MIGNE Jacques Paul
MIGNE Jacques Paul. Prêtre et polygraphe français. Né à Saint-Flour (Cantal) le 25 oc-tobre 1800, mort à Paris le 24 octobre 1875. Entré au Séminaire d’Orléans à dix-sept ans, le futur abbé Migne, trop jeune pour recevoir les ordres, fut, à la fin de ses études théologiques, envoyé comme professeur de quatrième au Collège de Châteaudun, où il fit preuve de qualités pédagogiques hors de pair. Ayant reçu, en 1824, l’ordination sacerdotale, il fut chargé de l’administration de plusieurs paroisses du Gâtinais, mais il s’en libéra en 1833 pour venir à Paris où, dès 1836, il entreprit la publication des collections qui lui assurèrent une gloire posthume indiscutable. Il débuta par les vingt-huit volumes du Cours complet d’Écriture sainte [1837-1845] et les vingt-cinq volumes du Cours complet de théologie [Theologiae cursus complétas..., 1837-1840]. En 1844, Migne commençait la publication simultanée des cent volumes de la Collection intégrale et universelle d’orateurs sacrés (1844-1868) et des cent soixante et onze volumes de l’Encyclopédie théologique. Enfin, entre 1844 et 1866, parut son « magnum opus » : d’abord les deux cent dix-huit volumes de la Patrologie; latine , puis les cent soixante-six volumes de la Patrologie grecque . L’œuvre monumentale entreprise par l’abbé Migne ne put être complètement achevée par suite d’un incendie qui ravagea, le 12 février 1868, son imprimerie, détruisant plus de six cent cinquante mille clichés, et portant les dégâts à la somme, astronomique pour l’époque, de six millions de francs-or. Ruiné, devenu presque aveugle, l’abbé Migne essaya néanmoins de continuer son effort gigantesque, mais l’épiscopat français, loin de le soutenir, entrava ses ultimes tentatives.
Liens utiles
- Chaban-Delmas, Jacques Gaillard, Félix Ramadier, Paul
- BERNARDIN de SAINT-PIERRE, Jacques-Henri (1737-1814)Ecrivain, grand voyageur, il est le disciple de Rousseau et le précurseur du romantisme : Voyage à l'île de France (1773), Etudes de la nature (1784), Paul et Virginie (1787).
- « L’inconscient, c’est le discours de l’Autre » JACQUES LACAN
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