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Miroir (stade du)

Miroir (stade du) Notion avancée par Lacan, en s’appuyant sur des observations de la «psychologie scientifique» étudiant les différences de comportements des mammifères supérieurs et de l’enfant face au miroir. L’enfant face au miroir, entre six mois et dix-huit mois, reconnaît qu’il s’agit d’une image et va l’assumer comme sienne. Or, l’enfant est encore dans un temps d’immaturité neurophysiologique, ce qui fait que l’assomption de cette image est une anticipation de son unité. Cette identification va fonder son Moi, mais déterminera aussi celui-ci comme un autre et du coup situe l’autre comme un alter ego. Il est donc le lieu d’une aliénation originaire et fondamentale. En effet, cette image est extérieure et distincte du lieu de la perception et de la motricité. Le paradoxe est que c’est en ce lieu que se constitue le Moi.
Avant le stade du miroir, le bébé vit dans le morcellement de son corps. Avec le stade du miroir, il prend conscience de son unité et de son unicité.
miroir (écriture en), écriture exécutée de droite à gauche, illisible normalement, mais se lisant aisément par l’interposition d’un miroir. Elle s’observe chez certains gauchers, chez des enfants mal latéralisés et dyslexiques.
miroir (stade du), période du développement se situant, d’après J. Lacan, entre six et dix-huit mois et au cours de laquelle le bébé aurait le sentiment de son unité corporelle en percevant sa propre image dans la glace. Jusqu’à la fin du troisième ou du quatrième mois, le nourrisson ignore le miroir que l’on place devant lui. Après le sixième mois, il s’y intéresse et semble entrevoir le rapport entre le reflet d’une personne et celle-ci. Vers l’âge de un an, il commencerait à comprendre que l’image spéculaire est le reflet de son propre corps et non un double indépendant de lui-même. Cependant, ce n’est que vers l’âge de deux ans que la notion de totalité corporelle est acquise (d’après R. Zazzo, l’enfant se reconnaît dans la glace entre vingt-six et trente mois). Cette dernière acquisition est fondamentale, car non seulement elle constitue la base de la conscience de soi, mais encore elle devient le modèle de tous les objets : le monde n’est plus fragmenté ; il n’apparaît plus comme un chaos inorganisé, mais bien comme un univers ordonné, composé d’objets ayant chacun sa forme propre.
MIROIR (effet de). Dans le psychodrame, les ego-auxiliaires représentent le protagoniste et lui font ainsi l’effet d’un miroir. Le protagoniste peut ainsi prendre conscience de certains de ses comportements. MIROIR (STADE DU —) D’après Lacan, moment de la constitution de l’être humain (6-18 mois), au cours duquel l’enfant perçoit, dans l’image du semblable ou dans sa propre image spéculaire, une unité corporelle qui lui fait objectivement défaut.


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