Miltiade, général athénien
Miltiade, général athénien (540-Athènes, v. 489 av. J.-C.).
Il était le fils de Cimon, et sans doute originaire d’une famille d’Égine. Son oncle Miltiade, fils de l’Athénien Cypsélos, avait fondé au temps de Pisistrate une colonie dans la Chersonèse de Thrace, dont il fut tyran. À sa mort, il laissa la cité entre les mains de Stésagoras, fils de son demi-frère Cimon et frère de Miltiade, qui lui succéda comme tyran de la Chersonèse (v. 512). Sa cité s’étant soumise aux Perses, il suivit Darios dans son expédition contre les Scythes et fut laissé avec les autres Grecs à la garde du pont jeté par les Perses sur le Danube. Ceux-ci ne revenant pas au jour fixé, Miltiade proposa de couper le pont et d’abandonner Darios à son sort ; son conseil ne fut pas suivi. Darios étant rentré en Perse, Miltiade se rendit indépendant et occupa les îles de Lemnos et d’Imbros. Mais, après la répression de la révolte des Ioniens d’Asie (499-494) et l’annonce de l’arrivée d’une flotte phénicienne, il se réfugia à Athènes, où il fut accusé de tyrannie puis acquitté. En 490, lorsque l’Attique fut menacée par les Perses, il fut élu parmi les dix stratèges et décida le polémarque Callimaque, homme faible, à voter pour la bataille, tandis que les généraux restaient hésitants devant les Perses débarqués à Marathon. Artisan de cette victoire qui fit la gloire d’Athènes, il se fit confier par les Athéniens une flotte de soixante-dix trières sans vouloir dévoiler ses projets. En fait, il alla attaquer Paros pour son compte personnel; il ne put la prendre et fut blessé au siège de l’île. De retour à Athènes il fut accusé par Xanthippe, père de Périclès, d’avoir trompé le peuple. Il fut condamné, mais, en reconnaissance de ses services, on commua sa peine en une amende de 50 talents, coût de l’armement de la flotte. Ne pouvant la payer, il fut gardé en prison où il mourut de sa blessure, qui s’était gangrenée. Il fut le père de Cimon.
Miltiade (v. 550-489 av. J.-C.) ; homme d’État et général athénien.
Envoyé vers 524 par Hippias, fils de Pisistrate, dans la presqu’île de Chersonèse, en Thrace, M. y recueille l’héritage de sa famille (la noble lignée attique des Philaïdes) qui avait colonisé pour Athènes cette contrée riche et importante pour la politique commerciale. Il semble - après avoir épousé Hégésipyle, la fille d’un roi thrace - y avoir gouverné comme un prince pendant des décennies. Il accompagne Darius (v. 513) dans son expédition contre les Scythes mais se brouille avec le roi, part en exil à la suite d’une invasion scythe mais est restauré par les Thraces (496). Au cours de la révolte ionienne, il gagne l’île de Lemnos pour Athènes. Sa participation à ce soulèvement entraîne des mesures de représailles de la part de la flotte perso-phénicienne et le contraint en 493 à renoncer à ses possessions. Il rentre à Athènes, où il est l’objet d’un procès pour avoir exercé la tyrannie en Chersonèse. Acquitté, il est élu stratège (490) et organise le parti de la résistance aux Perses. Connaisseur de la tactique guerrière perse, il impose le départ des troupes au moment où, après la destruction d’Érétrie en Eubée, la flotte perse, commandée par Datis et Artaphemès, débarque dans la baie de Marathon, avec le dessein de châtier l’insubordination d’Athènes et de rétablir Hippias, l’ancien tyran, dans ses droits. Miltiade n’est qu’un des dix stratèges élus, cependant on semble lui avoir cédé le commandement de ce combat qui deviendra bientôt légendaire. Après des journées d’une attente épuisante en position élevée, la rencontre oppose les 10 000 hoplites attiques - le renfort Spartiate arrive trop tard - à l’armée d’élite perse, dans la plaine sablonneuse de Marathon. Elle sera décisive. Certes, une grande partie des ennemis peut se rembarquer, mais l’assaut que leur flotte menace de livrer à une Athènes sans protection n’aura pas lieu : devant Phalène, la flotte perse fait demi-tour. L’écho de cette victoire est immense dans le monde grec alors que pour les Perses il ne s’agit que d’un incident. Lorsque les Perses, retardés par le changement de règne dans la maison des Achéménides et la révolte de l’Égypte, veulent, dix ans plus tard, renouveler leur attaque, ils ont en face d’eux une Grèce plus puissante et plus consciente de sa valeur. M. se voit encore confier en 489 le commandement de la flotte lors d’une expédition contre l’île de Paros, alliée des Perses. Blessé pendant le siège, il échoue, rentre à Athènes, y est mis en procès par ses adversaires politiques, en particulier par Xanthippe, père de Périclès, partisan des Alcméonides. Accusé d’avoir dilapidé l’argent public, M. est condamné à une lourde amende de 50 talents. Emprisonné pour non-paiement, il meurt peu après des suites de sa blessure. Son fils, Cimon, s’acquittera de l’amende.
MILTIADE (v. 550/540-489 av. J.-C.). Stratège athénien. C'est lui qui décida les Athéniens à combattre les Perses. Il remporta la grande victoire de Marathon (490 av. J.-C.). Mais l'année suivante, l'échec de la prise de Paros conduisit à sa mise en accusation et à sa condamnation à une amende de 50 talents. Faute d'avoir pu payer, il fut emprisonné et il mourut d'une blessure reçue à Paros. Voir Médiques (Guerres).
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