple. Au Ve siècle av. J.-C., les Panathénées avaient un caractère civique, mais aussi politique, puisqu’elles célébraient la protectrice non seulement de la cité, mais aussi de la ligue de Délos ; dés décrets déterminaient la participation des alliés aux sacrifices.

PANATHÉNÉES. Nom donné dans l'Antiquité aux fêtes d'Athènes dédiées à la déesse Athéna. Célébrées annuellement, les plus prestigieuses étaient les Grandes Panathénées fêtées tous les quatre ans et ouvertes à tous les Grecs. Elles duraient sept jours. Les six premiers étaient consacrés aux concours musicaux, poétiques, sportifs, aux courses de chevaux et de chars, de bateaux dans la rade du Pirée. Le dernier était le plus solennel. Une grande procession, précédée la veille par une course aux flambeaux, s'ébranlait du quartier du Céramique jusqu'à l'Acropole pour offrir un péplos (tunique sans manches) neuf à la statue d'Athéna. Il avait été tissé neuf mois durant par des fillettes athéniennes retirées dans le Parthénon. Participaient à cette procession tout le peuple athénien ainsi que les représentants des colonies et de toutes les cités grecques. Voir Dionysies. PANATHÉNÉES (Frise des). Bas-relief sculpté dans le marbre, représentant la procession des Panathénées. Exécuté probablement sous la direction du sculpteur Phidias, il ornait le haut du mur sur les quatre côtés du Parthénon. On peut encore voir presque entière la frise ouest. Le reste a été en grande partie enlevé par un diplomate anglais, lord Engin, en 1802 (aujourd'hui exposé au British Muséum à Londres). Une partie de la frise nord se trouve au musée de l'Acropole d'Athènes. Cette frise est considérée comme l'un des grands chefs-d'oeuvre de l'art grec.

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