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Merveilleux (nom masc.)

Merveilleux (nom masc.)
On désigne par merveilleux tout ce qui, dans un texte, est du domaine du surnaturel, c’est-à-dire qui surpasse les forces de la nature. ... Le merveilleux introduit des éléments extraordinaires dans le fonctionnement du monde.
Exemple
C’était un silence affreux, l'image de la mort s’y présentait partout, et ce n’était que des corps étendus d'hommes et d’animaux, qui paraissaient morts. Il reconnut pourtant bien au nez bourgeonné et à la face vermeille des Suisses, qu’ils n’étaient qu’endormis et leurs tasses où il y avait encore quelques gouttes de vin montraient assez qu’ils s'étaient endormis en buvant. (Charles Perrault, la Belle au bois dormant.)
Commentaire
Le merveilleux étonne, fascine et impressionne le lecteur en lui ouvrant les portes du rêve. L’univers merveilleux obéit à ses propres lois : il introduit dans le texte une logique à laquelle le lecteur doit souscrire pour que l'effet magique se produise.


merveilleux
Caractère d'une œuvre incluant des éléments de surnaturel qui font référence à un monde magique.
Commentaire Différent du fantastique, le merveilleux trouve sa parfaite illustration dans la Bible ou dans les grandes épopées du monde antique d'Homère (l'Iliade, l'Odyssée) et de Virgile (l'Enéide). On le retrouve dans les chansons de geste et les romans du Moyen Age, ainsi que dans les contes qui jalonnent l'histoire de la littérature française et étrangère. Peuplé de fées, de magiciens, il prend diverses colorations selon les cultures dans lesquelles il s'inscrit. On notera également l'importance du merveilleux chrétien qui alimenta une querelle durant tout le XVIIe siècle, dressant les uns contre les autres les puristes de la religion et les libéraux.
Citations Et comme ces récits n'avaient pour but que l'instruction des jeunes gens et qu'il n'y a que le merveilleux qui frappe bien vivement l'imagination, ils n'en furent pas avares ; les prodiges sont fréquents dans les fables. (Marie L'Héritier de Villandon, Œuvres mêlées.) Le merveilleux est toujours beau, n'importe quel merveilleux est beau, il n'y a même que le merveilleux qui soit beau. (André Breton, Manifeste du surréalisme. )


MERVEILLEUX nom masc. — Le merveilleux consiste dans l’intervention surnaturelle d’éléments féeriques dans une œuvre littéraire. ÉTYM. : du latin mirabilia - « choses étonnantes ». On parlera de merveilleux chaque fois qu’une œuvre littéraire met en scène un monde surnaturel qui se présente comme tel sans besoin de se justifier aux yeux du lecteur (à la différence du fantastique ou de la science-fiction). Relèveront donc du merveilleux toutes les œuvres qui nous transportent dans un univers féerique (Alice au pays des merveilles de L. Carroll) ou qui font intervenir dans notre monde des personnages surnaturels : fées et elfes (Le Songe dune nuit d'été de Shakespeare) ; anges ou saints (Le Soulier de satin de Claudel) ; figures de la mythologie antique (Orphée de Cocteau). Le merveilleux ne se confond pas exactement avec le fantastique, car ce dernier suppose toujours une hésitation entre le réel et le surnaturel qui génère chez le lecteur une angoisse. —> Fantastique


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