NÉO-CRITICISME / NÉO-PLATONISME / NÉO-POSITIVISME
NÉO-CRITICISME, n.m. NÉO-PLATONISME, n.m. NÉO-POSITIVISME, n.m. Le préfixe néo — (gr. neos « neuf », « nouveau », « jeune »), placé devant le nom d’un courant philosophique (criticisme, platonisme, positivisme), sert à désigner des doctrines qui se réfèrent, plus ou moins explicitement, à des doctrines antérieures et en reprennent les thèmes essentiels. ♦ 1° Le néo-criticisme est un retour à l’attitude critique de Kant après le développement de systèmes métaphysiques de grande envergure comme celui de Hegel. Il a été représenté, en France, par Charles Renouvier (1815-1903) et différents auteurs qui se sont exprimés dans la Critique philosophique. ♦ 2° Le néo-platonisme est un retour aux grands thèmes platoniciens : réalisme des idées, recherche de celui qui est l’Être ineffable et caché, réflexion sur le Logos modèle exemplaire du monde. Il se manifeste déjà chez Philon le juif (13 av. J.-C. - 54 ap. J.-C.), puis essentiellement chez Plotin qui monte une école à Rome au IIIe siècle. Du IIIe au VIe siècle, le néo-platonisme s'est répandu en Asie Mineure, à Athènes et à Alexandrie. Ses représentants les plus connus sont Porphyre, Jamblique et Proclus. Une certaine influence platonicienne a été remarquée chez saint Augustin. ♦ 3° Le néo-positivisme est le mouvement créé par le Cercle de Vienne (v. ce mot). Il s’est assez largement répandu aux États-Unis, en Grande-Bretagne et dans les pays Scandinaves. Ses orientations principales sont le rapprochement de la philosophie et de la science, l’élimination de la métaphysique, et d’importantes recherches sur la fonction logique du langage et sur le caractère formel de nos connaissances.
néo-platonisme, système philosophique qui naquit à Alexandrie au IIIe siècle apr. J.-C. et qui fut enseigné dans diverses écoles jusqu'au VIe siècle. — Il provient d'une jonction des influences rationnelles de la Grèce (pythagoriciens, Platon) et des influences mystiques d'origine hindoue et juive. Le fondateur en est Ammonios Saccas; le principal représentant en fut Plotin : sa doctrine est une théorie de l'« émanation » qui a profondément inspiré la patristique chrétienne (doctrine des Pères de l'Eglise du 1er au Ve siècle), la pensée médiévale et la cabale. Les théories du Verbe divin, de la compréhension spirituelle, qui requiert non seulement l'intelligence, mais la participation de l'âme, celle de la volonté humaine comme désir du bien et surtout celle de l'« Un au-delà de l'être » (et pas seulement au-delà de la connaissance), en font un spiritualisme très profond, qui devait inspirer saint Augustin et marquer toute notre philosophie occidentale (en procède, par exemple, la conception de l'esprit comme « activité », qui est fondamentale chez Kant, Fichte et dans toute philosophie réflexive).
NÉO-PLATONISME Ensemble des doctrines philosophiques qui, après la fin de l’Académie, se répandirent dans le monde méditerranéen à partir d’Alexandrie, du IIe au Ve siècle. Né de la fusion de la philosophie de Platon et du mysticisme juif et oriental, le néo-platonisme, qui eut Plotin comme principal représentant - puis Porphyre, Jamblique et Proclus - inspira saint Augustin et les Pères de l’Église et surtout la doctrine chrétienne de l’Église grecque.
Liens utiles
- Hans Reichenbach1891-1953D'origine allemande, professeur à Berlin, Istambul et Los Angeles, participa à la fondationdu Cercle de Vienne pour s'écarter ensuite du néo-positivisme orthodoxe.
- Audier, Serge. "Néo-libéralisme(s)", introduction. Fiche de lecture
- Le romantisme a été la grande révolution littéraire moderne. On a parlé souvent de réactions contre le romantisme. On a donné ce nom à des mouvements comme le Parnasse, le réalisme, le naturalisme, le symbolisme, le néo-classicisme. Mais il ne serait pas difficile de montrer qu'ils sont bien plutôt des décompositions ou des transformations du romantisme. Commentez ce jugement ?
- Le néo-réalisme : * néo
- Néo-réalisme