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NABUCHODONOSOR II

Fils de Nabopolassar (605-562 av. J.-C.),Nabuchodonosor est le plus connu des rois de Babylone car il amena son empire à son apogée. Étendant son territoire vers l'ouest, il lutta contre les Égyptiens et le royaume de Juda qu'il vainquit, envahit Jérusalem en 587 et emmena ses habitants en déportation en 597. Dans l'art médiéval, Nabuchodonosor est représenté par un aigle à tête d'homme couronnée. À Babylone, Nabuchodonosor II fit ériger la porte d'Ishtar, un palais urbain avec des jardins suspendus qui furent considérés comme l'une des Sept Merveilles du monde antique. Il fit reconstruire le temple de Mardouk et une gigantesque tour à étages.

Roi de Babylone (605/562 av. J.-C.). Fils de Nabopolassar, il confirma par ses qualités de général, d'administrateur et de bâtisseur, la puissance de l'Empire néobabylonien. Il battit le pharaon Néchao II, allié des Assyriens, à Karkémish (605) et son règne fut occupé par la lutte contre l'Égypte pour la possession de la Palestine et de la Syrie. Dès 604, Nabuchodonosor percevait le tribut de Jérusalem et aurait peut-être envoyé en captivité à Babylone un certain nombre d'Israélites. Mais le roi de Juda, Joachim (ou Joiaqîm), comptant sur le secours de l'Égypte, se révolta contre le joug babylonien : Nabuchodonosor s'empara de Jérusalem (597) et procéda à la déportation du jeune roi Joiakîn et de plusieurs milliers d'Israélites (première déportation à Babylone). Il plaça sur le trône de Juda Sédécias ; celui-ci forma une coalition avec Tyr et l'Égypte, et Nabuchodonosor, après un siège de dix-huit mois, prit de nouveau Jérusalem (juill. 587), fit raser le Temple et la ville et ordonna une deuxième déportation des habitants, bientôt suivie d'une troisième (582). Il eut beaucoup plus de difficultés à réduire Tyr, qui résista pendant treize ans ; la soumission de la ville (573) mettait l'importante flotte tyrienne à la disposition du roi contre l'Égypte. Nabuchodonosor attaqua celle-ci par terre et par mer, mais l'intervention de mercenaires grecs d'Ionie appelés par le pharaon Amasis l'empêcha de pousser plus loin son avantage (568). Le roi poursuivit l'agrandissement de Babylone, dont il fit la cité la plus magnifique de l'Orient : il l'entoura d'une double enceinte percée de cent portes (la plus majestueuse est la porte d'Ishtar), fit construire le temple de Mardouk, auquel on accédait par une large voie processionnelle, aménagea un grand pont sur l'Euphrate, des canaux autour de la ville, etc. Voir BABYLONE.

NABUCHODONOSOR II (?-562 av. J.-C.). Roi de Babylone (605-562 av. J.-C.). Grand conquérant dont le règne se passa à lutter contre l'Égypte pour la possession de la Syrie et de la Palestine. C'est lui qui fit raser vers 586 av. J.-C. le premier Temple de la ville de Jérusalem et ordonna la déportation des juifs. Grand bâtisseur, il fit de Babylone la cité la plus magnifique de l'Orient. Voir Exil, Salomon (Temple de).




Nabuchodonosor II ; roi de Babylone [605-562 av. J.-C.]. Lorsqu’en l’an 609 avant J.-C., le roi Nékao d’Egypte apparaît en Syrie-Palestine, sous prétexte de secourir les Assyriens (en réalité pour s’en emparer), il établit ses troupes jusqu’à la ville de Karkemisch sur l’Euphrate. C’est alors que le roi Nabopolassar de Babylone, qui avançait en âge, confie les opérations militaires à son fils N. avec mission de déloger les Égyptiens. En 605, N. s’empare de Karkemisch puis s’engouffre en Syrie-Palestine et traverse le pays jusqu’à Péluse, sur la frontière d’Égypte. Là, N. apprend la mort de son père, regagne Babylone en vingt-trois jours (un record !) pour y être couronné (23 sept. 605). La Syrie-Palestine conquise, reste à s’y maintenir : presque chaque année de son règne, N. doit y faire une expédition pour y mater une rébellion, pour y stopper (ainsi en 601 et vers 600) une avancée égyptienne. Sans compter la grande révolte juive de Sédécias (fin 589) précédée déjà en 597 d’un violent mouvement de refus de payer tribut à N. Après un siège de dix-huit mois, Jérusalem est enlevée d’assaut (587), le Temple brûlé, Sédécias capturé et des milliers de Juifs déportés à Babylone. Toutefois, vers 570, l’ouest est pacifié et le Liban soumis à une exploitation forestière. N. occupe de plus la Cilicie et fait construire au nord du pays, entre le Tigre et l’Euphrate, un mur frontière contre ses anciens alliés, les Mèdes, qui représentent maintenant une puissance menaçante. La Syrie paye à nouveau tribut aux Chaldéens victorieux de Babylone. Cependant, la renommée de N. ne se fonde pas sur ses guerres, mais sur la reconstruction du pays dévasté par des siècles de combats contre les Assyriens. Après la restauration du système de canaux, des digues et la régulation des fleuves, ce pays connaît une nouvelle prospérité grâce à une administration organisée sur le modèle de l’ancien système assyrien des provinces : ce que les fouilles allemandes ont mis au jour provient presque exclusivement de l’époque de N. De plus, après que Babylone eut été rasée par le Sargonide Sennacherib en 689, N. l’orne de bâtiments dignes d’une métropole (ziggourat Etemenanki, temple de Bel-Marduk dit Ésagil, « Jardins suspendus », double enceinte, porte d’Ishtar). Lorsqu’il meurt de maladie, la prière adressée par N., telle qu’elle nous a été transmise par des inscriptions, pour demander une postérité nombreuse et la stabilité du royaume n’a pas été exaucée : son fils n’occupera le trône que deux ans et vingt-trois ans après la mort de N., c’est au nouveau maître du monde, le Perse Cyrus II, que Babylone échoit en partage.

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