mutilation
mutilation, détérioration ou section d’une partie externe du corps. On l’observe chez certains peuples à l’occasion de cérémonies religieuses (circoncision ou excision du clitoris) ou à l'issue de certaines batailles (mutilation des organes génitaux, scalps, etc.). La signification profonde de ces coutumes est, probablement, celle d’une castration. L'automutilation peut être pratiquée dans un but utilitaire (section du pouce pour échapper au service militaire). On la rencontre aussi chez certains malades mentaux, au cours d’un raptus anxieux (autocastration d'un transsexuel désirant changer de sexe). L’automutilation a souvent la signification d’un suicide. La conduite de certains malades qui simulent une maladie aiguë et réussissent à se faire opérer, parfois à plusieurs reprises (pathomimie), est à rapprocher de la mutilation volontaire ; elle aurait pour fonction d’attirer l’attention sur soi et de « manipuler » les membres de l’entourage.
Automutilation : Amputation d’une partie du corps réalisée par le malade lui-même. Equivalent d’une conduite suicidaire, elle porte souvent sur les organes génitaux avec une évidente intention autopunitive (mélancolie, délire mystique). Au cours d’une encéphalopathie avec élévation du taux d’acide urique on observe chez l’enfant, outre une arriération, des lésions neurologiques diverses et une tendance prononcée à l’automutilation par morsure des lèvres et des doigts (syndrome de Lesch-Nyhan).