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neurone et synapse

neurone, cellule nerveuse. Schématiquement, on distingue dans le neurone un corps cellulaire, un axone et des dendrites. Le corps cellulaire, dont la taille varie de 5 à 130 microns, est composé d’un noyau enveloppé d’une masse protoplasmique appelée péricaryon. Du périca-ryon partent des prolongements : les dendrites (partie réceptrice) et l'axone, ou cylindraxe (qui transmet l’influx nerveux). L’axone (ou fibre nerveuse} est un long filament (d’un mètre et plus chez les mammifères de grande taille) d’assez gros diamètre (de 1 à 22 microns et même 1 000 microns chez certains invertébrés), dont le groupement forme les nerfs. Autour de l'axone, enroulées en une spirale très serrée, des cellules de Schwann forment une gaine continue. Au cours du développement, le cytoplasme des cellules de Schwann s’enrichit en lipides phosphorés dont l’ensemble, d’aspect nacré, est dénommé myéline. Le manchon de myéline présente par endroits des interruptions appelées « nœuds » ou « étranglements annulaires de Ranvier ». Il existe des fibres nerveuses sans myéline (amyéliniques). Selon la forme du corps cellulaire et le nombre de leurs prolongements, on distingue des cellules pyramidales, des neurones unipolaires, bipolaires ou multipolaires. L’organisme humain compte environ 15 milliards de neurones, chacun d’eux pouvant avoir jusqu’à 30 000 connexions, ou synapses, avec d’autres cellules.

synapse, point de jonction de deux neurones ou d’une cellule nerveuse et d’une autre cellule, qu’elle soit musculaire ou glandulaire. Le terme de synapse fut introduit en physiologie par M. Foster et C. S. Sherrington (1897) pour désigner le rapport anatomique normal entre neurones contigus. Il existe deux sortes de synapses : les synapses électriques et les synapses chimiques. Les premières sont les plus fréquentes chez les vertébrés inférieurs, mais elles se rencontrent également chez les mammifères ; le passage de l’influx nerveux s’y réalise par des « ponts » intercellulaires. Dans les secondes, la jonction s’effectue grâce à un médiateur chimique. L'arrivée du potentiel d'action au niveau de la terminaison du neurone, dite « présynap-tique », provoque la libération dans l’espace synaptique d’une substance chimique jusque-là contenue dans les vésicules des boutons terminaux. Cette substance doit parcourir environ 200 angstrôms pour atteindre le neurone postsynaptique. Une partie du neuromédiateur se fixe sur des récepteurs spécialisés de la membrane postsynaptique, tandis que la partie inutilisée pour la liaison chimique est détruite par des enzymes spécifiques ou recaptée par la membrane présynaptique et incluse de nouveau dans les vésicules de stockage. Selon leur effet, on distingue des synapses excitatrices et des synapses inhibitrices. Cependant, un même neurone peut exercer une double action par le jeu de synapses proches. En effet, on sait qu’une cellule nerveuse peut synthétiser, stocker et libérer deux neuromédiateurs (peut-être davantage). C’est le cas, par exemple, de certains neurones de la moelle épinière et du bulbe rachidien, qui contiennent à la fois une substance excitatrice, la substance P, et une substance inhibitrice, la sérotonine. Deux synapses proches, fonctionnant en sens opposé, sont appelées « synapses réciproques ». Enfin, selon N.N. Osborn (1981), la transmission des messages nerveux peut se faire d’axone à axone, d’axone à corps cellulaire, d’axone à dendrite, de dendrite à corps cellulaire, de corps cellulaire à corps cellulaire et même de dendrite à dendrite (Chéramy et coll., 1981), car le médiateur chimique peut être libéré non seulement par les terminaisons axonales mais également par les dendrites.

SYNAPSE. Région de contact entre deux neurones consécutifs. Les cellules nerveuses ne sont, en effet, que contiguës, leur succession s’opérant de façon discontinue. Le passage de l’information nerveuse d’un neurone à un autre est réalisé au niveau de la synapse, par l’intermédiaire de messagers chimiques, les neuro-transmetteurs ou médiateurs chimiques. La discontinuité interneuronale est un élément essentiel aux processus d’intégration. En effet, les éléments nerveux ne sont que très exceptionnellement reliés de façon univoque aux cellules voisines. Les neurones sont, au contraire, très largement interconnectés, un même élément recevant en général des informations de plusieurs cellules (convergence) et pouvant établir des contacts multiples avec ses voisins (distribution). Le phénomène de convergence existe d’ailleurs au niveau même de la synapse qui peut recevoir à la fois des informations activatrices et inhibitrices, successivement ou simultanément. L’ensemble de ces processus supporte le phénomène d’intégration à son niveau élémentaire. Une réponse donnée apparaît donc comme le résultat d’une somme d’informations (sommation spatiale et temporelle), résultat qui peut être exprimé de façons diverses selon les circuits de réponse mis en jeu. La notion de schème d'intégration découle très directement des principes qui fondent l’organisation neuronique et dont elle est l’expression.

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