mana
mana, mot qui, chez les Mélanésiens, est synonyme de force invisible, de source d’énergie cachée. C’est l’équivalent, chez les Amérindiens, de l’«Orenda» ou du «Manitou». Étant une des formes du sacré, il justifie les tabous. Certains y ont vu un caractère d’universalité qui serait de nature religieuse, une force surnaturelle et mystique qui peut être diffusée à travers toute chose ou amoncelée sur une seule. La notion de mana est répandue à peu près partout, elle est la «force du rite», mais, à son tour, le rite peut la faire sortir ; c’est aussi la force des amulettes et des gris-gris, celle de certains chefs et surtout du totem.
mana, force immanente et impersonnelle qui détermine tout ce qui arrive. — C'est, dans certaines sociétés traditionnelles de Polynésie, le synonyme du « destin », au sens d'une cause active, impersonnelle et indifférenciée des événements.
mana
Mot polynésien désignant un pouvoir surnaturel et popularisé par les fondateurs de l'ethnologie religieuse (notamment Marett et Mauss). Le mana peut imprégner des objets inanimés mais il est généralement une qualité caractéristique de certains êtres humains (chefs en particulier) et des esprits, revenants, etc. Le mot est de moins en moins souvent utilisé dans la littérature scientifique.
(Angl. : idem.)
MANA. Terme mélanésien rapporté par les ethnologues et désignant « ce qui agit, ce qui est puissant et créateur ». Il peut se rapporter aussi bien à un être humain, un animal, une plante, un objet ou un événement : « force magique partout présente et qui est comme le centre de toutes choses ». « Le phallus, de toute antiquité, a désigné le Mana créateur » . « Pour nous ce serait un concept psychologique d’énergie ; mais chez le primitif, c’est un phénomène psychique, perçu comme lié à l’objet ». Le Mana primitif n’infère rien de « la nature du principe qui le pose ». Il présente une parenté indiscutable avec le terme de libido.