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MORT

MORT. n.f. Fin de la vie biologique. Pour l’être humain, qui sait que ce terme est inéluctable, la mort occasionne plusieurs attitudes. ♦ 1° L’espoir d’une autre vie, après cet événement, qui est alors reconnu et défini comme «la séparation de l’âme et du corps» (Socrate, Platon, Aristote, la plupart des philosophes classiques, les grandes religions, surtout monothéistes). ♦ 2° Le sentiment de l’absurdité de l’existence (Sartre). ♦ 3° La résignation (stoïcisme). ♦ 4° La réflexion que «la mort n'est rien pour nous, puisque tant que nous vivons, la mort n’existe pas ; et lorsque la mort est là, alors nous ne sommes plus...» (ÉPICURE) Cependant ces trois dernières attitudes traduisent l’égocentrisme du sujet ; dès lors qu'il aime une autre personne, qu’il pense à la fragilité de son existence, et surtout qu'il est face à sa mort, une dimension plus fondamentale de son être est suscitée ; c'est alors l'élément essentiel de l'Amour qui se manifeste dans l'épreuve même de l'absence causée par la mort.

Mort, cessation définitive des fonctions vitales d’un organisme. L’idée de la mort suscite, généralement, de l’anxiété car elle est la conscience d’un néant inconcevable. Si la mort d’une personne est ressentie, habituellement, par ses proches, comme une perte irrémédiable, suscitant le chagrin, parfois la névrose, voire la mort, elle est chez certains peuples (Esquimaux, indigènes des îles Fidji) l’occasion de réjouissances : les membres de ces sociétés sont convaincus qu’il existe une vie au-delà de la mort, plus heureuse que celle-ci. Pour essayer de percer le secret de la mort, des psychiatres et des psychologues, depuis le début des années 70, s’efforcent de recueillir un maximum d’informations auprès des personnes ayant été au bord du trépas. Plusieurs témoignages font état d’une « lumière céleste », d’une « lumière extraordinaire », de sensation de bien-être. Pour R. Siegel, ces impressions pourraient s’expliquer par la libération massive d’endorphines au moment où l’organisme sent la mort venir.

Mort

Du latin mors, « mort ».

Cessation de la vie.

• Seul, parmi les animaux, l'homme se sait mortel : cruelle certitude qui limite son horizon et l'oblige à composer avec sa propre disparition, comme avec celle des êtres auxquels il est attaché. • Pour Platon, la mort est un « beau risque à courir ». Dans le Phédon, Socrate définit la mort comme la séparation de l’âme et du corps ; délivrée de sa prison charnelle, l'âme immortelle peut librement regagner le ciel des Idées, patrie du philosophe. • Épicure tient la mort pour un non-événement, puisque jamais nous ne la rencontrons. Tant que nous sommes en vie, la mort n'est pas ; et quand la mort est là, c’est nous qui ne sommes plus. • Pour Heidegger au contraire, la vie humaine s'inscrit dans la finitude : « Dès qu'un humain vient à la vie, il est déjà assez vieux pour mourir ».

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