Databac

MITHRA

MITHRA Dieu iranien plus ancien que Ahura Mazdâ et qui possède son équivalent dans la mythologie indienne en Mitra. Il est prêtre divin, défenseur de l’ordre social, mais aussi dieu de la Fertilité et dieu guerrier parcourant le monde sur son char tiré par des chevaux blancs, pour massacrer avec sa massue les Daêvas (c’est-à-dire les démons, à ne pas confondre avec les Daêvas indiens considérés au contraire comme des puissances positives). Mithra, qui fut un dieu de première importance en Perse avant la venue du réformateur Zarathoustra (lequel lui préféra Ahura Mazdâ), était capable de tout voir et de tout entendre de ses dix mille yeux et oreilles ; il pesait l’âme des morts dans l’Au-delà. Au cours des premiers siècles de notre ère, le culte de Mithra se développa dans l’Empire romain, puis florissant jusqu’au Ve siècle, en Syrie et en Égypte, mais aussi aux frontières du Rhin et du Danube et jusqu’au nord de l’Angleterre.

MITHRA. Divinité perse de la lumière, de la justice et de la bonté. Son culte à mystères se répandit largement dans le monde hellénistique puis romain, tout en conservant un caractère clandestin. Les cérémonies, réservées aux initiés, avaient lieu dans des souterrains. On y égorgeait un taureau au-dessus d'une fosse dans laquelle se trouvait un fidèle, le sang de l'animal devant le purifier (Taurobole). D'autres cérémonies étaient des repas où l'on consommait du pain et du vin. Les croyants pensaient que Mithra reviendrait à la fin des temps pour purifier l'univers. La plus grande fête avait lieu le 25 décembre (origine de celle de Noël), «jour anniversaire du soleil ». Le mithriacisme (ou culte de Mithra) s'opposa longtemps aux progrès du christianisme dont il rejoignait certains aspects. Voir Perses. MITHRA, grande divinité des Perses, primitivement un des génies d’Ormuzd, identique au Soleil, déité archaïque des Indo-Européens, dieu des Serments et des Pactes, qui devint le dieu de Vérité, l’intercesseur, le guide après la mort. Des influences venues d’Assyrie exaltèrent Mithra aux dépens d’Ormuzd; il se chargea d’éléments phrygiens, hindous et autres lorsqu’il parvint dans les contrées conquises par Rome. Son culte devint alors une religion composite; ses apôtres furent des soldats. Ils exaltaient la force de Mithra taurochtone (tueur de taureau) et s’initiaient aux mystères qui accompagnaient ce culte. Mithra était représenté coiffé du bonnet phrygien, sacrifiant un taureau. Plus tard, Mithra deviendra le dieu-soleil, le «Sol Invictus» dont Constantin ornera ses monnaies et qui retint un temps le monarque dans son choix de la religion du christ. L’initiation au mithraïsme, comportait sept degrés et conférait des signes secrets de reconnaissance. Les cérémonies comportaient des banquets pour les membres des grades supérieurs. Ceux-ci passaient pour être le résultat d’épreuves très dures. Cette religion était une religion de soldats. Elle a favorisé les tendances monothéistes et sotériologiques qui se manifestaient à Rome au début de l’ère chrétienne. A la fin du IIIe s., les mystères de Mithra fusionnèrent avec ceux d’Isis. L’empereur Julien l’Apostat, rassemblant les dernières forces du paganisme, réintroduisit le culte de Mithra qui bientôt disparut.

Liens utiles