Odes de Pierre de RONSARD, 1550-1552-1555, La Pléiade
Ronsard s'est flatté d'introduire en France le lyrisme antique dont il a imité les odes (ou chants). Ses odes pindariques, imitées du Grec Pindare (518-438 av. J.-C.), ont été critiquées dès le xvie siècle pour leur excès d'érudition et leur ample mise en scène. Le modèle en est l'Ode à Michel de l'Hôpitalqui peint les Muses et présente la mission de la poésie. Mais dès 1550, et surtout à partir de 1553, Ronsard s'est inspiré aussi du poète épicurien latin Horace (65-8 av. J.-C.) et du Grec Anacréon (vie siècle av. J.-C.), mieux accordés à son tempérament. L'imitation vient alors servir avec bonheur l'expression du sentiment de la nature, du plaisir de vivre et de la fragilité de la beauté que menace la mort. À ce sujet, on verra en particulier À la fontaine Bellerie, À la forêt de Gâtine, Ode à Cassandre (Mignonne, allons voir si la rose...), J'ai l'esprit tout ennuyé/D'avoir trop étudié... Les Odes de Ronsard montrent à la fois les dangers et la fécondité possible de l'imitation.
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- Ronsard a écrit en 1550 que « la mort guide nos pas » (odes II, 12). Pensez-vous que les poètes doivent en faire un sujet essentiel de leurs textes ?
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