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NIKA (sédition)

Nom donné à la grande révolte de janv. 532 à Constantinople, déclenchée par deux des quatre factions de l'hippodrome, celle des Bleus et celle des Verts. Ces derniers commencèrent à manifester le 11 janv. contre le préfet, Jean de Cappadoce, lequel prit des otages parmi les Verts mais aussi, par mégarde, un membre de la faction des Bleus, qui fut exécuté (13 janv.). Dès lors, l'émeute confondit Bleus et Verts, excédés par la pression fiscale ; le feu fut mis aux bâtiments publics, à Sainte-Sophie, tandis que l'empereur Justinien et sa femme Théodora se barricadaient dans le palais. Pendant trois jours, la révolution fut maîtresse de la capitale, qui fut livrée au pillage aux cris de Nika ! Nika ! (« Victoire ! »). Le 18, les émeutiers proclamèrent empereur Hypatios, neveu de l'ancien empereur Anastase Ier, et Justinien semblait sur le point d'abandonner le pouvoir, mais Théodora fit front avec énergie. La fidélité du chef de l'armée d'Orient, Bélisaire, à la tête des mercenaires germains, permit l'écrasement de la rébellion.




NIKA (Sédition). Nom donné à la révolte du peuple de Constantinople (532) aux cris de « nika » (en grec nikè \ victoire) dirigée contre l'empereur byzantin Justinien Ier. Les insurgés furent maîtres de la ville pendant plusieurs jours et mirent le feu à la basilique Sainte-Sophie et aux bâtiments de l'administration. Le général Bélisaire fit réprimer sévèrement la révolte en faisant massacrer des milliers d'insurgés dans l'hippodrome de la ville. Voir Bleus et Verts, Hippodrome de Constantinople, Théodora.

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