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Pan

Pan. Dieu grec des Bergers et des Troupeaux, dont il assure la fécondité. Originaire d’Arcadie (il est né sur le mont Lycée), il avait un torse et des bras humains, mais les jambes, les oreilles et les cornes étaient celles d’un bouc. Selon la croyance générale, il était le fils d’Hermès (le seul autre dieu arcadien important), mais sa mère est connue sous des noms divers. Dans la version la plus répandue, il s’agit d’une nymphe, souvent Callisto, mais, selon certaines variantes, il s’agit de Pénélope. La mythologie de Pan est très réduite : une histoire tardive raconte comment il inventa la flûte à sept roseaux, qu’il nomma syrinx, du nom de la nymphe qu’il aimait et qui fut changée en roseau afin de lui échapper. D’autres histoires racontent comment il fut aussi amoureux dés nymphes Pitys et Écho, qui, alors qu’elles le fuyaient, furent métamorphosées respectivement en un pin et en une voix qui ne peut que répéter les derniers mots qui lui sont adressés. En général, Pan affectionne les montagnes, les grottes et les lieux solitaires ; il était réputé pour provoquer des peurs soudaines et sans fondement, la «panique», en particulier celle que l’on pouvait ressentir dans ces paysages sauvages. Son culte commença à se répandre au-delà de l’Arcadie au début du Ve siècle av. J.-C. Hérodote (Histoires, VI, 105) raconte comment, en 490 av. J.-C., Pan apparut au coureur athénien Phidippides et lui promit son aide contre les Perses : pour le remercier, après la bataille de Marathon (490 av. J.-C.), les Athéniens lui offrirent une grotte-sanctuaire sur l'Acropole, que l ’on peut encore voir sur le flanc nord de la colline. Plutarque raconte une histoire célèbre : sous le règne de l’empereur romain Tibère (14-37 apr. J.-C.), les passagers d’un bateau qui naviguait le long de la côte occidentale de la Grèce entendirent une forte voix qui criait depuis les îles de Paxi : « Le dieu Pan est mort!» Dans la légende chrétienne, on associa cette histoire à la mort et à la résurrection du Christ, qui entraîna la mort des dieux païens. Comme le mot pan, en grec, signifie «tout» et que les Grecs de l’époque classique considéraient que le nom du dieu avait cette signification, à une époque tardive, les spéculations sur le dieu universel se greffèrent sur cette étymologie. Dans certaines de ses représentations, la personnalité du dieu se confond avec une image plus générale de la nature pastorale. Les Romains l' identifièrent à Faunus.




PAN Dieu des pâturages, des moutons et des chèvres, le Grec Pan, affublé de cornes et chaussé de pieds de bouc, semble être le fils de beaucoup de monde : c’est-à-dire, au choix, Zeus, Apollon, Cronos, Hermès et quelques autres, sa mère pouvant tout aussi bien s’appeler Callisto, Hybris, ou même Pénélope. Celle-ci, dans tous les cas de figures, s’étant évaporée dans la nature, le petit Pan fut élevé par des Nymphes (ce qui explique peut-être l’intérêt qu’il leur témoigna plus tard). Réputé pour ses amours et ses terribles colères si on commettait l’imprudence de le déranger pendant son sommeil, Pan était en fait un être lubrique poursuivant les nymphes de ses assiduités. Son instrument de séduction, grâce auquel il prétendait enchanter les belles malgré son physique animal, était « la Syrinx », devenue célèbre sous le nom plus commun de flûte de Pan. Protecteur des Athéniens, il sema la « panique » dans les rangs des troupes perses lors de la bataille de Marathon et se vit offrir un sanctuaire en son honneur. Les Romains l’assimilèrent quant à eux à leur dieu des bois, Silvain.