METHODE d’Olympe, saint
METHODE d’Olympe, saint. Théologien et mystique grec, adversaire d’Origène, il fut évêque d’Olympe en Lycie, où il vécut certainement, puis peut-être de Philippes, en Macédoine. Né, croit-on, en 230, il mourut martyr de la persécution romaine, en 311. On ne sait pas autre chose de sa vie. Par contre, la tradition est unanime pour lui attribuer un grand nombre d’écrits, dont une bonne partie est malheureusement perdue. Outre des commentaires de la Bible (Genèse, Job, Cantique des cantiques) et d’autres traités (sur la création, sur le corps, sur la pythonisse d’Endor), il avait également composé une apologie du christianisme contre Porphyre (chronologiquement la première du genre). À part quelques traités de moindre relief, en version slave : De la vie et de sa pratique raisonnable [De Pita]; De la distinction des aliments et la cendre de la vache rousse [De cibis]; De la lèpre et De la sangsue [De sanguisuga], qui commentent respectivement le Psaume XVIII, 2, sq.; Lévitique, XI; Nombres, XIX; Lévitique, XIII, Proverbes, XXX, 15, trois de ses œuvres conservées sont surtout remarquables; elles se présentent sous forme de dialogue : Le Banquet ou des dix vierges (en original grec); Du libre arbitre ; Aglaophon ou De la résurrection , ces deux dernières presque entièrement en version slave avec des fragments en grec. L’activité de Méthode s’inscrit dans la vaste réaction que provoqua dans l’Êglise l’audacieuse entreprise d’Origène, dont Méthode est l’un des adversaires les plus marquants et les plus efficaces. S’op posant à Origène en ce qui concerne la liberté de la spéculation théologique, la cosmologie et l’anthropologie, Méthode combat ses thèses de l’éternité du monde, de la préexistence des âmes, etc. Comme Irénée, il veut que la théologie soit fortement ancrée sur la règle de foi. Méthode cependant va plus loin qu'Irénée et inaugure la théologie de la mystique et de l’ascèse monastiques, en ce qu’il greffe sur ce réalisme sa doctrine de la sanctification individuelle, à l’imitation du Christ, exprimée symboliquement par les noces mystiques et culminant dans la pratique de la virginité, « fleur et premier fruit de l’immortalité ».
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